Vapotage : il n’y a pas de fumée heureuse !
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Il y a quelques jours, l'État de New York a décidé, lui aussi, après le Michigan, d'interdire la commercialisation des cigarettes électroniques aromatisées accusées d'inciter les jeunes à vapoter avec un risque de dépendance à la nicotine, rapporte France Info.
Cette décision peut surprendre car jusqu'à présent, vapoter était considéré comme une alternative au fait de fumer du tabac accusé, lui, de tous les dangers.
Le tabagisme est dangereux, tout comme l'alcoolisme, la malbouffe ou tout autre conduite plus ou moins addictive qui va entraîner un état de dépendance et toute une série de pathologies associées. En ce qui concerne le tabac, les pouvoirs publics entretiennent volontiers le flou sur les différents facteurs de dangerosité, pour ne considérer le fait de fumer que dans sa globalité sans en détailler les risques. Pour simplifier, on peut dire que l’usage habituel du tabac favorise l'apparition de cancers (poumons, vessie) à cause des goudrons et des dérivés de combustion ; le gaz carbonique et le monoxyde de carbone inhalés nuisent à la respiration cellulaire, et la nicotine peut avoir des conséquences cardio-vasculaires et, surtout, crée une dépendance.
Ainsi, lorsque apparut, au début des années 2010, la cigarette électronique, elle connut rapidement un grand succès car elle reprenait les codes d'une cigarette classique mais limitait les risques de développer certaines maladies (particulièrement les cancers) attachées à la consommation de tabac, et les liquides proposés aux utilisateurs de cigarette électronique contiennent, la plupart du temps, de la nicotine, dont on peut doser la concentration afin d'effectuer un sevrage. On croyait, alors, avoir trouvé le remède miracle pour lutter contre le tabagisme, et le marché des vapoteurs est devenu florissant.
Cependant, une question s'est rapidement imposée : l'usage de la cigarette électronique est-il vraiment moins nocif pour la santé que celui de la cigarette à base de tabac ? Les scientifiques estiment que nous ne possédons pas encore assez de recul pour avoir un avis tranché sur le sujet. Cependant, certains chercheurs affirment déjà que, même si les cigarettes électroniques contiennent moins de substances carcinogènes que les cigarettes conventionnelles, le risque de contacter un cancer pulmonaire, de la vessie ou des maladies cardio-vasculaires reste cependant accru.
Le remède miracle n'existe donc pas et, en plus, dans la diversité des liquides qui peuvent être employés pour alimenter cette cigarette électronique, certains sont considérés comme allergisants.
Pourtant, beaucoup de médecins considèrent que les bénéfices du vapotage sont bien supérieurs aux risques et que cela demeure un excellent moyen pour arrêter le tabac, car il permet de conserver le geste de fumer, un élément très important de cette pratique, dont on sait que, comme pour toute addiction, l'explication n'est pas uniquement chimique.
Le tabac est dangereux, la cigarette électronique peut présenter certains risques ; entre deux maux, il faut choisir le moindre !
Alors, pourquoi l'interdire ? On peut se poser la question, car rien, dans les critères scientifiques, ne permet d'affirmer que la cigarette électronique présente un danger égal ou supérieur à celui du tabac.
Principe de précaution ? Peut-être. Décision dictée par des enjeux économiques ? Peut-être.
Mais ce qui est étonnant, avec les décisions de tous ceux qui ne veulent que le bien de leurs concitoyens, c'est que, dans le domaine de la fumette, le cannabis semble jouir, jusqu'à présent, d'une impunité totale.
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