Une cérémonie dont « le but, c’était d’apaiser » ? ¡Caramba! encore raté…

Capture d'écran X
Capture d'écran X

Trois jours après la scandaleuse cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, cette honte en mondovison qui a montré au monde entier combien la France était tombée bien bas, dirigée par des élites déconnectées, influencées par des minorités, la polémique ne désenfle pas, au contraire. Elle pousse, désormais, les organisateurs à présenter publiquement des excuses.

Ainsi, la directrice de la communication de Paris 2024, Anne Descamps, déclare que « clairement, il n’y a jamais eu d’intention de manquer de respect à quelque groupe religieux que ce soit. Au contraire, je crois que Thomas Jolly a vraiment essayé de célébrer le vivre ensemble et la tolérance. »

 

Même son de cloche pour Thomas Jolly, donc, le scénariste qui, toute honte bue, confie à BFM TV : « Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de dénigrer quoi que ce soit. J'ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie. »

« On était inoffensif »

Si l’on se demande toujours en quoi démarrer sur « Zizou Christ », faire couler le sang des martyrs de la Révolution, applaudir les décapitations et blasphémer en singeant une religion se veut « réconciliant », tentons de chercher une explication du côté du Schtroumpf à poil...

Philippe Katerine, pour sa part, confiait à Ouest-France non seulement sa satisfaction mais aussi son émotion : il a trouvé « que c’était très beau. Cela indiquait surtout qu’on n’avait pas d’armes, qu’on était inoffensif. » Pas d'armes et inoffensif, vraiment ? Il faudrait être aveugle pour ne pas voir l’artillerie lourde sortie par ces idéologues qui ont tout compris à l’importance du combat culturel, la métapolitique, bien plus efficace que la politique, surtout par les temps qui courent. Le chanteur nudiste poursuit sa démonstration sirupeuse : « Je voulais apporter de la douceur et une idée de bien-être. C’est-à-dire s’abandonner un peu aux éléments : à la pluie, en l’occurrence hier soir, au vent qui vient vous lécher le corps nu et à la brise. » ¡Caramba! encore raté, le spectacle donnait plutôt la nausée. Quant à l’affront envers le catholicisme ? Il s’en défend : « Le Christ était très peu habillé sur la croix. Ce sont des images qui me sont restées très fortes. Il a toujours été mon héros et il le restera, même si je ne suis plus croyant […] Si j’avais voulu choquer la religion, je m’y serais pris très différemment. » On préfère de loin qu'il s'en tienne là, et désormais, partout en France, des messes et chapelets de réparation sont organisés çà et là.

« On est plutôt sur un message de paix »

Interrogée, elle aussi, sur BFM TV, la grande prêtresse Daphné Bürki en remet une couche : « On a essayé d’être le plus inclusif possible, de montrer toutes les identités, tous les amours, qui plus est dans cette ville de l’amour qu’est Paris, donc, euh, on va rester là-dessus et on espère que ce qu’on a essayé d’insuffler ce soir-là continue à se propager, à apaiser. Il a raison, Thomas, quand il parle de réparations, le but c’était d’apaiser. […] Il devrait y avoir une trêve ce soir-là, mais il devrait y avoir une trêve tout court. Donc, on est plutôt sur un message de paix. » S'il l'on juge un arbre à ses fruits, là encore, pour le message de paix, on repassera.

En réalité, ce qui gêne tant ces chantres du vivre ensemble et de la diversité, ce qui les pousse désormais à rétropédaler, présenter des excuses ou essayer de se justifier, ce n’est pas tant d’avoir blessé ou choqué quelques âmes bien élevées. Ce qui les gêne, c’est surtout ce constat qu'ils viennent de comprendre : ils incarnent aux yeux du monde entier ce qu’ils cherchaient à dénoncer - l’intolérance. Derrière leur numéro de Bisounours célébrant l’amour et l’inclusivité, ils ont prouvé combien leur haine se portait toujours sur les mêmes. Alors, oui, de grâce, accordez-nous une trêve !

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

39 commentaires

  1.  » Moins ils ont de talent , plus ils ont d’orgueil , de vanité , d’arrogance . Tous ces fous trouvent cependant d’autres fous qui les applaudissent  » ( Erasme ; éloge de la folie …1509 ) Et ces gens prétendent où pensent avoir du talent ! Drôle de conception du talent .

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