Une soirée électorale en France : violences et heurts un peu partout

Il est à craindre que Jean-Luc Mélenchon, tel un vulgaire macroniste, ait rajouté un peu de sel sur les plaies béantes de notre pays. 
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Ces quinze derniers jours, l’extrême gauche menée par La France insoumise s’est essayée au en même temps : appeler à voter pour Emmanuel Macron au prétexte fallacieux (et décrété moralement obligatoire par le système) de barrer la route à Marine Le Pen. Et, en même temps, promettre à ses électeurs – plus de sept millions sept cent mille – des lendemains qui chantent, une majorité parlementaire rouge foncée, la prise de Matignon, etc.

Ce numéro d’équilibriste n’a pas convaincu 41 % de ses électeurs qui se sont réfugiés dans le vote blanc ou l’abstention, quand 42 % des mélenchonistes offraient leurs votes à Emmanuel Macron. Il y a fort à parier que ces deux franges - dont la première semble être la plus radicale, la plus anarchiste, la plus zadiste aussi - souhaitent se faire entendre aussi dans la rue.

Ainsi, dès l’annonce des résultats de l’élection, les Français ont eu droit à un petit tour de chauffe qui avait tout d’une tentative de chantage envers le pouvoir en place : ce sera (avec) eux ou le chaos. Comme une injonction faite à Emmanuel Macron de passer à la caisse, lui qui a été élu grâce à l’apport du trésor de guerre mélenchoniste.

À Lyon, entre 300 et 400 manifestants ont investi le quartier des Pentes, dans la soirée : une soirée rythmée par des chants anarchistes et antifascistes, ponctuée de tirs de mortiers d’artifice, d’incendies de poubelles et dégradations diverses face aux barrages policiers. Lyon Mag (24 avril) rapporte que la pluie - et les pompiers - ont éteint les incendies, alors « des casseurs se sont rattrapés en attaquant une banque Caisse d’Épargne ». Leurs slogans : « À bas Macron le Robin des bourges », « une balle pour Le Pen, une rafale pour Zemmour ». Forte poussée de fièvre démocratique.

« Ce qu'on n'aura pas par les urnes, on l'aura par la rue »

D’autres villes, dont la plupart de celles où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au premier tour, ont connu le même genre de scènes : Paris, Toulouse, Nantes, Rennes, Montpellier. À Rennes, ville où l’activisme d’extrême gauche est important, les slogans reprenaient les vieilles antiennes anarchistes de gauche : « Macron nous fait la guerre et sa police aussi »« À bas l'État, les flics et les fachos », ou sonnaient comme autant de menaces : « Ce qu'on n'aura pas par les urnes, on l'aura par la rue. »

Les Ni-Ni, ni Macron ni Le Pen, ont trouvé également à s’exprimer à travers banderoles et slogans : « Ni Macron, ni Le Pen, révolution » ou « Assez, assez, de cette société, qui traque les sans-papiers et fout Zemmour à la télé » (à Toulouse), « Besoin de révolution », « Macron on t’aura, tu finiras pas le mandat » (à Nantes) mais aussi, bien sûr, à Paris, place de la République, lieu historique de toutes les contestations d’extrême gauche.

Au cœur de Paris, donc, peu après l’annonce de la victoire d’Emmanuel Macron, éclataient des heurts entre manifestants - souvent des antifas - et policiers : « Cette manifestation avait été annoncée par des mouvements antifascistes et des syndicats étudiants qui dénoncent la “non-représentativité du scrutin” notamment du fait de l'importante abstention », explique CNews.

Quel sens donner à ces manifestations ? « On veut manifester pour montrer que Le Pen, on n'en veut pas du tout mais Macron, on n'en veut pas non plus. Il faut qu'on s'organise pour trouver un contre-pouvoir », a expliqué Nora, étudiante de 21 ans (Le Figaro, 24 avril). Une explication brouillonne qui peine à cacher le désarroi suscité par la gigantesque entourloupe montée par Jean-Luc Mélenchon à leurs dépens. Après avoir été de toutes les manifestations et contestations du quinquennat précédent, après des meetings remplis, après avoir joué sur toute la sémantique et le lyrisme d’extrême gauche, l’Insoumis, donc, a appelé dans un retournement de veste spectaculaire à voter pour Emmanuel Macron. Tiens donc, La France insoumise serait partie intégrante - et idiot utile ? - du système ?

Pour soi-disant ensuite faire barrage au macronisme par une hypothétique opposition parlementaire, comme en témoigne ce tweet de François Ruffin : « Ce soir le parti de l'argent l'emporte face à la candidate de l'extrême droite. Nous avons deux mois pour faire barrage aux deux, rouvrir un chemin d'espérance, et que l'emporte le parti des gens. » Un peu faible. Il est à craindre que Jean-Luc Mélenchon, tel un vulgaire macroniste, ait rajouté un peu de sel sur les plaies béantes de notre pays.

