Une militante pro-Palestine perturbe la remise des diplômes de l’ESSEC

© Capture écran Twitter Jérémy Benhaïm
© Capture écran Twitter Jérémy Benhaïm

« Elle a menacé de faire un scandale, alors ils l’ont laissée agir. » L'une des plus prestigieuses écoles de commerce françaises vient d'être la cible d'un nouveau happening de la sphère islamo-gauchiste. Ce samedi 1er juin, les jeunes diplômés de l’ESSEC se retrouvent devant la salle Pleyel (Paris VIIIe) dans une ambiance bon enfant. Dans quelques minutes, ils recevront le diplôme de la prestigieuse école de commerce qui marque la fin de leur parcours universitaire et leur entrée dans la vie active. Mais ce qui devait être une cérémonie insouciante et festive s’est transformé en une tribune politique. Des étudiants pro-Palestine ont décidé de détourner la soirée au profit de leur cause, sans que la direction, pourtant bien présente, n’ose intervenir.

« Elle a refusé de quitter la scène »

Aux abords de la salle Pleyel, les esprits alertes remarquent qu’une action militante se prépare. « Il y avait un groupe d’étudiants qui distribuait des tracts pro-Palestine. D’autres sont passés avec des tambours en criant "On est tous des enfants de Gaza". Et au milieu de tout ce petit monde, il y avait une jeune fille et je sentais qu’elle préparait un coup », raconte, à BV, le père de l’un des jeunes diplômés, présent pour entourer son fils.

Finalement, en début de soirée, l’ambiance militante se calme, les élèves entrent dans la salle et la cérémonie commence. Les étudiants, un par un, sont appelés à venir sur scène pour récupérer leur diplôme, poser devant les photographes et saluer leurs professeurs. L’une des diplômées « monte sur l’estrade avec un keffieh palestinien puis retourne à sa place », nous rapporte un témoin présent dans la salle, ce samedi. Une seconde est appelée. « La jeune femme avait accroché à sa tenue un drapeau palestinien. Au début, elle n’a fait que passer, poursuit ce témoin. Elle est ensuite revenue et a essayé de prendre la parole. Les organisateurs ont donc coupé son micro, ce qui l’a visiblement énervée. Elle s’est alors placée de dos sur la scène pour que tout le monde voit le drapeau palestinien et n’a plus bougé. » Des professeurs et membres de la direction tentent de parlementer avec elle, en vain. « La jeune fille a menacé de faire un scandale, donc ils l’ont laissée agir. Elle a refusé de quitter la scène », décrit un témoin.

La direction n'intervient pas

Dans la salle, l’ambiance se tend rapidement. La jeune militante, connue pour son engagement contre les violences sexuelles dans l’enseignement supérieur avec le collectif « Les Méduses », se fait alors copieusement siffler. « Dehors ! », crient des étudiants et leurs proches. « Sortez-la », « La direction, faites quelque chose ! », scandent en chœur d’autres personnes présentes dans la salle. « J’ai vu des étudiants qui tentaient de négocier avec la direction pour qu’elle quitte la scène. Mais rien n’a été fait. La militante est restée sur l’estrade pendant près de trente minutes », s’indigne le père d’un diplômé. Selon lui, si une poignée de personnes a soutenu son action, plusieurs familles ont, à l'inverse, décidé de quitter la salle en signe de protestation. « C’est honteux et consternant ! La direction n’a rien fait pour empêcher cette action. Mon fils était exaspéré. On lui a volé sa cérémonie de remise des diplômes », commente ce père de famille.

« Il aurait simplement suffi que le directeur prenne la parole, lui demande de quitter la scène, la fasse escorter par la sécurité et le calme serait revenu, nous explique-t-il. Mais la direction semblait tétanisée. » Et il ajoute : « Et je pense à tous ces étudiants juifs pour qui c’était sans doute une humiliation de devoir venir chercher son diplôme et de passer devant cette militante. Ils n’ont rien fait et sont restés dignes. » Contactée, l’école de commerce assure avoir voulu éviter « l’escalade ». « Notre priorité absolue était d'assurer la sécurité de tous les participants et de permettre à la cérémonie de se dérouler jusqu'à son terme malgré les circonstances », nous explique donc l’ESSEC.

L’ESSEC n’est malheureusement pas la seule école à baisser les bras devant les activistes pro-palestiniens. L’École normale supérieure a ainsi vu sa cour principale occupée par des militants qui y ont déployé des banderoles et des drapeaux palestiniens. Au nom du dialogue, la direction de l’école a ainsi laissé ce squat pendant plusieurs jours avant finalement de fermer ses locaux de la rue d’Ulm. Sciences Po a également été le siège de militants pro-Palestine qui ont tenté d’imposer leurs conditions à la direction de l’école. L'enseignement supérieur le plus prestigieux est l'objet des pressions et des prises d'otages d'une extrême gauche que plus rien n'arrête.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

45 commentaires

  1. S’attaquer à une remise de diplômes à l’ESSEC est un acte grave. En raison de l’idéologie, le mot woke n’existe pas en arabe. Donc le drapeau palestinien est bien un acte politique qui aurait dû être condamné sur le champ et sanctionné. En raison du prix des annuités d’étude à ESSEC, je trouve le manque de réaction de la direction inadmissible.
    Vicorine31

  2. Je trouve la scène cocasse de venir soutenir la Palestine en étant à moitié à poil. Inculture ou incurie, ils connaissent sans doute autant la Palestine qu’un pigmee d’Amazonie. La gauche est devenu la juxtaposition entre les français mal éduqués et les islamistes bien élevés.

  3. Par chance pour beaucoup de nos élites intellectuelles je n’ai aucun pouvoir dans mon pays, si ce n’est celui bien mince de pouvoir voter quand on m’y autorise car, dans le cas inverse, une bonne partie de ces élites douillettement installées dans leur sinécure ou autres aventuriers étudiants, se retrouverait aux travaux des champs ou dans ces fameux petits métiers en tension dont nous avons tant besoin. Et pour le coup ils pourraient se vanter de devenir nos héros du quotidien !

  4. Pour la conquête de l’Occident les musulmans utilisent tous les moyens .
    L’immigration leur apporte le nombre , très utile en démocratie.
    Aux récentes élections locales en GB , des islamistes sont arrivés au pouvoir dans certaines villes et dans certains contés , et le peuple anglais d’origine commence à réagir .
    On a aucune information en France sur ces élections en GB, qui démontrent les ravages du communautarisme.

  5. « « La jeune fille a menacé de faire un scandale, donc ils l’ont laissée agir. » Tout un programme. Et cet aréopage de pleutres est censé former nos futures élites?

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