[Une prof en France] L’IA pour réaliser le « choc des savoirs » de G. Attal ?
Tous les médias en parlent : la nouveauté de notre rentrée 2024, c'est l'arrivée de l'intelligence artificielle dans les classes de seconde, auprès de 200.000 élèves d'abord, puis dans tous les établissements. C'est grâce à elle qu'aura lieu le fameux « choc des savoirs » annoncé par Gabriel Attal. L'heureuse entreprise choisie est EvidenceB, une société familiale. Son fondateur est un ancien de Microsoft et, à ce titre, finançait déjà, généreusement, des sites comme le Café Pédagogique et autres forums d'enseignants, et était un habitué des contrats avec les éditeurs de manuels et de parascolaire, comme avec l'Éducation nationale.
Est-ce vraiment une « nouveauté », d'ailleurs ? Depuis 2021, déjà, l'IA était subventionnée dans les lycées d'Île-de-France. On nous parle de révolution des contenus, d'intégration des découvertes des neurosciences, de solution radicale au décrochage par le développement du plaisir d'apprendre. Certes, certes… Dans la réalité, quand on regarde ce qui est proposé, on se trouve essentiellement face… à des exercices en ligne. Alors, évidemment, il y a des couleurs, des images, des pop-up, c'est ludique et cela utilise les expériences du gaming (sic), avec des défis, des progressions, des badges : admiration, stupéfaction ! Cela reste, somme toute, des exercices interactifs, c'est-à-dire dans une large mesure ce que fait l'enseignant en classe - l'humain en moins. L'apport de l'IA aux simples exercices numériques d'il y a dix ans ? Elle va « profiler » l'élève pour lui proposer des exercices gradués adaptés à son niveau. D'accord… Et avec les nouveaux outils de 2024, on nous promet un « profilage » plus fin, qui va aussi analyser la façon d'apprendre de l'élève, sa façon de réfléchir, de manière à adapter le niveau et le type des exercices à son fonctionnement propre. D'accord… Enfin, tout cela se fait en piochant dans une base de données préformatées, la machine ne créant pas les exercices mais se contentant de les sélectionner. Et là encore, je peine à voir la différence avec ce que fait un enseignant, qui a le mérite d'avoir un corps, une voix, un savoir incarné et d'entrer en interaction directe, humaine, physique et morale avec l'élève, de percevoir aussi ses émotions, sa fatigue, et sa personnalité.
Qui se souvient des robots du programme Ted-i, dont Brigitte Macron était la marraine, achetés pour 10 millions d'euros et qui n'ont jamais vraiment trouvé leur place dans les classes ? Derrière cette nouvelle « révolution » se profilent surtout de juteux intérêts financiers pour les entreprises sélectionnées comme pour les hommes politiques prescripteurs qui, par les hasards étonnants de la vie, se trouvent souvent détenir des parts dans lesdites entreprises.
Pour le programme MIA d'EvidenceB, on peut saluer une belle négociation de contrat. Le premier appel d'offres lancé par l'Éducation nationale, comme acheteur, s'élevait à plus de 1,5 million d'euros. Ce n'est que la première étape. Eh oui, tout cela s'ajoute aux factures des Français, qui se réjouissent de payer des millions pour que des logiciels permettent à des élèves de lycée « d'apprendre le français comme une langue étrangère ». Le piètre niveau des élèves français aura au moins le mérite de soutenir la santé économique de nos start-up…
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Un vert manteau de mosquées
33 commentaires
Trouver 972 en moins de 40 secondes en multipliant les chiffres 7 4 9 9 1 3 je n’ai pas eu besoin d’IA
Surtout ne plus réfléchir des fois qu’ils se rendraient compte !!!! Fabriquer une masse « bêlante » le rêve de nos dirigeants !!! Et cela en prend bien le chemin
oui, tout « fait ventre » et ce n’est que le début, tous les mercantiles de la pseudo pédagogie, méthode Singapour en tête, flairent le bonne soupe….Les problèmes de l’EN sont d’abord politiques, idéologiques, sociaux, la question « méthodes et contenus » est très secondaire.
Puisqu’il y a l’ia, y a plus besoin de l’intelligence. Et quand on voit celle de certains qui vous en vantent les mérites sans en avoir un échantillon…
Bonjour Virginie. Je découvre, j’apprends. L’IA, un outil que je n’ai jamais exploité. Mais selon moi, un outil qui participera à l’extinction de l’humanité s’il n’est pas encadré par une éthique rigoureuse. Le robot roi, à doses enrichissantes de sophistications, devenant autonome dans toutes les compositions de la vie, de sa vie . L’homme se retranchant derrière son dernier rempart, son âme. Et encore …. Mais de toute évidence si la présence de l’être humain est toujours admise, tolérée par le robot, s’il n’est pas un handicap à son développement autonome, il demeurera l’esclave de la machine. Nous sommes déjà engagés dans cette voie. Imaginez une coupure d’électricité sur nos serveurs numériques. Pour en revenir à l’emploi de l’IA en milieu scolaire. Je cherche à comprendre. La rumeur m’a rapporté que l’IA avait réponse à tout. Les exercices qu’elle propose cachent donc leur réponse. Il suffit de gratter un peu. Non ? Ce qui me fait penser au bon vieux temps où l’on reprochait à l’un de copier sur l’autre ou de plagier. Ce qui me conduit vers une autre réflexion. Cette IA ne participera-t-elle pas à scléroser le cerveau humain rendu « fainéant ». Une évolution naturelle. Pas aujourd’hui, certes, mais dans l’avenir… ? Il faudrait que je me plonge dans cet outil ! Bonne semaine Virginie . Bonne et heureuse année.
