USA : le témoignage de Stacey Williams contre Trump peine à convaincre

Stacey Williams © Capture d’écran CNN
Stacey Williams © Capture d’écran CNN

Elle assure que le timing n’est qu’un pur hasard et qu’il lui était « impossible de rester silencieuse plus longtemps ». À moins de deux semaines des élections présidentielles américaines, l’ancienne top model Stacey Williams a décidé de dévoiler auprès du Guardian l’agression sexuelle que Donald Trump lui aurait fait subir dans les années 90, lors d’une rencontre à la Trump Tower. Cette déclaration pourrait, malgré tout, n’avoir aucun impact sur le scrutin à venir.

La bonne histoire au bon moment

Williams tient à convaincre. C’est la sortie d’un documentaire dans lequel elle apparaît – consacré à l’histoire du magazine Sports Illustrated – qui l’aurait poussée à parler. L'oeuvre, diffusée en avant-première la semaine passée, mentionne effectivement ses accusations contre l’ancien président. Avertie, la quinquagénaire aurait choisi de s’exprimer sans plus attendre.

Une motivation totalement dénuée d’intérêt, alors que le vote approche ? La question se pose alors que Williams a participé, ce lundi, à une réunion en ligne des « Survivants pour Kamala », un collectif de soutien à la candidate démocrate. Lors de cet événement, l’ex-mannequin a confié espérer que son témoignage incitera d’autres électeurs à reconsidérer leur soutien à Donald Trump.

L’histoire, qu’elle n’avait confiée qu’à quelques proches ces dernières années, avait failli être révélée au grand jour lors de la première campagne de Trump, en 2016. Après avoir longuement hésité, Williams se serait rétractée par crainte de représailles sur sa fille, affirme-t-elle.

« Cela demande beaucoup de courage et il faut vraiment se préparer pour ce genre de révélation, et maintenant, je suis prête », a confié auprès de CNN cette adhérente de longue date au Parti démocrate. La démarche de Williams avait en tous cas des chances de résonner comme un coup de tonnerre dans la campagne présidentielle : l’accueil réservé à ce témoignage par l’opinion publique américaine a été à l'image de la société américaine à la veille de ce scrutin majeur : contrasté.

Un témoignage « sans équivoque faux »

Du côté de la presse progressiste, il a été relayé massivement : le Guardian, le Washington Post, la NBC et d’autres médias de gauche lui ont déjà consacré plusieurs articles, reprenant le témoignage de Stacey Williams de façon détaillée et appuyant sur le lien entre Donald Trump et Jeffrey Epstein, le financier américain qui avait été condamné pour crimes sexuels, avant de se suicider en 2019. Mais sur X, de nombreux Américains ont aussitôt cherché à « débunker » l’information, à prouver qu’elle est fausse : « C’est une vaste comédie », lit-on, « je vous prouve en 30 secondes que l’histoire de Stacey Williams est fausse », « Personne ne gobe cette histoire »... Beaucoup voient dans le timing choisi par l’ancien top model une façon de décrédibiliser la campagne de Trump, à quelques jours des élections, et s’amusent de la coïncidence entre ses partis pris politiques et son témoignage. La secrétaire de presse de la campagne Trump, Karoline Leavitt, a évacué l'affaire d'un revers de main, soulignant que les accusations viennent d'une « ancienne militante de Barack Obama »,  « deux semaines avant l'élection ». Un témoignage « sans équivoque faux », dit-elle.
Le média en ligne Breitbart News qui avait été très influent durant la première campagne de Trump balaie l'information avec ce titre blasé :La dernière accusatrice de Trump est une autre activiste démocrate. Fox News ne s’y est, pour sa part, même pas attardée, n’accordant pas une seule allusion à l’affaire. Une façon, pour la chaîne aux 2,5 millions de téléspectateurs en prime time, de dire que les républicains sont bien décidés à mener cette campagne jusqu’au bout.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 31/10/2024 à 10:13.

Vos commentaires

15 commentaires

  1. Vu de loin et selon les retours par la presse, on voit bien que le camp du bien autoproclamé est à bout d’arguments contre Trump , ils ne savent plus dans quelle poubelle chercher.

  2. Elle a soit disant été agressé il y a 31 ans et elle ne réagit que maintenant. La belle au bois dormant est battue à plate couture.

  3. Quand on connaît la première épouse de Donald Trump Ivana, puis la seconde Marla Maples, puis la troisième Melania…
    Les ragots de cette « democrate » Stacey Williams ont un goût de jalousie.
    McKinsey devrait conseiller les « democrats » !

  4. Comme toutes ces personnalités du show biz et de la politique qui parlent 20 ou 30 ans après les faits : double objectif. Nuire et encaisser du pognon au passage.

  5. Quand ces débiles de bobos surpayés auront compris que leurs désinformations récurrentes n’ont plus d’effet, les poules (je ne parle pas de cette pétasse manipulée, bien sur) auront des dents.

  6. Cela montre, là-bas comme ici, que dans le monde du show-bizz et de la gauche caviar l’intelligence se situe non pas dans la tête de ses représentants mais au bas du dos, recto comme verso, tout comme leur portefeuille d’ailleurs.

  7. Quoiqu’est fait Trump dans cette affaire, il a eu raison. Un pays doit être gouverné par « un conquérant ». Si on veut arrêter la décadence accélérée des USA, c’est le type de CHEF qu’il faut, n’en déplaise à cette Williams qui joue les pucelles outragées.

  8. C’est incroyable ses femmes comme ils sont des opposants politique ils décident pour les nuire de dire il y à 30 ans ce monsieur à oser me regarder »moi ».

  9.  » timing » « debunker » « prime time » : le sabir anglo-saxon et la paresse intellectuelle ont encore une fois grimpé au cocotier.
    Faut-il désormais lire la presse en se bouchant le nez ?

  10. Il faudrait que des journalistes pro-Trump enquêtent sur les dires mensongers de cette femme car il est absolument évident que c’est un faux témoignage car faire ces déclarations 30 ans après les faits et à deux semaines de l’élection,qui peut croire un instant que c’est vrai, même les électeurs de Kamala Harris n’y croient pas,ils vont juste surfer dessus par opportunisme.Cependant, ça risque à mon avis d’être contre-productif, même chez les indécis.

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