Valérie Pécresse attend toujours le soutien de Nicolas Sarkozy : elle n’a pas fini de poireauter !
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Il y en a qui attendent Godot et d’autres Sarkozy, l’imam caché de la droite déjà cité en ces colonnes. Ce dernier, Valérie Pécresse ne l’attend déjà plus dimanche prochain, lors de son grand meeting de la porte de Versailles, à Paris, celui de la dernière chance, paraît-il. D’ailleurs, plus personne ne l’attend tout court. Cité par Le Parisien (30/3/2022), un sarkozyste historique, mais anonyme, convient : « Valérie Pécresse attend toujours le soutien de Nicolas Sarkozy : elle n’a pas fini de poireauter ! »
Il est vrai que les sondages, tous plus déprimants les uns que les autres pour la candidate LR, n’ont rien qui puisse pousser Nicolas Sarkozy à voler au secours d’une défaite annoncée. Ce, d’autant plus que l’ancien Président semble déjà préparer les lendemains plus ou moins chantants de l’élection présidentielle ; c’est-à-dire les législatives. Et là, le constat s’impose de lui-même. LR est dépouillé jusqu’à l’os, entre ceux qui sont déjà partis à LREM et les autres, passés avec armes et bagages à Reconquête. Ne reste donc plus que le noyau mou, avec un Christian Jacob à la barre d’un navire sans gouvernail.
D’où cette indiscrétion d’un ancien ministre sarkozyste, toujours selon Le Parisien : « Il y a un an déjà, Nicolas Sarkozy disait qu’il faudrait réfléchir à un accord de gouvernement. Il parle d’une fédération LR-LREM. » Un accord qui permettrait de sauver les sièges des 102 parlementaires républicains en poste à l’Assemblée nationale, seul sujet qui préoccupe des parlementaires bien conscients que la campagne de leur candidate s’en va droit dans le mur.
Pour tout arranger, Nicolas Sarkozy a finalement plus d’amis en Macronie que dans son parti politique d’origine : Éric Woerth et, surtout, Gérald Darmanin, son clone en plus juvénile, mais à peine moins roué. Au-delà de ces calculs d’arrière-basse-cour politicienne, il y a encore ce facteur psychologique que nombre de journalistes ignorent trop souvent : entre Sarkozy et Pécresse, ça n’a jamais été la cordiale entente. Question de caractère, sûrement. Il a besoin de se sentir aimé. Elle est chiche des marques d’affection. Il est extraverti. Elle est introvertie. Pire : elle n’a jamais caché ses fidélités chiraquiennes. Pour lui, qui a trahi Jacques Chirac, voilà qui rappelle de mauvais souvenirs le renvoyant à sa félonie de 1995, quand il quitta son quasi-père adoptif pour aller faire campagne pour Édouard Balladur.
Pourtant, alors que Valérie Pécresse devrait se montrer déférente vis-à-vis de l’ancien hôte de l’Élysée, elle ne cesse de multiplier les gaffes. La dernière en date ? Elle remonte au 24 mars, sur France 2. On lui montre une vidéo remontant à 2015 et dans laquelle Nicolas Sarkozy regrette la décision du Château d’annuler la vente de navires de guerre Mistral à la Russie pour cause d’annexion de la Crimée, tout en proférant l’irréparable : « Rétrospectivement, François Hollande avait raison. » D’où la colère de Nicolas Sarkozy, d’autant plus justifiée que Jacques Chirac, pourtant mentor de Valérie Pécresse, avait en son temps décoré Vladimir Poutine de la Légion d’honneur.
Nonobstant, et quelle que soit l’issue de l’élection à venir, la manœuvre visant à fédérer LR et LREM aura au moins le mérite d’enterrer le hochet de cette fantasmatique « union des droites », naguère théorisée par un Patrick Buisson qui, aujourd’hui n’y croit plus guère, voire pas du tout, alors qu’Éric Zemmour persiste à s’y accrocher encore. Voilà qui donne finalement raison à une Marine Le Pen, longtemps raillée pour son amour des chats et une bibliothèque plus que clairsemée ; mais qui, elle, sait que le seul clivage qui vaille aujourd'hui demeure celui séparant le bloc élitaire du bloc populaire.
La preuve est que si Sarkozy ne soutient pas Pécresse, les deux appelleront à voter Macron au second tour, achevant au passage de donner raison à celle qui, plutôt que l’union des droites, en appelle à celle des Français. Hommage du vice à la vertu ?
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33 commentaires
Elel ‘laura eut-être le 25 avril faut pas la décourager… tant qu’elle attend elle nuit moins….
SARKO et la Macronie …une duperie car l’imam de droite le 11 avril se prononcera pour son copain Macron….Il me tarde d’entendre ses motivations pour expliquer son choix !
Bien sûr qu’il la soutient: comme la corde soutient le pendu!
De mauvaises langues sans doute, prétendent que cette attitude vaudrait à l’ex président un coup d’éponge sur les affaires en cours….wait and see !
Tchoupi, comme l’appelle Christian Combaz risque bien de retrouver son copain Nicolas et ses amis de Mc Kinsey chez les juges du PNF, entre fausses déclarations de patrimoine, évasion fiscale et abus de biens publics. Une réélection (hypothétique) ne ferait vraisemblablement que retarder l’échéance.
Je lui souhaite donc bien du plaisir.
le train sifflera 3 fois, Valérie pas la peine d’attendre le 4° sifflet est passé
Déjà condamné une fois le Sarko ne veut pas de nouveau risquer une autre condamnation pour association de malfrats. Ne sont-ils pas tous mouillés dans des affaires peu reluisantes??? Alstom général Electric e surement bien d’autres nous ne sommes pas à la fin de nos surprises.
La Valérie…tout un ( non ) programme. Dans les Entreprises, il y a toujours les nominations dans les Codir qu’on n’aurait pas dû faire , les erreurs de casting . Nous disons souvent qu’on ne sait pas combien la mauvaise personne au mauvais poste aurait pu peut être rapporter …mais on sait très bien par contre ce qu’elle coûte . Ben avec elle c’est pareil
De toute façon ce n’est pas ma candidate donc sans aucune importance pour notre avenir sauf la trahison de ces « LR » qui vont vite rejoindre Macron au 2ème tout, s’il y est ????
quelle lessive ! et l’intérêt de peuple français, il est où. Mais c’est bien connu que nos « représentants » ne représentent qu’eux même. Sauf peut être un petit nouveau …