Vaccin contre le Covid-19 : l’Espagne s’engage dans la voie liberticide
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Le ministère de la Santé espagnol a mis en place un système par lequel les régions, une fois la campagne de vaccination lancée, devront lui rendre compte quotidiennement de l'administration du médicament. Plus précisément, il collectera le nombre de personnes vaccinées chaque jour ainsi que leurs données personnelles. En parallèle, ceux qui refusent de se faire vacciner devront préciser les raisons : si cela est dû à un avis médical ou bien à des raisons personnelles exceptionnelles et à d'autres cas de force majeure. Dans le document, qui a été adressé au Conseil interterritorial de la Santé (qui regroupe les représentants sanitaires des régions), la Direction générale de la Santé publique du ministère indique que, dans un scénario de « disponibilité précoce et progressive » des vaccins, il sera nécessaire de prioriser les groupes de population.
En ce qui concerne l'enregistrement, il aura lieu le premier jour ouvrable immédiatement après la vaccination, avant 15 heures. Les ministères régionaux de la Santé et les centres de vaccination sanitaire seront chargés de rassembler les données et de les envoyer au ministère de la Santé via la plate-forme informatique prévue à cet effet. L'annexe à la résolution gouvernementale précise les informations à compléter sur les personnes vaccinées telles que les données personnelles, la marque du médicament à gérer ainsi que le lot. Voilà pour les faits.
Les conséquence n’augurent rien de bon. Sous couvert d’« intérêt général », le gouvernement de Pedro Sánchez s’engage subtilement sur une voie liberticide : pas de sanction directe, pas d’amende en principe, mais une inscription sur un registre officiel. Et comme la mémoire de Big Brother est longue, il ne faut pas faire un gros effort d’imagination pour faire comprendre aux récalcitrants que leur refus d’aujourd’hui pourrait se retourner contre eux demain sous forme, par exemple, de petite vengeance culpabilisatrice. Ce gouvernement, si empressé pour étendre des « droits » (à forte teneur idéologique) qui n’en sont pas - l’avortement -, d’en créer d’autres - le projet de loi sur l’euthanasie vient tout juste d’être adopté -, ne se montre pas aussi sourcilleux dès lors qu’il s’agit de préserver des libertés individuelles essentielles. Leur liste commence à être longue, comme cela est démontré depuis le début de la pandémie du Covid-19.
Une bonne nouvelle, toutefois : l’instauration de ce registre de vaccination est la dernière décision prise par Salvador Illa en tant que ministre de la Santé. En effet, M. Sánchez l’a choisi pour être le candidat socialiste aux élections régionales catalanes prévues, en principe, pour le 14 février. Il n’est pas sûr que les électeurs lui fassent une déclaration d’amour : pendant des mois, entre mensonges, demi-aveux et quelques vérités parsemées au compte-gouttes, il a exaspéré l’opinion publique à un niveau rarement atteint depuis le retour de la démocratie en 1977. Il faudrait remonter au naufrage du pétrolier Prestige, en 2002, et à la gestion catastrophique de la situation qui en découla par le gouvernement de José María Aznar pour retrouver une impopularité aussi consolidée chez un ministre. D’ailleurs, son bilan Covid est clair : 82.000 morts (selon le très incisif média en ligne Ok Diario) et le taux de mortalité le plus élevé d’Europe.
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