Dans la fameuse Silicon Valley, il existe une école dans laquelle les écrans sont proscrits, au bénéfice des cahiers en papier et des crayons en bois. Elle est réservée aux enfants de ceux qui vivent, justement, des écrans et de tout ce qui va avec, dont ils veulent protéger leur propre progéniture, pour éviter de l’abrutir, comme ils le font de la notre….
Le formatage de la jeunesse a une pensée unique, sans libre arbitre c’est la fabrique des robots de demain.
Fabrique des crétins
Méfiances, un ordinateur ne crée rien qu’il nait été programmé. Il suit des algorithmes que des programmeurs lui ont inculqués mais ces procédures mis ensemble finissent par donner un résultat logique non emprunt à une possible interprétations humaine qui peux être inappropriée. Le problème qu’ils est possible de provoquer une déviance c’est de ne pas donner possibilité à cette intelligence artificielle une voie qui serait contraire aux idées du concepteur comme par exemple le résultat d’une préférence entre le nationalisme et l’international. Un programmeur y mettra selon son orientation des avantages par rapport a ses idées contraire, seul l’esprit humain peux s’affranchir d’une réponse partisane.
Exactement comme l’arrivée vers 1962 de la « télé » qui a formaté les incultes, puis leurs enfants, à ce qu’il était bon de savoir aux « zinfos », les VIP dont il était bon de reconnaitre la tête, admirer comme jadis des princes/princesses, puis fouiller dans leur « CV » via Gala; les distractions où il était « convenant » de rire comme les autres; Le tout orchestré/manipulé par une nouvelle « intelligentia » (Guy Lux, la mère Denis , Maité et autres chefs cuistots incontournables issus du peuple qui « vous » ressemble): La nouvelle » culture » sans l’écrit et sans recul, avec bruit et image couleur en prime..
Je ne suis pas sûr que l’Intelligence Artificielle puisse compenser les méfaits de la Stupidité Naturelle ! Cette dernière, grandissante au sein du gouvernement et de l’Éducation Nationale n’a qu’un but : faire de nos enfants des moutons serviles qui voteront ″comme-y-faut″ .
Dans ma jeunesse, nos profs étaient pour nous des modèles. A prendre pour modèles des ordinateurs, veut-on faire de nos enfants des robots ? Il suffira de remplir les bases de données de l’I.A. de wokisme, de mondialisme, de macronisme, de diversité heureuse, d’immigrationnisme et d’écolo-fanatisme !
Vu le bas niveau de beaucoup trop d’enseignants et la discrimination positive ….qu’ils exercent…. l’IA sera peut être une bonne chose.
Non, dans la mesure où les bases de données de l’IA seront remplies de discrimination positive, de Wokisme, tout ceci selon Davos, Gates et autres pourris. Quant au niveau intellectuel il sera programmé en fonction de ce que veulent ceux qui refusent que le peuple de riens soit supérieur à eux.
Pourquoi avoir abandonné l’enseignement d’avant qui donnait de bons résultats ? Oui certains ne pouvaient pas suivre l’enseignement général et d’autres voies étaient possibles.
Maintenant, par égalitarisme forcé, on condamne la majorité à stagner et les meilleurs s’en vont quand ils le peuvent.
Merci pour cette une analyse qui ne nous étonne pas …Fric fric quand tu nous tiens .
Les vrais apprentissages ne sauraient être ludiques .
Le gaming …bien sur toujours des termes Anglais à faire fuir .
Je vois que comme pour les labos de vaccin, le contribuable permet à quelques uns de se remplir les poches.
Tout est dit dans la conclusion , les grands gagnants sont bien les start-up au détriment , encore une fois , des enfants . Une machine pour un enfant qui est déjà en difficulté va lui rapporter quoi , rien .
Pourquoi se compliquer la vie ? Pour enseigner il suffit d’un enseignant qui détient un savoir et d’un élève disposé à recevoir ce savoir, avec une relation de maître à élève. Oui, il y a de la verticalité dans cette relation ! Cela fonctionne depuis la nuit des temps et on n’a pas fait mieux depuis. Tout le reste nous a conduits à la catastrophe que nous connaissons.