Une association islamique contestée à nouveau enrôlée par l’Union européenne

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Visiblement, les leçons ne sont pas retenues… Malgré les polémiques qui ont touché l’association FEMYSO, proche des Frères musulmans, cette dernière enverra une délégation à la rencontre des Jeunes Européens, les 9 et 10 juin 2023.

Organisé par le Parlement européen, ce rendez-vous bien dans le style de l'institution se nomme EYE, pour European Youth Event (Rencontre des Jeunes Européens). Ce rendez-vous bisannuel est décrit par les institutions étoilées comme « une rencontre entre jeunes Européens. Elle réunit au Parlement européen des participants originaires de l’UE mais aussi du monde entier. Ils se réunissent au siège strasbourgeois afin de partager et façonner leurs idées pour le futur de l’Europe. » Du gentil, gentil !

Selon le site du Parlement, « les participants prendront part à des activités en coopération avec les institutions, les organisations internationales et les participants eux-mêmes, offrant ainsi un espace de discussions et de réseautage ».

« La voix de la jeunesse musulmane en Europe »

Cette année, ladite FEMYSO, pour Forum of European Muslim Youth and Student Organisations (Forum des organisations des jeunes et étudiants européens musulmans), enverra cent personnes à la rencontre des participants. L’organisation revendique un rôle de conseil, de lobby et de porte-parole : « La voix de la jeunesse musulmane en Europe est régulièrement consultée sur les questions relatives à la jeunesse musulmane. » Elle précise également avoir « développé des liens utiles avec le Parlement européen ».

Elle avait exprimé, en janvier dernier, sa volonté de renouveler sa participation. La FEMYSO était déjà connue : elle avait déjà participé à l'édition 2018 et, il y a deux ans, à l’EYE2021. C’est dans un communiqué adressé aux membres du Parlement européen qu’elle annonce sa participation, relayée par Jean-Paul Garraud, président de la délégation RN au Parlement européen.

L'ombre des Frères musulmans

Quel est le problème, avec la FEMYSO ? Paul Sugy, journaliste au Figaro, évoque « un lobbying visant notamment à éditer des campagnes de communication et d'affichage en faveur de la liberté de porter le voile ». Le collectif a déclenché plusieurs polémiques. En 2018, FEMYSO s’était exprimé sur certaines lois françaises. L'association n’avait pas manqué d’attaquer l’interdiction du burkini, du port du voile intégral dans l’espace public ou encore le port de signe religieux apparent à l’école.

En 2022, c’est cette même association qui avait fait la promotion du port du hijab avec la fameuse campagne, lancée en novembre dernier, intitulée « La liberté dans le hijab ». Enfin, l’enquête du Figaro révèle que FEMYSO « abrite un panel d'organisations liées de près ou de loin aux Frères musulmans. On y retrouve pêle-mêle l'Islamic Community Millî Görüs, relais de la propagande de Recep Erdoğan en Europe, les Étudiants musulmans de France, association créée par Fouad Alaoui, futur président de l'UOIF frériste. »

« Faux nez de l’islamisme »

Un récent rapport montre que le FEMYSO est, en partie, financé par l'Union européenne (210.000 € depuis 2007). Ce qui n’a pas manqué de faire réagir la classe politique. Plusieurs membres du gouvernement avaient, au moment de la polémique sur le port du hijab, fait part de leur mécontentement, reprochant la proximité de Bruxelles et du lobby islamiste proche des Frères musulmans. Marlène Shiappa avait affirmé au micro d’Europe 1 être « choquée » par la présence, à Bruxelles, de la FEMYSO, qu’elle a qualifiée de « faux nez de l’islamisme ». Gerald Darmanin s’était également emparé de l’affaire. Il avait fait part, au magazine Marianne, de sa volonté d’écrire à la Commission européenne afin de dénoncer les agissements du FEMYSO.

Un proche du patron de la délégation RN au Parlement européen Jean-Paul Garraud rappelle les démarches restées vaines : « On avait demandé à la présidente du Parlement européen de bannir le FEMYSO, dit-il. Elle n’a jamais répondu au courrier de Jean-Paul Garraud et Jordan Bardella. »

Sans tenir compte des déclarations et des accusations visant l’organisation FEMYSO, le Parlement européen signe un contrat, montrant une nouvelle fois sa volonté de travailler avec l’association contestée.

Félix Perrollaz
Félix Perrollaz
Licence de Science politique à l'Université de Lille, étudiant en journalisme, journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

23 commentaires

  1. L’UE est la maitresse soumise de l’islam, elle se pervertit. Aujourd’hui elle l’affiche au grand jour, sans honte. Comme les Anglais, quittons rapidement ce nid de vipères. L’UE ne nous a apporté que la décadence. Bien sûr avec la complicité de certains élus Français, médias, journalistes, artistes, intellectuels, la NUPES et en tête évidemment PFI et les écolos bobos de gauche, etc.

  2. « Sans tenir compte des déclarations et des accusations visant l’organisation FEMYSO, le Parlement européen signe un contrat, montrant une nouvelle fois sa volonté de travailler avec l’association contestée. » Aucune volonté personnelle à Bruxelles, mais un instinct aigu d’obéissance aux ordres issus de Washington.

  3. ET MAINTENANT, c’est ouvertement et officiellement que l’U.E RECONNAIT sa connivence avec le lobby islamiste !!!!

    Vivement un changement de cap grâce aux futures élections ( 2024) les peuples européens doivent redevenir maitre chez eux en matière de civilisation !!!!

  4. Je me demande si la technocratie de l’U.E n’est pas maso? A moins qu’elle soit complice avec le lobbying FEMYSO. Dans ce cas je commence à comprendre l’Angleterre d ‘avoir quitter ce panier de crabes.

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