Une enquête IFOP sur les atteintes à la laïcité montre les ravages de l’islam politique chez les jeunes
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À l’occasion de la Journée de la laïcité à l’école, l’IFOP a publié jeudi dernier une enquête commandée par la LICRA sur l’ampleur des revendications religieuses à l’école. Ces résultats apportent la preuve que le vivre ensemble relève bien davantage du fantasme que de la réalité sociale et culturelle de notre pays.
Tous ceux qui croient encore que l’offensive identitaire et communautariste d'une partie de l'islam de France est une vue de l’esprit brandie par des néo-fascistes racistes et islamophobes devraient prendre le temps de consulter cette enquête. Elle démontre, une fois de plus, à quel point l’école laïque n’est plus un sanctuaire.
Tables de cantines, toilettes ou robinets séparés en fonction de la religion des élèves, cours sur l’égalité des sexes contestés au nom de la religion, refus de donner la main à une camarade, demandes de menus conformes aux normes confessionnelles : ces revendications se banalisent. Ainsi, plus d'un lycéen sur deux (55 %) a déjà été confronté à une forme d’expression du fait religieux dans son lycée. Chez les enseignants, le pourcentage monte à 75 %. Notons que le décalage entre la perception des élèves et celle des professeurs se creuse davantage sur la mixité. 53 % des professeurs remarquent l’absence de jeunes filles à des cours d’éducation physique et sportive, contre 26 % des élèves. La libération de la parole depuis l’assassinat de Samuel Paty aurait-elle remplacé l'écrasant et facile « pas de vague » ?
L’autre enseignement de cette enquête, c'est l’importance que donnent les jeunes à la religion à l’école. Les lycéens sont plus nombreux (43 %) que l’ensemble de la population (23 %) à estimer que « les règles édictées par leur religion sont plus importantes que les lois de la République ». L’ancien inspecteur général de l’Éducation nationale et lanceur d’alerte sur l’avancée du séparatisme islamiste à l’école, Jean-Pierre Obin, explique cette néo-orthodoxie de la jeunesse par l’individualisme et le relativisme culturel soigneusement entretenus par le progressisme mondialiste. Il faut y voir d'après lui la manifestation d’« une conception radicale de la liberté individuelle et de la lutte contre toute forme de discrimination - que développe une neutralité, voire une complaisance pour des idéologies religieuses qui promeuvent la supériorité de la loi de Dieu sur les principes républicains… »
Mais ce qui frappe davantage, c’est le clivage entre les élèves musulmans et les autres. Ces résultats confirment un sondage IFOP de septembre 2020 qui révélait que 74 % des Français musulmans de moins de 25 ans plaçaient l’islam avant la République. Ici, 65 % des jeunes musulmans le pensent, contre 30 % chez les catholiques.
Le fossé entre les lycéens musulmans et les autres se constate également dans le soutien apporté à ces revendications religieuses. Parmi les 21 % de lycéens qui approuvent au moins une des contestations, la moitié (49 %) sont des musulmans, « non blancs » (49 %) ou inscrits dans un lycée « prioritaire » (53 %).
Plus inquiétant encore est le regard que porte la jeunesse sur le droit de critiquer les religions. Si les lycéens sont moins nombreux (61 %) que l’ensemble des Français (73 %) à soutenir le droit de montrer des caricatures en classe, les jeunes musulmans y sont massivement opposé (81 %). « Cette question du droit à la critique des religions dans l’enceinte scolaire met surtout en exergue le fossé existant sur ce plan entre les musulmans et le reste de cette jeunesse scolarisée », conclut l’enquête. Une conclusion qui risque d'être taxée par les thuriféraires du métissage diversitaire et inclusif comme participant à la « lepénisation/zemmourisation des esprits ».
Force est de constater que la loi de 2004 interdisant les signes religieux à l’école et les comités Théodule sur la défense des sempiternelles valeurs républicaines n’ont pas empêché les tensions identitaires issues en grande partie de la communauté musulmane. « On peut débattre de tout sauf des chiffres » : ce leitmotiv de la propagande sanitaire devrait s’appliquer à d’autres réalités que celle du Covid-19, bien plus importantes pour l’avenir de notre pays.
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