Un syndicat demande de décaler la rentrée d’une semaine : et pourquoi pas deux, trois, quatre ?
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Dans cette vaste comédie entourant la crise du Covid-19, l'Éducation nationale aura été indéniablement à la hauteur de sa réputation : idéologie et empilement administratif ont été et sont toujours au rendez-vous. On se souvient des protocoles ubuesques de 60 pages sortis au moment du déconfinement progressif, des prescriptions inapplicables, des injonctions contradictoires : « Rentrez », mais si vous le voulez bien.
Eh bien, ne voilà-il pas que l'un des syndicats - de gauche, évidemment - les plus idéologues et les plus en pointe sur le désastre social que constitue, pour certains enfants, l'absence d'école, vient de demander le report de la rentrée des classes d'une semaine. Ben oui, ils ont eu six mois sans école, ils peuvent bien attendre une semaine de plus. Et puis, pourquoi pas deux ? Ou plus, si affinités ? Car cette terrible seconde vague se profile !
Le SNUipp-FSU fait cette demande pour que les professeurs puissent se préparer. « Dans l’idéal il nous faudrait la semaine du 31. On demande de décaler la rentrée des élèves, pour que les enseignants puissent avoir plusieurs jours de pré-rentrée dans la semaine du 31 août », a expliqué Guislaine David, secrétaire générale du syndicat, sur Europe 1, mardi. Pour « préparer cette rentrée qui n’est pas une rentrée normale ».
Et le pire, c'est que ce satané protocole de printemps, dingue et inapplicable, désormais assoupli les inquiète !
Ce qui est certain, c'est que, du côté de la rue de Grenelle, c'est encore les vacances et qu'on attend certainement de voir dans quel sens la propagande officielle va tourner : toujours sur la ligne de la psychose ambiante : « Danger, les nouveaux cas se multiplient » ou pas...
On peut donc comprendre les inquiétudes des directeurs et des chefs d'établissement qui ont dû courir en permanence après les exigences qui tombaient tous les matins dans leur boîte mail.
« On sait qu’à certains endroits il faudra prendre des mesures plus strictes et il faut savoir comment ces règles vont se mettre en place, comment les enseignants vont être informés, comment les parents vont être informés. Tout ça, on ne le sait pas actuellement. C’est cette semaine qu’il faut avoir des éclaircissements. »
Mais souvent, nos syndicats nous donnent l'impression de faire pire que notre ministère : ainsi, sur France Info, Sophie Vénétitay, du syndicat SNED-FSU, a estimé qu’il est « nécessaire de renforcer les règles sanitaires pour que tout le monde puisse faire la rentrée en sécurité et surtout que l’on évite, à moyen terme, de fermer les écoles ».
Renforcer la dictature sanitaire pour éviter de fermer. Tout un programme...
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