Un réquisitoire contre le mondialisme et sa servante, l’Europe de Bruxelles
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C’est une entreprise titanesque qui se déploie au-dessus de nos têtes, une entreprise de pompes funèbres. Cette entreprise, Stéphane Buffetaut, que les lecteurs de BV connaissent bien, la décrypte et lui fait la guerre. Un livre tout neuf, Bienvenue en Absurdistan, publié aux Presses de la Délivrance, rassemble ses chroniques publiées dans BV et sur le site Le Salon beige.
À cet enterrement du vieux monde, nous ne sommes pas conviés, nous les vieux peuples, les « Gaulois réfractaires », nous autres « somewhere », gens de quelque part. Bien sûr, on peut apporter des fleurs sur les tombes familiales le Jour des morts, au lendemain de la Toussaint. Bien sûr, on peut s’intéresser au passé, lire des livres, prier en vibrant sous les voûtes de la cathédrale de Chartres ou d’une église de campagne. Bien sûr, on peut aimer plus que tout notre culture, notre terre, cette trace extraordinaire qu’ont laissée nos ancêtres dans la littérature, l’architecture, la musique, la peinture, l’économie, les progrès industriels et techniques, le savoir-vivre, tout ce qui fait la finesse et la splendeur d’une civilisation. Bien sûr, on peut lire sur nos monuments aux morts le nom des hommes qui ont donné leur vie à ce petit coin du monde qu’on appelle la France.
Combattant de la plume
Mais voilà, pour les tenants d’une Europe sans frontières, sans peuple et sans culture, pour ces rêveurs d’un mondialisme façon champ de ruines, si bien représentés par les gouvernements nommés par Emmanuel Macron, tout cela tient du passé, pour ne pas dire du mal. La France ? Au mieux une vieille poupée qu’on n’ose pas jeter, au pire le ventre d’où a surgi la bête immonde. « La bêtise humaine seule donne une idée de l’infini », disait le bon Ernest Renan. Et le même Renan ajoutait que « les vrais hommes de progrès ont pour point de départ un vrai respect du passé ». Nos mondialistes ne sont pas des hommes de progrès. Qui dit passé, en France, dit frontières, culture et identité.
En cela, Stéphane Buffetaut est bien Français. Il dénonce sans pitié les grands malheurs du temps et de leurs causes : « l'impuissance politique, l'incohérence et le délire administratif et réglementaire, français ou européen, confondu avec de l'action politique », écrit-il.
L’auteur a le profil idéal de ces combattants de la plume. Il n’a rien d’un excité du bocal. C’est un homme politique qui a exercé et exerce toujours des mandats, aujourd’hui localement. Le lien à la terre, au concret, aux gens, aux souffrances et aux joies des uns et des autres vous vaccine contre l’idéologie des élites autoproclamées bien nourries, qui se rengorgent. Elles ont vomi l’identité et la culture de la France, combattu le patriotisme le plus sain et le plus naturel, détruit de ce qui faisait l’âme et les racines du pays, en passant par son économie (industrie, agriculture…) et ses structures d’avenir comme l’éducation. Elles attendent aujourd’hui les honneurs : qu’elles ne comptent pas sur Stéphane Buffetaut. Il y a du Pompidou, chez le chroniqueur de Boulevard Voltaire et du Salon beige, lorsqu’il écrit que « le premier devoir de l’autorité politique est d’assurer une vie paisible et sûre à ses citoyens ». Les démolisseurs Verts, les possédés de la NUPES et les sans-attaches du macronisme devraient méditer ce sens de la vocation politique.
Laisser les choses viles...
Encore faut-il aller dans le détail, identifier et révéler les manœuvres, dénoncer les causes du mal. Sans oublier de proposer, de manière réaliste et courageuse. Il faut du courage pour affronter le « camp du bien » et ses « matons de Panurge », comme les appelait si délicieusement le regretté Philippe Muray. Il désignait ainsi ceux qui gardent l’opinion dans le droit chemin, le fouet à la main. Il faut du courage pour expliquer à ses contemporains qu’ils se sont trompés, parce qu’on les a trompés. « L’illusion qu’à travers l’Union européenne, la France retrouvera sa puissance passée a été partagée par la droite comme par la gauche, explique Stéphane Buffetaut. C’est un songe qui s’est traduit par l’abdication de notre souveraineté entre les mains de technocrates dont le mode de fonctionnement est le contrôle. »
Derrière les mots calmes, les démonstrations charpentées du chroniqueur, derrière sa connaissance profonde et fine des arcanes et des arnaques du macronisme, il y a un refus. Un non. Une révolte qui bout. Un attachement qui ne veut pas céder. Cela range l’auteur et son livre précieux, indispensable même, parmi les héros d’une Résistance moderne. Elle finira par l’emporter parce qu’elle repose sur le vrai et le bien. Parce que l’Histoire de France n’est pas close. Et parce qu’il faut « laisser les choses viles mourir de leur propre poison ». Il n’est pas interdit de les y aider un peu... C’est ce qu’il fait, avec talent.
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24 commentaires
Pour aider un peu les choses viles à disparaître, peut-être devrait-on commencer par se débarrasser de celles-et-ceux qui veulent « déconstruire » notre France…Cette opinion va-t-elle être censurée, elle aussi?
gardons nos valeurs avec courage et dignité .Faisons nous respecter