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Marie d'Armagnac
Journaliste à BV, spécialiste de l'international, écrivain

Vos commentaires

26 commentaires

  1. Il est plus qu’urgent de se débarraser de la France Insoumise et surtout de son chef qui souhaite qu’une chose , mettre la France à feu et à sang.

  2. Les « mauvais perdants » n’appartiennent pas obligatoirement aux catégories auxquelles on jette la pierre…

  3. Pour se consoler, on peut dire que Marine a évité la punition imméritée d’avoir à gérer une France violente, endettée et en décomposition. Que Macron gère, avec tous ses copains accourus de partout, tous les maux qu’ils a engendrés ou accentués ! Grand bien lui fasse !
    Pour nous, cap sur les législatives, pour ne pas avoir à pleurer sur la France ! Union des droites INDISPENSABLE !

  4. Tous ces gauchistes qui, le matin sont allés voté Macron, afin de faire barrage à MLP…
    Et qui le soir réclame la tête de Macron !
    Tout ça est d’une logique implacablement gauchistes.
    Plus c-n « tumeur » incurable !

    • que demander a des ignares et des incultes qui ne pensent qu’a démolir la France avec l’approbation du chef de l’état (il a accepté les voix de LFI) et merluche se voit déjà 1° ministre, bonjour le b……l

  5. Mélenchon joue avec le feu. Son mouvement est hétéroclite. Ses partisans finiront par se déchirer et se détruire entre eux. C’est le destin de tous ces mouvements révolutionnaires. Ce sont des sanguinaires cf les références à Robespierre grand inspirateur de Mélenchon.

  6. Et bien Non Marine n’a pas provoqué d’émeutes mais Macron OUI dans toutes les villes de France et maintenant Macron va mettre le feu aux poudres avec un ministre ( très certainement avec un casier déjà entaché d’une condamnation ) il ne faut pas changer les habitudes de ce parti « en marche arrière  » !

  7. Ces petits bobos gauchos boutonneux, fils à papa, nantis qui comme les cafards se sentent fort qu’en groupe, ont a supporter le complexe de leur paupérisme intellectuel et culturel et finissent dans 20 ans, à être les pires petits pantouflards râleurs et fiers de leur pavillon à la campagne, avec l’argent de papa car eux mêmes minables sont des incapables… Voilà les gauchos drogués que nos médias protègent. Il y a en marre !

  8. Mélenchon n’aime pas la France mais ces fantasmes de la République espagnole et de Robespierre. Heureusement il est fini et attend son procès

    • Son procès ? vous vous faites encore des illusions. La justice en France est une divine comédie on y condamne les faibles et quelquefois les innocents et on y blanchi les assassins, les voyous et les faussaires.

  9. Je lis : « la gigantesque entourloupe montée par Jean-Luc Mélenchon à leurs dépends.
    Ils ont les Macronistes L’Imposture dans le sang.
    Comment apaiser les citoyens en appelant le Parti La France Insoumise. C’est réveiller l’extrême, les Islamo Gauchistes, la Guerre de Religions…
    Et ce sont les majorités calmes sans casier judiciaire, la Gauche P.S. à l’ancienne et la Droite (R.N. et Z) qui trinquent en étant menacés de confiner au QrCode et injecter tous les français.

  10. Mélenchon, c’est ce qu’on appelle « l’opposition contrôlée ». Il trahira toujours au dernier moment ceux qu’il a prétendu défendre.
    Le problème est que cela fait illusion pour des millions d’électeurs.

  11. Les islamo-gauchistes se rappellent au bon souvenir de leur président préféré , ne nous oublie pas , on te surveille , ne nous embête pas trop , si tu veux nous plaire fais la chasse aux fascistes.

  12. On dit qu’il faut toujours faire ressortir le positif. Comme un certain Rougeyron dont j’espère ne pas écorcher le nom je dirai simplement que cette « défaite » est un mal pour un bien. Il faut imaginer l’état de la France un soir d’élection , Marine gagnante.
    Non, en réalité, tenant compte de la crise qui se prépare tant politique mais surtout économique, ils n’auront pas le privilège de nous accuser du désastre et ça c’est très bien. Une fois de plus : France pays ancré à gauche.

    • « Une fois de plus : France pays ancré à gauche. » je dirais plutôt France pays englué dans la gauche.

    • Nous allons positivement vers le désastre. Les voleurs et les menteurs sont au pouvoir et des irresponsables font tout pour qu’ils y restent. Toutes les courbes vont encore plonger vers l’abyme. . Mais là je pense qu’aucun expédient qu’aucune comédie ne pourra arrêter l’explosion, l’affaissement, le délitement . Qui relèvera la flamme de la Résistance ?

  13. D’après les bien pensants de tous bords, c’était l’élection de Marine Le Pen qui devait provoquer le chaos et il fallait réélire Macron pour l’éviter. Pour paraphraser Churchill, ils auront « en même temps » Macron et le chaos.

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