Une prof témoigne : voici ce que j’ai vu à Stanislas
« L’imagination est la folle du logis » écrivait le philosophe Nicolas de Malebranche au XVIIe siècle. Les derniers articles concernant le lycée Stanislas attestent de la justesse de ce constat. Le lecteur de bonne foi s’imagine, à leur lecture, qu’il existe en plein cœur de Paris un établissement où enseignent de véritables moines-soldats hantés par la devise de Bayard, obnubilés par les chaussures en cuir, la discipline et les idées sentant la naphtaline… Fermez les yeux et vous n’aurez pas de peine à entendre les pleurs et les grincements de dents des élèves derrière les grilles de l’école. Fermez les yeux et vous imaginerez des cohortes de pauvres ouailles, fourbues et angoissées, s’acheminant, écrasées par le poids des cartables et des interdits, vers Stanislas, accablées comme l’étaient Frodon et Sam marchant vers le Mordor…
Il aura suffi d’un article de Mediapart en juin 2022, sur lequel s’appuient tous les autres médias, pour enflammer les imaginations et transformer le meilleur établissement privé de France en sordide repaire de réactionnaires et de bourgeois obsédés par la réussite de leur progéniture. Faut-il rappeler qu’à l’époque où était paru cet article, les écoles sous les feux des projecteurs étaient les écoles publiques et les écoles privées musulmanes où proliféraient les tenues islamiques ? Jeter la lumière sur le lycée privé catholique Stanislas n’était pas un choix anodin au vu de cette actualité. Aux yeux de Mediapart, les établissements privés catholiques ne portent-ils tous pas en germe les mêmes menaces que les écoles coraniques, nourrissant un séparatisme rampant des plus abjects ? Et les médias d’ânonner en chœur aujourd’hui, ce qui, a aucun moment, n’a été prouvé mais juste asséné avec force par un organe de presse se prenant pour un organe de justice : Stan, un « univers sexiste, homophobe et autoritaire ». Les choses sont dites, et comme on peut le voir, avec retenue…
Grâce au zèle de Mediapart, le fameux rapport de l’enquête menée par le Ministère a fini par être exhumé. L’Inspection Générale avait pourtant fait savoir à Stanislas que ce rapport ne caractérisant pas de faute susceptible de poursuites disciplinaires, n’avait pas à être communiqué en l’état. De plus, il résultait des échanges entre l’Inspection Générale et la Direction diocésaine, destinataire du rapport, qu’au terme de la mission d’enquête, les Inspecteurs Généraux ne confirmaient pas les faits d’homophobie, de sexisme et d’autoritarisme mis en avant par les articles de presse. Toujours est-il que si l’on prend le temps de lire le contenu de l’enquête, le tableau est bien moins effrayant que ce que nous dépeint Mediapart. Stanislas n’y apparaît pas comme une école dangereuse et sordide, loin s’en faut : « sur le panel entendu par la mission, les élèves dans leur grande majorité, disent aimer leur établissement, s’y sentir bien, se sentir accompagnés et s’être faits à l’idée de fréquenter un établissement prestigieux, malgré ses contraintes ». Bizarrement, Mediapart n’a pas commenté ce point, préférant s’attarder sur les dérives d’un catéchiste qui, depuis ses propos tendancieux, n’a pas été reconduit dans ses fonctions. En réalité, seul le caractère obligatoire des cours de catéchèse pose problème puisqu’il entrerait en conflit avec la loi Debré. La plupart des élèves auditionnés y trouvent toutefois de « l’intérêt », même s’ils sont athées ou d’une autre confession, « ils reçoivent ce cours comme une culture religieuse qui peut leur être utile », en outre, les débats sont autorisés et appréciés.
Mes pensées vont à tous les élèves qui aiment Stanislas et sont reconnaissants aux professeurs de les guider jusqu’aux débouchés qu’ils visent. Il serait temps de songer aux 3660 élèves actuels qui souffrent du discrédit jeté sur leur école ainsi qu’aux centaines de professeurs qui se dévouent corps et âme à Stanislas pour voir leurs élèves accéder à la lumière de la connaissance et que l’on fait passer pour des obscurantistes.
