Une semaine sans actu, quel bonheur ! Certes…

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Une semaine hors-sol, sans radio ni télé, sans même Boulevard Voltaire. Et, au retour, je m'aperçois que rien n'a changé. Enfin, presque rien. Notre Emmanuel Macron est plus ineffable que jamais, et les actualités se sont accumulées, sans lui et avec lui. Parfois, un soupir de soulagement, comme l'élimination de Baghdadi, le calife terroriste et multicriminel à qui la France doit ses 255 victimes, plus toutes celles, peut-être, à venir. Nos médias français se sont à peine réjouis de sa mort de peur d'en attribuer les mérites à Donald Trump.

Parmi les points positifs, durant ces dix derniers jours, on pourrait évoquer la fermeté de Marine Le Pen au « Grand Jury RTL » où elle a affirmé sa volonté de gouverner pour redonner sa fierté à la France. Mais aussi celle de CNews, qui ne veut pas céder au chantage de quelques troublions et d'un conglomérat de people, et permet à Éric Zemmour de s'exprimer, brillamment, tous les soirs. Son face-à-face avec Michel Onfray a été un pur bonheur culturel. Au Liban, la crise démocratique autant qu'économique a permis aux chrétiens et aux musulmans de se retrouver main dans la main pour une chaîne humaine qui s'est étirée tout au long du pays, sur 170 kilomètres.

Mais, face à ces quelques sourires, nous avons eu droit à une avalanche de nouvelles peu réjouissantes. Les gilets jaunes sont toujours dans la rue pour crier leur pauvreté, et cela, pour la cinquantième semaine. Notre Président est toujours dans le « en même temps », refusant de statuer sur le voile et se laissant insulter, à l'autre bout de notre grande France, par un jeune Réunionnais qui lui crie « Enlève ta main » qu'il venait de poser sur son épaule !

Ah, ce voile, toujours lui, toujours à la une, avec cette femme osant, sur un bout de carton brandi dans une manif communautariste, nous demander de quitter la France si on n'aime pas son voile.

Un voile qui risque de coûter cher à Emmanuel Macron dont la chute dans les sondages se poursuit alors que 78 % des Français jugent que la laïcité est en danger. Un voile que Gérard Larcher vient de comparer (sans rire) à une soutane !

Mais à cette écrasante majorité, vient à point un autre sondage où la préoccupation majeure de nos concitoyens n'est pas du tout l'islam, mais bien la sécurité (dans les banlieues ?), la santé, la lutte contre le chômage et le pouvoir d'achat.

Et pendant ce temps-là, en Espagne, le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez, plein de haine ridicule, se permet d'exhumer les restes du général Franco de sa sépulture de la Valle de los Caídos où le dictateur avait voulu rassembler les restes de tous les combattants amis ou ennemis, pour le transférer au cimetière public de Mingorrubio. Son arrière-petit-fils Louis de Bourbon, duc d'Anjou, et peut-être un jour Louis XX, après avoir porté le cercueil du Caudillo, n'a pas hésité à tweeter : « J'ai ressenti hier une intense émotion en portant le cercueil de mon arrière-grand-père. L'acte est inqualifiable. La monarchie a été réinstituée par le général Franco. C’est cela que l’Histoire retiendra. » Un bel exemple de courage politique qui, in fine, me permet de retrouver foi en l'avenir...

Floris de Bonneville
Floris de Bonneville
Journaliste - Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

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