USA : une escrimeuse refuse un duel avec une trans, elle est exclue du tournoi !

Y a-t-il matière à controverse lorsqu'une sportive ne veut pas se battre contre un homme dans une compétition féminine ?
© Capture d'écran Fox News
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« Voilà à quoi ressemble une héroïne » : par ces mots, l’auteur de la saga Harry Potter, J.K. Rowling, a salué une escrimeuse américaine qui a refusé un duel contre une femme transgenre. L’affaire — il y a en eu d'autres — a été révélée par l’ONG Icons, qui se bat pour les droits des athlètes féminines.

Notre héroïne a un nom : Stephanie Turner. Le 30 mars à l’université de Maryland, lors du tournoi « Cerisiers en fleur », elle s’est retrouvée face à Redmond Sullivan. Comme le montre sa page sportive, Redmond Sullivan était un escrimeur jusqu’en juin 2023. Depuis septembre 2024, il est une escrimeuse. Reprenant le geste popularisé lors des Black Lives Matter, Stephanie Turner a mis un genou en terre et expliqué à l’arbitre : « Je refuse de me battre. Cette personne est un homme, moi, je suis une femme, et c’est un tournoi féminin. » L’arbitre l’a immédiatement exclue de la compétition.

« En tant que femme participant à un tournoi féminin, a expliqué ensuite aux médias notre courageuse escrimeuse, je ne pense pas que les hommes devraient se battre dans ma catégorie. Je n'ai su que la veille du tournoi que M. Sullivan y était inscrit. J'ai prié à ce sujet et j'ai décidé que si M. Sullivan et moi devions nous battre face à face, je protesterais pacifiquement en m’agenouillant. » Son adversaire, quant à lui, n’a eu que cet argument à donner à Stephanie Turner : « Il y a un règlement qui dit que je suis une femme. » Quel aveu !

L’USA Fencing à la pointe… du progressisme

Face à la controverse, la fédération USA Fencing a répondu à côté de la plaque : elle refuse tout « discours de haine ». Sa position est sans ambiguïté. Sur son site Web, la fédération constate que la compétition est binaire (tournoi hommes, tournoi femmes) mais pas les identités de genre (selon elle). Par conséquent, « un choix binaire de genre par défaut pour la participation à une compétition pourrait potentiellement causer du tort, laissant certains individus se sentir exclus et en danger ». Donc, un homme qui se dit femme doit pouvoir se battre contre des femmes. Pour dire l’étendue du progressisme de l’USA Fencing : elle prend en compte cette fluidité du genre dès l’âge de 10 ans.

L’USA Fencing s’oppose frontalement au décret signé par Trump, le 5 février dernier, « Keeping Men Out of Women’s Sports» (« Tenir les hommes à l’écart des sports féminins »). Le décret enjoint les associations sportives et les établissements scolaires à réserver aux femmes biologiques les compétitions féminines et les vestiaires des filles. Souvent présenté comme « transphobe », le décret est profondément féministe. L’USA Fencing finira-t-elle par s’y plier ? Elle vient d’attirer l’attention de l’administration Trump sur elle.

Sur son site, la fédération USA Fencing envisage le changement de genre dès l'âge de 10 ans.

Stephanie Turner a aussi bénéficié du soutien de Martina Navrátilová, grande tenniswoman des années 80, deuxième joueuse la plus titrée de l’histoire du tennis féminin : « Honte à @USAFencing, honte à vous de faire ça. » Elle reproche à la fédération d’exposer les femmes « aux conneries du genre ». Voilà qui est tout à son honneur. Mais une personne ayant commenté que le transgenrisme dans le sport est caractéristique « du fascisme imposé à l'Occident par les gauchistes radicaux », Navrátilová s’est emportée : « Le fascisme venant de Trump est pire que tout. » Les internautes se sont fait un plaisir de lui montrer que sa position est paradoxale, puisque Trump lutte contre la même chose qu’elle.

Stephanie Turner n’est pas spécialement trumpiste. Elle dit avoir été démocrate jusqu’il y a peu. Son geste de protestation s’explique par le bon sens et la foi : « Je tiens à remercier Dieu de m'avoir confié cette mission de lutte pour un sport exclusivement féminin et de m'avoir permis de protester efficacement. » Quant à Redmond Sullivan, lors du tournoi du 30 mars, il a terminé 24e sur 38. Plutôt que de changer de sexe, il devrait changer de sport.

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Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

68 commentaires

  1. TOUTES les compétitrices devraient quitter un tournoi dès qu’une présence trans y est avérée. Ça clarifierait les choses. Bizarrement il n’ y a pas de trans femme qui vont se mesurer dans les compétitions masculines (?)

  2. Une transformation de genre ne peux être complète. un chien vous n’en ferez jamais un chat où équivalent. Donc cette affaire ne peut que se résoudre en justice, sauf si une justice a la Française si non il ne faut plus faire la distinction sportive hommes femmes par exemple dans les matchs de foot plus d’équipes féminines que des équipes tout cours sans distinctions de genre.

  3. Madame Turner je vous félicite de votre courage en effet un homme est un homme même s’il se fait raccourcir son appareille en tant homme il n’a pas les capacité a se débattre contre des hommes alors pour briller il se bat contre se qu’on appel le sexe faible mais qu’elle ne le sont pas bravos à vous honte au organisateur

  4. Surprenant et retardataire cet us fencing, car actuellement on place la femme sur un piédestal et on lui donne partout des noms de rues et d’établissements. Retenons Stephanie Turner, courageuse femme. Retenons aussi que le président US tant visé comme « macho »par ses détracteurs avait signé un décret défendant les femmes et ce décret est ici bafoué. Allo Sandrine !?

  5. Cependant, quand on s’attarde sur la vidéo, le geste de Stephanie Turner a été ovassionné par toutes les autres participantes.
    Stephanie Turner reçoit des soutiens de partout !
    Inutile de dire que D. Trump y mettra le nez !
    Ce sont les responsables sportifs qui se sont ridiculisées, et qui vont en payer le prix !
    Le wokisme est sous perfusion, il paraît de plus en plus difficile de le réanimer !

  6. Sincères félicitations à Stéphanie TURNER malheureusement, c’est elle qui est sanctionnée, le genre humain a égaré sa boussole…. toutes les institutions de la société sont dans le rouge. Cela dit, pourquoi ne pas créer dans tous les pays du monde une Fédération Sportive pour les TRANS uniquement ????? ainsi, plus de problèmes !

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