Une chaise sur deux se prononce en faveur d’Anne Hidalgo
Certaines, prévues initialement pour le meeting d'Éric Zemmour, crient à l'injustice. Réclament un transfert.
Les chaises étaient venues nombreuses assister au meeting d'Anne Hidalgo, à Aubervilliers. Devant la scène, quelques irréductibles du PS les avaient accompagnées. À gauche, on ne laisse pas du mobilier sans défense abandonné à son triste sort. Le discours de la candidate s'annonçait ennuyeux, ils se devaient d'être là pour apporter tout le soutien moral qu'un meuble de bonne facture mérite.
Le meeting a failli être annulé, il y avait 13 personnes. Mais Olivier Faure a bien voulu se sacrifier et a quitté la salle sous un feu nourri d’applaudissements. https://t.co/4lRGRxLNtd
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) January 22, 2022
BFM, qui a pressenti l'aridité de la réunion, a envoyé sur place une spécialiste des espaces désertiques. Une baroudeuse rompue aux pires conditions de survie en milieu socialiste. Face caméra, la journaliste-aventurière relate le changement de scénographie opéré en dernière minute. L'arrivée triomphale d'Anne Hidalgo prévue par la porte arrière de la salle, suivie d'une marche dans la travée centrale jusqu'à la scène, a été annulée au profit d'une entrée plus sobre, directement sous les projecteurs.
Par cette nouvelle manière de se présenter, la candidate a souhaité éviter au téléspectateur de constater l'étendue de chaises vides, seules, coupées du monde. Certaines, prévues initialement pour le meeting d'Éric Zemmour, crient à l'injustice. Réclament un transfert. Les renvoyer dans le magasin d'où elles proviennent serait trop cruel. En attendant de trouver une solution, Anne Hidalgo rentrera donc de l'autre côté.
Dans la vidéo d'introduction au meeting apparaissent deux soutiens de poids : Martine Aubry et Bernard Cazeneuve. L'une est absente et l'autre n'est pas là. Leur esprit rôde néanmoins dans l'arrière-salle. De légers souffles d'air glacial auraient été ressentis par la journaliste de BFM. Transhumanisme oblige, ils seront les avatars de la campagne. Représentés sous forme d'image 3D comme « Démerde-toi », ils apparaîtront fidèlement sur l'écran lors de chaque réunion et pourraient aller jusqu'à dire quelques mots et faire des gestes avec les bras.
Au terme de ce pensum, BFM interviewe quelques survivants. Sous le masque de l'anonymat, un militant PS se montre confiant : « On a encore trois mois pour convaincre » (si près du but, ce ne sera qu'une formalité). Une activiste déclare coller des affiches, distribuer des tracts dans les boîtes à lettres. « Je boîte », dit-elle. Le parti boiteux a trouvé sa porte-parole.
Un dernier témoin avoue son pessimisme quant à l'échéance à venir. Le ton du rescapé au milieu d'un champ de ruines ne sonnait pas plus triste. Plutôt que des chaises, le militant attend des prie-Dieu.
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
La diaspora algérienne est devenue un outil d’ingérence
Lire la vidéo
47 commentaires
Perspicacité, humour, un délice. Bravo Monsieur Leroy. Toujours un régal de vous lire.
Merci Monsieur Leroy pour nous faire rire dans ces temps moroses où la médiocrité s’affiche avec insolence .Le vide abyssal de certains candidats est bien dans l’air du temps ,critiquer et attaquer les adversaires politiques avec des arguments comme « elle aime les chats » est surréaliste…;Le grand ministre Richelieu aimait les chats ,en avait dans son carrosse au siège de La Rochelle, Louis XV aimait son chat Brillant qui assistait au Conseil,et j’avoue moi aussi avoir toujours eu de chats !
Le plus grave c’est qu’elle a des signatures à revendre !!! Il faudrait revoir ce système si l’on veut parler de démocratie !!
Pour parodier un grand poète: « La grande salle est blanche immobile et sans bruit, pas un bruit pas un son, toute vie est éteinte, mais on entend parfois comme une morne plainte Hidalgo s’exprimer dans un dernier souffle »
Les bobos gauchos pro islamisme en ont pris plein la figure que des chaises vide
quel affront pour cette gauche donneuse de leçon !!!
Un cavalier sorti de la nuit court vers la présidentielle en scooter, son nom il le signe à la pointe de son (je vous laisse choisir) d’un signe qui veut dire zéro.
Mme Hidalgo a déclaré que « ceux qui n’ont pas leurs parrainages ne méritent pas d’être élus », ce meeting sans partisans souligne dont les vertus de la démocratie socialiste : plus besoin d’électeurs si on a ses élus.
Hidalgo 2 à 3 % d’intentions de vote a son lot de soutiens municipaux ……Zemmour près de 20% d’intentions de vote n’est pas sûr d’obtenir les soutiens nécessaires ! Des politiques qui usent des procédés les plus vils, à la limite de l’illégalité pour éliminer ses adversaires les plus dangereux. …Comment notre pays qui était celui des droits de l’homme et de la liberté est il devenu ce pays corrompu qui foule aux pieds la démocratie ?
Rien que le titre de l’article met de bonne humeur pour la journée…
Que du bonheur le matin au petit déjeuner.
j’ai bien aimé le » je boite » !!! quel aveux !!
Oui , c’est toute la gauche islamo écolo qui boite .
« Les chaises étaient venues nombreuses… » Soyez francs en écrivant « Les chaises VIDES étaient venues nombreuses… ». Toutes ces réunions publiques (meeting) sont inutiles mais prouvent que le PS a encore plein de sous.
Comme disait Coluche bientôt ils feront leurs ,meetings dans des cabines téléphoniques
Génial cet article.
J’ai toujours adoré les articles de Jany Leroy, mais celui là est l’un des meilleurs.
Merci
Bravo pour cet article délicieux ! Cela fait du bien en ces temps de sinistrose dans un pays gouverné par une horde de clowns arrogants et tellement sinistres. J’avoue avoir quelques fois zappé et vu des extraits de ce meeting ! Mon record avant de « re-zapper » : 12 secondes chrono !
Ah, ce match Hidalgo/France était retransmis !
Bravo pour ce courage d’avoir tenu si longtemps !!!