[UNE PROF EN FRANCE] Élisabeth Borne, un bail de 49,3 jours ?
L’époque est paradoxale : d’un côté, ce sont les fêtes, entre Noël et le Nouvel An, et nous devons donc être dans l’allégresse ; d’un autre côté, on nous sert un nouveau gouvernement fait de vieux restes conservés un peu trop longtemps au frigo et agrémentés d’une grosse bûche de dette, ce qui peut raisonnablement nous rendre moroses…
C’est comme une madeleine de Proust, une petite séquence nostalgique : je passais mon bac quand M. Bayrou était ministre de l’Éducation nationale. Ce n’est pourtant pas toujours dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, surtout quand ils ont été mal lavés et qu’on voudrait changer la recette. C’était quand même un joli petit cadeau glissé au pied du sapin, que ces 35 Pokémon transformistes aux évolutions multiples, capables d’assurer successivement tous les postes de la grande équipe nationale. On ne peut que gagner quand on investit autant d’argent public dans 35 joueurs à 10.647 euros par mois, avantages matériels exclus. Attal n’avait qu’une équipe de 29 joueurs, Borne de 23, Édouard Philippe de 19, Valls de 18, Fillon de 15… Plus la France descend dans le classement, plus l’équipe s’étoffe autour du capitaine. Après, mon âme d’enfant est ravie : « Ministre de la Forêt et de la Mer », cela nous projette dans un épisode des Winx, un animé dont raffolaient mes filles et dont les héroïnes étaient Leïla, « fée des Fluides et de la Mer », et Flora, « fée de la Nature et des Fleurs »…
Mais concentrons-nous sur l’Éducation nationale. Je viens de voir une petite vidéo qui m’a amusée et j’ai décidé de la partager avec vous pour alléger un peu cette fin d’année au goût de naufrage.
Wonderwomath, une jeune femme qui vulgarise les mathématiques sur les réseaux, a cherché un modèle mathématique permettant de prédire la durée de survie d’Élisabeth Borne à l’Éducation nationale.
Elle a relevé la durée des mandats des ministres de l’Éducation nationale sous la présidence d’Emmanuel Macron. 1.829 jours pour Blanquer, 426 jours pour Ndiaye, 173 jours pour Attal, 28 jours pour Oudéa-Castéra, 159 jours pour Belloubet, 93 jours pour Genetet. On voit donc nettement une tendance à la décroissance, « mais pour Oudéa-Castéra, on a une valeur qui ne correspond pas à cette tendance : en mathématiques, on appelle ça une valeur aberrante », et elle choisit de la supprimer. Elle représente graphiquement cette suite, et le dernier point a pour coordonnées (4,93) : on aurait pu prévoir l’arrivée de Mme Borne à l’Éducation…
Elle cherche alors un modèle mathématique précis pouvant établir, grâce aux données, une courbe de tendance, à partir d’un tableur Excel™. Elle élimine les modèles non concluants : ne fonctionnent ni la courbe de tendance exponentielle, ni la linéaire, ni la polynomiale, ni la logarithmique. Mais le modèle « puissance » semble intéressant et elle le choisit. Le coefficient de détermination est très proche de 1, donc c’est « vraiment un modèle très satisfaisant ». Elle demande alors au tableur d’afficher l’équation de la courbe, puis elle va « utiliser ce modèle pour prévoir la durée du mandat suivant, représenté par le point F, celui de Mme Borne. Et le modèle mathématique prédit cette durée : environ 63,3 jours. Si on enlève 2 semaines de vacances scolaires, incroyable : 49,3 jours ! » Si ce sont les maths qui le disent !
Bonne année 2025 à chacun !
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Un vert manteau de mosquées
46 commentaires
Cette personne a vraiment du temps à perdre. J’espère qu’au moins elle n’est pas subventionnée à un titre quelconque qui permettrait qu’elle soit payée par nos impôts.
49.3 jours ce sera déjà TROP
et son attitude à Mayotte donne déjà une idée de ce que ce sera « son relationnel » avec les profs à l’E.N.
Ah non, surtout pas , le respect de la mémoire, les valeurs… Mme Borne ne connaît pas. Il faut mettre à la retraite (dorée bien sûr) cette pauvre femme qui n’a été que trop recyclée, même si elle n’a assurément pas été fatiguée par son activité lorsqu’elle était députée (aucune intervention dans l’hémicycle).
« Les vieux pots mal lavés » est une expression parfaitement adaptée en la circonstance
Bravo pour votre article, en souhaitant que les maths disent vrai !!
Elle serait mieux à sa place comme Ministre des Anciens Combattants.