Qu’ai-je observé pour ma part à Stanislas pendant les quatre années où j’y ai enseigné ? Arrivée après le changement de direction, je n’ai jamais perçu ce climat « sexiste et homophobe » que les attaques médiatiques pointent du doigt. En revanche, dès le premier jour, j’ai su que je n’arrivais pas n’importe où mais que j’entrais dans une Maison où l’exigence était de rigueur. A Stanislas, le règlement intérieur est strict, le code vestimentaire l’est aussi, mais de ce que j’ai vu, le corps enseignant et les préfets le font appliquer avec la même rigueur aux filles et aux garçons. À l’heure où de multiples écoles se dirigent vers un retour à l’uniforme, ce souci de la juste tenue pour travailler est-il condamnable ? Personnellement, j’ai été soulagée au cours de ces années de ne pas avoir devant moi des élèves obsédés par des querelles de mode. J’ai été également heureuse de constater que ces adolescents cherchaient à découvrir la personnalité des autres pour nouer des amitiés et non à fonder celles-ci sur des détails superficiels.
La place de la religion catholique est aussi un point important. Loin d’être une incitation à la fermeture et à l’entre-soi, elle est ce qui ouvre aux autres et incite au don de soi. En témoignent les multiples maraudes, les engagements associatifs ou encore les cordées de la réussite... J’ai senti à Stanislas, à tous les niveaux, combien la phrase d’un ancien élève, George Guynemer, était juste : « Lorsqu’on n’a pas tout donné, on a rien donné. » J’ai vu des enseignants rester tard après les cours expliquer des notions non comprises aux élèves, sans compter les heures, et revenir pendant les vacances, soucieux de ne rien laisser au hasard pour que progressent leurs classes, j’ai vu des préfets prendre un temps infini pour soutenir des élèves au cœur de situations familiales compliquées (car même dans le privé, on en rencontre !), j’ai été touchée par l’ambiance familiale entre collègues et par le soutien dont chacun bénéficiait en cas d’épreuve… Alors, à l’heure où Stanislas est au cœur d’une tourmente aussi violente qu’arbitraire, je souhaite lui exprimer, à titre personnel toute ma gratitude. J’ai pour ma part découvert dans cette école, et non sur les bancs de l’ISFEC, la noblesse et l’exigence de ma mission d’enseignante. J’ai compris là-bas à quel point il importait de se donner sans compter, d’allier l’exigence à la bienveillance, pour nourrir les élèves, les aider à grandir en liberté et en responsabilité.
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53 commentaires
3″les élèves s’y sentent bien » ! et dés qu’ils accéderont aux grandes écoles ce seront les pires wokistes !
Quand la gauche s’affole.
Merci pour cet émouvant témoignage, ils détruisent méthodiquement tout ce qui faisait notre excellence, et laissent prospérer des écoles coraniques qui vont à l’encontre de nos valeurs, un suicide collectif.
Toutes nos écoles devraient ressembler à St Stanislas, écoles publiques mais surtout écoles coraniques où on enseigne la haine du blanc, la haine du franc, la haine de la culture judéo chrétienne.
Nous avions un peuple d’élites; et nous nous distinguons aujourd’hui par un peuple de barbares qui pille détruit, brûle, assassine, viole… Où est le dépassement de soi ? où est le sentiment d’appartenance qui stimule pour réaliser de grandes choses et fait évoluer notre humanité. Tout ça a disparu dans les méandres des idées à la mode, dans la haine de l’autre dont on venu prendre la place et non vivre avec.. Qui est responsable ? certainement pas les écoles comme st Stanislas ces écoles sont ce qui reste de notre brillante culture et c’est par ces écoles que nous pourrons renaître de nos cendres.
Bonjour madame et merci de votre témoignage qui est rassurant et qui de fait condamne Mediapart qui ne cherche qu’à déstructurer la France. Combien de temps faudra-t-il aux français pour se rendre compte de ce qui se passe réellement sous l’égide bienveillante du gouvernement.
Merci beaucoup et bravo pour ce témoignage.
Je n’aurais pas eux les moyens d’inscrire mes enfants dans ce type d’établissement mais cela me réconforte malgré tout qu’ils puissent encore exciter. Je suis fière que puissent perdurer en France des écoles enseignant l’excellence ainsi que nos valeurs morales et sociales. Une frêle lueur d’espoir dans l’obscurité idéologique des programmes de l’éducation nationale tout en reconnaissant énormément de courage a certains professeurs.
