Utopia 56 exhibe 450 migrants dans Paris. Objectif : discréditer l’État

Capture d'écran
Capture d'écran

Dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 juin, un campement de 450 migrants a été évacué de la place du Palais-Royal, devant le Conseil d’État à Paris. La police aura passé plusieurs heures à extirper manu militari ces migrants, un à un, des centaines de tentes dressées sur le pavé. Utopia 56, association d’aide aux mineurs isolés (MNA), dont les membres se sont « pacifiquement » mais tout de même physiquement opposés à l’opération d’évacuation, s'est expliquée dans un communiqué : « Cette action avait pour but de visibiliser la détresse de ces jeunes qui survivaient depuis plus de deux mois dans une école désaffectée et d’ouvrir un dialogue avec l’État jusque-là inexistant. »

Ces migrants ont été conduits par Utopia 56 depuis le squat de l’école de la rue Erlanger avec un objectif assumé : forcer l’État à les accueillir et à prendre en charge le coût de leur subsistance. L'État n’aura pas cédé au chantage mais il n'a pas trouvé de solution : la police a abandonné de nouveau à l’errance les individus déplacés après les avoir conduits sous bonne garde place de la Bastille, dans la nuit. L’expédition, commencée la veille depuis une école désaffectée du XVIe arrondissement, échouera donc sur les pelouses d’un square du XIe qui sera à son tour abandonné vers 6 heures, mercredi matin 21 juin.

Deux jours plus tard, aucune solution n’a encore été trouvée. Jeudi matin 22 juin, les 450 migrants se sont réveillés dans un square de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Nikolaï Posner, coordinateur communication d’Utopia 56, a promis que l’école de la rue Erlanger ne serait plus réinvestie. Les migrants resteront donc dans la rue.

Cette opération est typique du mode d'action et de pensée d'Utopia 56. Indignés devant l’inaction de l’État face à la jungle de Calais, ses créateurs ont mis l’association sur pied en 2015. Devant la caméra de Brut, en 2018, Gaël Manzi, pionnier du mouvement avec son père, présentait ainsi la cause : accueillir les migrants, les loger, les nourrir, autant de « choses que normalement c’est à l’Etat de prendre en charge ». « On a un devoir d’accueil, on a la capacité, on a un pays très riche », insistait-il.

Dans sa communication comme dans ses actions, Utopia 56 joue l’opposition entre citoyens compatissants, bénévoles démunis, réfugiés menacés, auxquels on réserve tout l’avantage du droit, et l’État rangé, lui, du côté de la force brute. De ce point de vue, l’opération lancée mardi est pour Utopia une réussite, l'association considérant que le gouvernement s'est discrédité par l'emploi de la force et l'absence de perspectives offertes aux migrants. Utopia 56 ne veut surtout pas être un sous-traitant de l’État qui n’a, selon elle, que des intérêts égoïstes. Accuser l'État, le contraindre, l'acculer, tels sont ses objectifs.

Refuser l’argent public est donc pour cette association une affaire de principe. Ses ressources (1.550.000 € en 2021) sont, d’après elle, à 99,75 % d’origine privée : dons de particuliers (40 %), d'entreprises et de fondations (20 %), enfin, d'associations (35 %). Interrogée par BV sur ses comptes de 2021, et plus précisément sur les 704.152,20 € de « concours publics et subventions d'exploitation », l’association répond que « 4.000€ viennent de financements publics locaux et 700.152,20 de fonds privés ».

Ce discours anti-étatique trouve donc des soutiens financiers non négligeables. Mais les partenaires d’Utopia 56, lorsqu'ils sont confrontés à la radicalité du mouvement, restent silencieux ou évasifs. La fondation Abbé-Pierre, interrogée par BV, juge que si « la violence n'est jamais une solution », il est parfois « nécessaire de soutenir les initiatives qui préservent des vies humaines ». La Fondation de France dit n’apporter son soutien que pour les « actions liées aux maisons d’accueil pour MNA ». La fondation abritée par le groupe immobilier Nexity n'a pas répondu à nos questions. Même chose de la part de Médecins sans frontières. Une discrétion révélatrice : ces actions ne font pas l'unanimité dans l'opinion.

Jean de Lacoste
Jean de Lacoste
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en master d'histoire du droit.

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Et quelle action pour loger des Français d’origine dont certaines femmes avec leurs enfants et pour certains sans domiciles fixes ou précaires ont un emplois fixe.

  2. Ne pas rendre ces MNA à leur famille éplorée et les garder en esclaves en France c’est se comporter comme Videla et Pinochet qui enlevaient des enfants au profit de familles sans enfants. En France on garde les MNA comme futurs esclaves de métiers mal rémunérés. Quant aux faux MNA pas d’autres solutions que de supprimer les subventions aux associations pro-migrants, des condamnations pour complicité de trafic, des lectures idoines de leurs comptes … et renvoie systématique à l’envoyeur qui n’en veut pas (mais on peut l’obliger à les accepter)

    • Entièrement d’accord avec votre analyse et il serait intéressant de connaitre le nom des généreux donateurs . Ne seraient ils pas les mêmes qui faisaient venir du Maghreb les nouveaux esclaves ( sous payés) pour ne pas avoir à augmenter l’ouvrier francais

  3. interessant de voir une état français prompt a faire venir des migrants mais se voit dans l’incapacité de les loger pourtant il n’hésite pas a débloquer 400 milliard pour préparer une guerre (qui ne nous concerne en aucune façon ) ce serait y pas pour obliger les maires des communes de province a les accepter ? non?

