[Une prof en France] Empathie et exclusion, les deux mamelles de l’Éducation ?
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Gabriel Attal clame haut et fort que l'école doit « rester un sanctuaire ». Harcèlement, violence, menaces, renoncements, assassinats d'enseignants : le sanctuaire semble ouvert à tous les vents. En outre, un sanctuaire n'est pas seulement un lieu fermé et protégé dans lequel on serait en sécurité ; c'est avant tout un lieu où l'on adore. Quelle divinité y adorerait-on ? Le savoir, la culture, la connaissance ? La liberté, l'esprit critique, la vérité ? Ne serait-ce pas plutôt les « valeurs de la République », dont on attend toujours une définition convaincante et consensuelle ? Le propos manque de précision.
Mais il paraît que le temps de l'action est venu. Bien. Comme avant un grand dîner, regardons le menu. De quelles armes se dote-t-on pour éradiquer cette violence devenue endémique, alors que 41 % des enseignants déclarent avoir été insultés au cours de l'année écoulée ? L'exclusion des élèves radicalisés et des cours d'empathie…
Concernant l'exclusion des élèves radicalisés, Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT, demande où sont les structures dans lesquelles « on aurait des personnels qui soient des travailleurs socio-éducatifs avec les moyens, les compétences, le temps de déconstruire des représentations, un univers mental et des emprises dans lesquelles peuvent être ces jeunes ». On croirait lire la description de camps de rééducation, tels que ceux que l'on pouvait trouver en URSS ou en Corée du Nord… En l'absence de tels camps citoyens sur notre sol, où iront donc les élèves fichés S, mineurs, soumis à obligation scolaire et n'ayant commis aucun acte délictueux judiciarisable ? Car il s'agit bien, finalement, d'un délit d'opinion et d'un procès d'intention, les enseignants étant invités à tenir le rôle des précogs de Minority Report et devant deviner, grâce au don de prescience qu'ils reçoivent par infusion directe lors de leur entrée en fonction, que tel ado de 15 ans n'est pas dans la provocation mais fomente bien en son for intérieur un projet d'attentat.
Nous connaissons tous la réponse : ils seront simplement affectés dans un autre établissement, dans lequel la qualité de l'air et l'augmentation du taux de légumes verts à la cantine auront certainement un effet sensible sur leur état d'esprit et les aideront à se défaire de toute intention violente. Certes, certes… Un déplacement géographique a-t-il déjà changé une idéologie ? Pour qu'on ne l'accuse pas de faiblesse ni de complaisance envers les tenants du « pas-de-vague », le ministère frappe encore plus fort et dégaine une mesure radicale : les élèves suivront des cours d'empathie. Ils vont enfin s'aimer les uns les autres ! La bienveillance règnera au sein des classes et des équipes, le monde deviendra meilleur. Alléluia ! Non, pas alléluia, car ce n'est pas le concept de charité chrétienne qui sera sollicité, mais des expérimentations inspirées du programme Fri For Mobberi, développé au Danemark, où Gabriel Attal s'est rendu récemment. Ce programme est promu en France par la Ligue de l'enseignement, dont les accointance avec la franc-maçonnerie ne se sont guère atténuées depuis sa fondation par Jean Macé en 1866.
Un exemple d'activité mise en place pour apprendre l'empathie aux petits émules de Mohammed Mougouchkov ? L’enseignant raconte une histoire et un élève dessine avec son doigt sur le dos de son voisin ce qu’il comprend. « Le premier demande l’autorisation à son camarade d’utiliser son dos et le remercie pour cela. Cela lui apprend à respecter l’autre élève et le rapproche de lui », selon Brigitte Cervoni, inspectrice de l’Àducation nationale. Voilà. On se demande pourquoi on a tant tardé à résoudre le problème de la violence en milieu scolaire, alors que la solution était à portée de doigt !
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26 commentaires
F. Bergeaud- Blackler nous apprend que les petits musulmans sont endoctrinés dès l’âge de 1 an grâce à des programmes. Il faudrait donc, dès la crèche leur donner à écouter des contes qui dévalorisent complètement ce qu’ils écoutent à la maison. Ensuite, il est trop tard.
il est dans l’action ça change un peu, mais il est un peu brouillon, exclure les collègiens et lycéens qui ne se reconnaissent pas dans la République c’est bien, mais il va les mettre où ? dans d’autres établissements, il faut les sortir et supprimer les aides puisqu’ils ne reconnaissent pas notre cadre de vie, dont les aides font partie, rouvrons des centres « d’assimilation » et s’ils ne sont pas français on les expulse en regroupement familial, ça va remuer dans les chaumières gauchistes, mais ça va en calmer plus d’un.
» L’enseignant raconte une histoire et un élève dessine avec son doigt sur le dos de son voisin ce qu’il comprend. » Et s’il utilise un poignard à la place du doigt, ça marche aussi?
Je me marre. La plupart ont le profil de ceux qui refusent l’école et crient nique la France. Alors l’exclusion, ca les arrange plutôt
De plus: et ce, sans aucun délai : 1/ Expulsions des doubles nationalités condamnés, des OQTF et des fichés S . 2/ Prisons et suppression des réductions de peines pour les adultes, et 3/ Maisons de correction pour les mineurs.
Seule la fermeté paye. Et le laxisme macronien nous condamne à mort.