Une manifestation de soutien à la Palestine… le 13 novembre !

capture d'écran vidéo X
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« Ne pas oublier ». C’est la raison des multiples commémorations, des gerbes de fleurs déposées, des messages de soutien exprimés le mercredi 13 novembre, jour du neuvième anniversaire des attentats du Bataclan, du stade de France et des terrasses, l'attaque contre la France la plus meurtrière depuis la Seconde guerre mondiale. Mais, alors que la France pleure cet anniversaire sinistre, un événement s'est tenu mercredi 13 novembre au soir : le gala « Israël for ever », un rassemblement en présence du ministre des finance d'Israël Bazalel Smotrich, taxé d'extrême droite. Cette soirée, la veille de la rencontre sportive sous haute tension de l’équipe de foot de France et de l’équipe d’Israël au stade de France, a mobilisé des manifestants de gauche et d'extrême-gauche, opposés à ceux qu’ils qualifient de génocidaires.

Pour la gauche, l'anniversaire d'un attentat terroriste meurtrier n'est pas une raison valable pour écarter l'occasion de manifester son opposition à Israël. Aucun jour n’est sacré. Alors que la France marque le souvenir de 130 morts et plus de 400 victimes de la folie islamiste, de nombreux syndicats, partis politiques et associations ont donc appelé leurs membres à manifester leur soutien à la Palestine et leur opposition au maintien de ce gala.

Manifestation de soutien à la Palestine, contre un gala en l'honneur d'Israël

Étaient présentes à ce rassemblement contre le gala « Israël for ever », entre autres, les habituels donneurs de leçon Attac France, Urgence Palestine, Mouvement de la Paix, la CGT, la FSU, Solidaires, LFI ou les Ecologistes EELV. Un cortège de plusieurs milliers de personnes (3 000 selon la préfecture) a ainsi défilé entre le quartier de la gare Saint-Lazare et la place de la République. Une autre manifestation de quelques dizaines de personnes a eu lieu sur la place de l’Etoile. Parmi les contestataires présents, quelques personnalités politiques : Clémentine Autain, Raquel Garrido ou encore Alexis Corbière. Certains relativisent ainsi la gravité des faits, voire défendent l’action du Hamas considéré comme un acte de résistance.

Pour beaucoup, ces manifestations ont un goût amer.

 

Sur le réseau social X, de nombreux internautes s'indignent de ce défilé de drapeaux palestiniens, un jour où la France pleure la mémoire de ses enfants tombés sous les balles du radicalisme islamique et se souvient des dégâts de ce même obscurantisme islamique, celui qui infuse la branche armée du Hamas. La droite fait le lien entre les deux massacres, en Israël et en France. « Notre 7 octobre était un 13 novembre », déplore Marion Maréchal. Au festival Supernova comme au Bataclan, la musique s’est arrêtée, l’horreur a remplacé l’euphorie de la fête. À Paris comme au kibboutz de Réïm, les terroristes ont semé la mort. Le jour anniversaire d'un acte terroriste islamiste n'est pas propice, estiment ces utilisateurs de X, à la promotion d'un état dont les dirigeants sont reconnus comme appartenant à une organisation terroriste islamique.

À l'issue de cette manifestation, comme souvent lors des réunions contestataires de la gauche, des heurts avec la police ont eu lieu. Les forces de l’ordre ont été prises à partie aux cris de «Tout le monde déteste la police ». Alors que beaucoup doivent leur survie au courage des forces de l’ordre au Bataclan ou encore lors de l’assaut de la rue du Corbillon, à Saint-Denis, qui mettra hors d’état de nuire trois terroristes auteurs des massacres de Paris, la gauche conspue la même police qui les protège de la menace terroriste. La gauche n'est plus à une provocation près.

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

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