Je vais vous parler de ma famille : J’ai 6 petits enfants dont 3 sont passés au lycée Lacordaire (pour leur plus grand bonheur et réussite) sur les 3, seule une a suivi le catéchisme et y a fait sa communion, simplement parce que c’était son désir et non contrainte. La dernière petite fille, scolarisée depuis le primaire dans une autre école privée de Marseille est à ce jour en deuxième année de prépa à Cannes dans le lycée … Stanislas, « Stan » comme on dit maintenant et elle s’y trouve merveilleusement bien malgré la dureté des cours à ce niveau d’études. Mis à part quelques rares établissements publics, citez moi des collèges ou lycées qui puissent rivaliser avec ce type d’enseignement qui, contrairement aux idées reçues, coûtent moins cher aux contribuables que l’école publique..
Médiapart est un poison médiatique et Plenel en est le gourou !! !!
Que l’école publique prenne exemple sur l’école privée qui sait faire respecter le règlement intérieur et à la moindre incartade, sanction ! Mais la plupart des profs gauchos dans le publique tremblent de peur à la moindre menace et ne savent pas imposer leur autorité !
Le gauchisme est un snobisme comme un autre, à ranger avec les sacs Vuitton et les chaussures Louboutin.
Excellent ! Tout est dit.
A ceci près que l’excellence correspond aussi aux bagages Vuitton. Ce que certains en font c’est autre chose…qui ne regarde qu’eux. Salutations.
Voici un magifique témoignage qui mériterait d’être publié sur les services publics…
Ce qui est paradoxale c’est que dans les classes de Stanislas doivent se trouver de nombreux élèves enfants de gauchos-escrolos-bobos qui dévorent médiapart et en diffusent les mensonges sachant que ce sont des mensonges.
La malveillance a toutes les saveurs et notre société qui pourrie par la tête, alimentée par des courants idéologiques malsains, doit résister à cet appel du vide et de la médiocrité de plus en plus preignants.
Discutez avec une élève du public et de province âgée de 7 ans et vous prendrez conscience du niveau d’endoctrinement auquel nos plus jeunes sont soumis…
et c’est avec cela que l’on fait l’excellence ? comme c’est bizare…
A Stanislas et chez les cathos en général on y enseigne l’amour du prochain contrairement aux écoles coraniques ou l’on y prêche la haine des mécréants .
Une grande constatation en si peut de mots, merci.
J’ai parfois l’impression que dans ce pays il y a une espèce de perversité à vouloir tout saccager et en priorité ce qu’il y a de plus élevé, de plus beau, de plus pur. Une partie de nos compatriotes se complait dans la médiocrité, la nullité, la crasse et la déchéance. On dirait qu’il y a une volonté tenace, opiniâtre de tout salir, avilir, détruire, vandaliser, piller et incendier. Cette faim de destruction est insatiable, rien ne semble pouvoir l’arrêter sinon la destruction de ce que nous sommes et de ce que nous représentons. Nous vivons des heures bien sombres, mais j’espère que la lumière qui anime notre nation continuera à briller et que cette flamme, si elle vacille dans la tempête déchaînée contre elle, ne s’éteindra pas et servira pour des siècles encore, de guide pour l’humanité.
Comme ceci est écrit et cette dénonciation des forces qui veulent décrire y est parfaite si ce n’est que l’exemple vient d’en haut et depuis un moment.
Il serait peut-être temps que soit instauré un examen très strict pour ceux qui veulent prétendre à gouverner…
L’examen existe c’est le vote mais quand on a une bonne moitié de la population qui vie dans la médiocrité, dans les loisirs et surtout avec des fonds publics il ne faut pas s’attendre à autre chose.
Je vous invite à bien regarder le cursus des têtes de listes lors des élections nationales et locales et ensuite les autres 80 % de la liste. Il y a souvent de quoi faire peur. Hélas l’autre drame Républicain est la non reconnaissance des votes nuls et abstention ce qui permet à la médiocre mafia politique de se faire élire avec à peine 20 % des inscrits et mépriser les autre et souvent les leurs électeurs aussi.
Mauvais moment à passer de notre Histoire ou suite et fin de son délabrement ?
Il suffit de voir les visages de tous ces islamo-gauchistes, écolos bobos respirer la haine, la laideur, la vulgarité, ils ne respirent pas la joie de vivre ! Il suffit de voir le fruit de l’ éducation des enfants des époux Garrido-Corbières sans pour cela les juger , simplement je constate que les chiens ne font pas des chats