Uncle Ben’s™ victime du politiquement correct

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Le monde occidental a peur. Terrorisées par le mouvement Black Lives Matter, c'est au tour de quelques grandes marques américaines d'anticiper de possibles accusations de racisme. Exit Uncle Ben's™. Ce personnage, avec son air de sortir d'Autant en emporte le vent, ne pouvait plus continuer à figurer sur les paquets de riz. Après des décennies de bons et loyaux services, le vieil oncle devra trouver un emploi sur un autre emballage. Peut-être épouser Mamie Nova™ ou envisager le concubinage avec Papi Brossard™... Sa reconversion vers un autre secteur n'a pas encore été définie. Le groupe Mars™ a simplement déclaré que la marque allait « évoluer ». Énorme casse-tête. Et pourquoi s'entêter à vendre du riz blanc ?

Après l'oncle, la tante. Le visage d'Aunt Jemima™ qui ornait certains produits (sirop d'érable, préparation pour pancakes) depuis 130 ans doit également disparaître, selon Capital. La pauvre femme véhiculait des stéréotypes raciaux à l'insu de son plein gré. Remerciée, elle aussi. La marque l'a promis. La dame sera dirigée vers d'autres rayons où elle tentera de véhiculer des stéréotypes de genre. Un emploi, hélas, précaire.

« Nous ne savons pas pour le moment quels vont être exactement les changements apportés ni selon quel calendrier, mais nous évaluons toutes les possibilités », déclarent, angoissés, les odieux propriétaires d'Uncle Ben's™. De toutes parts, les cerveaux des services marketing se tordent désormais les neurones pour tenter d'échapper aux terrorismes intellectuels divers et variés. Entre féministes, antiracistes, chasseurs d'homophobes, anti-ceci et cela, le chemin est étroit. Pour sortir indemnes de cette usine à gaz de l'accusation, les marques n'auront bientôt plus d'autre choix que réduire leur produits à un visuel style « Pays de l'Est ». Paquet neutre. Inscription : « Riz blanc mais pas trop ». Ingrédients : antiracisme 45 %, féminisme 35 %, etc.

Suiveurs en diable, les grands groupes ne savent plus comment donner des gages de politiquement correct aux inquisiteurs de tous poils. Après l'agenouilllement vient le temps du sonnant et trébuchant. La maison PepsiCo™ a annoncé un plan de 400 millions de dollars sur cinq ans « pour soutenir les communautés noires et augmenter la représentation des personnes noires » au sein du groupe. En pleine crise de repentance, la marque Aunt Jamima™ a annoncé qu'elle allait verser cinq millions de dollars en faveur d'initiatives pour la minorité afro-américaine, précise Le Poin. Quaker Oats™ et Mars™ ont également promis monts et merveilles. Tous devenus esclaves de la bien-pensance. Uncle Ben's™ n'en demandait pas tant.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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