  4. Ces associations utilisent les migrants pour s’engraisser : en effet, quels sont donc les salaires de tous ces grands humanistes qui oeuvrent, paraît-il, pour plus d’humanité ? J’ai lu : 4 500 € par mois avec voitures de luxes et frais de restauration et d’hôtel pour les dirigeants. En fait, largement de quoi héberger et entretenir chacun quelques migrants. Quand on prétend que l’immigration est un enrichissement, ce n’est pas faux pour tout le monde …. Les 1er « enrichis » sont les salariés de ces associations et les avocats qui les assistent lors de leurs innombrables recours, avocats payés par l’aide juridictionnelle, donc encore et toujours sur le dos du con-tribuable français spolié, exactement comme les acteurs de ces associations de soutien aux migrants ….

    • Vous avez parfaitement raison. Il faut utiliser les bons mots. C’est de la traite d’êtres humains qui payent pour entrer en France et qui « permettent l’enrichissement des salariés et des têtes de ces associations d’inhumanisme, et les avocats. »
      C’est donc de l’esclavage, caché sous un faux humanisme.

  5. « Refuser l’argent public est donc pour cette association une affaire de principe ». De qui se moque-t-on ? Ils n’acceptent pas l’argent de l’état, donc le notre, mais veulent bien l’argent des associations subventionnées par l’état ( fondation Abbé-Pierre, Fondation de France, Médecins sans frontières etc …). Il ne faut pas nous prendre pour des jambons.

  6. En grattant un peu dans les financements de cet officine, il ne serait pas surprenant d’y trouver, d’une manière ou d’une autre, un certain George Soros …

  7. J’adore ces associations qui qualifient le France de pays « riche ». Mais ils vivent où ces guignols? Ils ne sont pas au courant de notre dette abyssale et de nos énormes déficits ? Non les gars la France n’est pas un pays riche, c’est un pays ruiné.

    • S’il n’y avait que la dette ! Mais la France, c’est aussi un Pays où règne désormais la violence extrême, l’insécurité, l’analphabétisme, l’impossibilité de se faire soigner, l’arbitraire, la perte d’identité, de souveraineté et j’en passe ! nous n’avons plus rien à envier à ces Pays que l’on qualifiait avant « d’en voie de développement »

    • Ruiné de plus puisqu’à chaque sortie de notre président adoré il ouvre le carnet de chèques. Il est comme ces enfants de 5 ans qui disent à leur parents que lorsqu’ils n’ont plus d’argent pour acheter des bombons ils n’ont qu’à aller à la banque

  8. Quand ils ne s’opposeront pas aux tests osseux ou autres pour déterminer leur réelle minorité, l’État pourra étudier le problème.
    Quand on voit l’état du pays et des Français, on ne peut pas dire que la France est un pays riche : de trop nombreux Français ont des fins de mois difficiles .
    Ceux qui organisent la venue des migrants sont des irresponsables, voire des criminels

  9. Cette association fixe à combien le seuil d’accueil des migrants par la France ? Ils sont des millions à vouloir venir du continent africain et de plus loin (Pakistan) , cette association et ceux qui la financent ont pour objectif de détruire notre pays , de faire régner le chaos , dans quel but ?

    • Il n’y à pas de seuil. Pour les Africains seuls les européens sont capables de travailler en brousse. Les autochtones préfèrent la France ou en dernier choix les bureaux climatisés de leur pays d’origine. Je parle en connaissance de cause.

  10. Les migrants doivent être répartis chez les membres de ces associations, dans leurs foyers,; S’ils les veulent qu’ils les prennent et assument les frais.

  11. Ce Gaël Manzi doit être bien informé pour dire que la France est un pays très riche. On ne s’en était pas rendu compte au vu de la dette abyssale, de l’état désastreux de notre système de santé, de la détresse de bons nombre de nos agriculteurs, de la précarité des classes moyennes et de l’abandon de nos ainés. Mais c’est sur, on doit pouvoir trouver du pognon pour loger et nourrir des clandestins venus par milliers du monde entier. Ce qu’oublie de dire toutes ces associations de malfaiteurs c’est que leurs « mineurs » isolés sont avant tout des délinquants car le fait d’entrer dans un pays clandestinement constitue un délit.

  12. Utopie : étalez,étalez ; Quand vous déraperez sur vos peaux de banane, ne comptez pas sur les vrais français excédés pour venir vous secourir si vous vous cassez les 2 guiboles et plus…une honte, ces imbéciles !

  13. 1 – Fermer les vannes des subvenions de cette association « Utopia 56 » …
    2 – Imposer les tests permettant de déterminer les âges de ces « mineurs isolés » …
    3 – Traduire devant les tribunaux internationaux les associations qui font du trafic humain dont des mineurs …

    Et pour ce qui de « discréditer » la clique à macron, il n’y a pas besoin des associations « progressistes » pour cela ! …

  14. L’État n’a pas trouvé de solution ? Il fallait les renvoyer d’où ils viennent, ces jeunes profiteurs qui ne sont même pas mineurs, si ça se trouve. Sinon Utopia 56 n’a qu’à les installer dans ses appartements et autres résidences et les entretenir jusqu’à plus soif. Ras la casquette de ces envahisseurs sauvages.

  15. Ces jeunes doivent être remis à leurs parents qui doivent s’inquiéter , là est leur place .

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois