USA : le mouvement contre l’avortement prend encore de l’ampleur

Ce vendredi 24 Janvier avait lieu, à Washington, la March for Life (Marche pour la vie, NDLR), grande manifestation anti-avortement qui existe aux États-Unis depuis 1974. Cette édition a été marquée, notamment, par un soutien de Donald Trump qui, tout nouvellement élu, a souhaité s’adresser par vidéo aux dizaines de milliers de personnes réunies ce jour-là. « Votre mission est juste, très très pure : forger une société qui accueille et protège chaque enfant comme un beau cadeau de la main de notre Créateur, lance-t-il. Pendant mon second mandat, nous nous battrons à nouveau fièrement pour les familles et pour la vie », a-t-il promis aux manifestants.
President Trump to @March_for_Life: "I know your hearts are warm and your spirits are strong because your mission is just, very, very pure: to forge a society that welcomes and protects every child as a beautiful gift from the hand of our Creator." pic.twitter.com/GxXL0ibiDr
— President Donald J. Trump (@POTUS) January 24, 2025
Depuis plusieurs années, le mouvement pro-vie prend une ampleur inédite, aux États-Unis. Certaines des premières décisions de Donald Trump, les propos récents du président argentin à Davos, montrent que s’opposer à l’avortement ne confronte plus les dirigeants au tabou d’autrefois. Une politique anti-IVG se développe, créant une vive inquiétude chez une partie des Américains.
Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, et le vice-président américain James David Vance participaient à la marche. Ce dernier a enflammé les manifestants : « Nous marchons pour protéger les enfants à naître. Nous marchons pour proclamer et vivre la vérité sacrée que chaque enfant est un miracle et un don de Dieu. [...] Permettez-moi donc de dire très simplement que je veux plus de bébés aux États-Unis. [...] Nous avons besoin d’une culture qui célèbre la vie à tous les stades. [...] Notre pays voit le retour du président américain le plus pro-famille et pro-vie de l’histoire », a dit Vance aux manifestants.
✨️ JD Vance à la Marche pour la Vie :
" Nous marchons pour protéger les enfants à naître. Nous marchons pour proclamer et vivre la vérité sacrée que chaque enfant est un miracle et un don de Dieu.
Notre société n'a pas su reconnaître que l'obligation d'une génération envers… pic.twitter.com/Ii3Un0AX5R— Didier (@LetItShine69) January 24, 2025
Les États-Unis rejoignent la Déclaration de consensus de Genève
Le même jour, Marco Rubio, secrétaire d’État, affirmait que les États-Unis allaient rejoindre la Déclaration de consensus de Genève sur la promotion de la santé de la femme et le renforcement de la famille. « L'administration Trump s'engage à soutenir les familles, à promouvoir la santé de la femme et à protéger les enfants à toutes les étapes de la vie », a-t-il écrit, dans un communiqué. Cette organisation internationale, qui regroupe 35 pays signataires, avait été lancée en 2020 à l’initiative des États-Unis, sous le premier mandat de Donal Trump. L’ancien président démocrate Joe Biden s’en était retiré. Cette coalition rappelle que le droit à la vie est inhérent à la personne humaine, que l’enfant a besoin d’une protection spéciale avant sa naissance et que « l’avortement ne devrait, en aucun cas, être promu comme méthode de planification familiale ».
The United States rejoined the Geneva Consensus Declaration, a historic document focused on promoting women’s health, protecting life, and strengthening the family. The Trump Administration is committed to pursuing these objectives in cooperation with member states in the UN…
— Secretary Marco Rubio (@secrubio) January 25, 2025
C'est l'aboutissement d'un long combat des militants pro-vie. Rappelons qu’en 2022, la Cour suprême des États-Unis avait annulé l'arrêt historique Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l'avortement dans tout le pays, après la nomination de trois juges conservateurs au cours du premier mandat de Donal Trump. À ce jour, quatorze États américains interdisent le droit à l’avortement.
Donald Trump signe des décrets « pro-life »
Une semaine après son investiture, le nouveau président américain a donc signé de nombreux décrets, parmi lesquels deux ne passent pas inaperçus. Le premier gracie 23 personnes poursuivies par le précédent gouvernement pour avoir participé à des manifestations visant à bloquer des cliniques pratiquant l’avortement. « Ils n'auraient pas dû être poursuivis, a déclaré Donald Trump, aux journalistes. C'est un grand honneur pour moi de signer ce document. »
Le second décret rétablit le « Mexico City Policy » (déjà rétabli par Trump en 2017 et abrogé par Biden en 2021). Un texte qui, selon le Washington Post, « interdit aux organisations qui reçoivent des fonds américains pour la santé mondiale, à quelques exceptions près, de pratiquer des avortements, de conseiller ou de fournir des informations sur la possibilité d'avorter, ou de plaider en faveur de la libéralisation du droit à l'avortement ».
C’est dans ce contexte que, le 23 janvier, le président argentin Javier Milei a prononcé à Davos un discours en forme de charge violente contre le wokisme. Il y dénonce le « programme sanglant et meurtrier de l’avortement » comme une branche de « l’idéologie woke ».
Ces prises de parole et ces mesures inquiètent le mouvement pro-choice américain et la communauté LGBT, qui dénoncent un climat de menace de la liberté sexuelle. Des inquiétudes illustrées par Amnesty International qui expliquait, voilà quelques jours : « Aussitôt investi, le nouveau président a déjà signé plusieurs décrets qui marquent une nette offensive contre les droits de l'homme. »
Presque totalement absent en Europe, le combat contre l'avortement fait plus que jamais l'actualité, aux États-Unis.

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28 commentaires
Les Etats-Unis de Donald Trump,et surtout des citoyens qui l’ont élu, poursuivent leur développement en songeant à l’avenir,alors que l’Europe se suicide en méprisant la vie ;et nous célébrons les 80 ans de la fin des horreurs des camps nazis ,en avons-nous réellement terminé?
Il ne faut pas passer d’un extrême à l’autre. Cet occident est incorrigible….Il n’a pas assez reçu de « fessées » depuis bien trop longtemps.
La France a supprimé la peine de mort pour les criminels, mais a inscrit dans la Constitution l’avortement pour ces pauvres bébés innocents. Quelle régression.
Un abîme se creuse entre les Etats-Unis et la France. L’enfant à naître n’existe pas en France. Il n’est qu’un corps étranger à extraire si souhaité. C’est ainsi que certains docteurs du corps médical refusent des avortements à 14 semaines lesquels nécessitent de broyer le crâne de l’enfant à venir. Nous sommes civilisés paraît-il. On coupe bien le cou des poulets. Dans cette aberration une question se pose : « pourquoi limiter le droit à l’IVG à 14 semaines si l’enfant à naître n’est pas reconnu « humain » »? Mauvaise conscience du législateur sous autorité de Macron ?
La solution existe, elle s’appelle la Naprotechnologie. Quand celle-ci ne sera plus censurée ?
Chez nous, il a été placé dans la Constitution. Mais pas d’inquiétude, la Constitution, ça se modifie quand on veut et comme on veut. La preuve, Macron l’a fait et un(e) autre pourra le défaire.
Les droits de l’homme ? Ne devraient-t-ils pas concerner tous les êtres humains, dès leur conception ?
S’il est facile de pratiquer une IVG, pourquoi est-ce si compliqué de recourir à une forme de contraception ? Il en existe de multiples, dont des méthodes naturelles qu’utilisaient nos parents. Se servir de l’IVG comme moyen de limiter les naissances, met en évidence la bêtise de beaucoup incapables de se gérer eux mêmes.
Comme c’est plaisant de voir ce qui se passe aux EU qui doit faire s’étouffer tous les progressistes en Europe en France en particulier , de vrais patriotes sont aux commandes du pays .