Variole du singe ou pénurie de médecins : où est la vraie menace ?

médecin

En cette fin du mois d'août, pour éviter de parler de sujets d'actualité dérangeants, les médias préfèrent se tourner vers des infos susceptibles de leur apporter plus d'audience en évitant les questions qui fâchent. C'est ainsi que les gazettes médicales, peut-être pour ne pas à avoir à parler de l'état catastrophique dans lequel se trouve notre système de santé, nous informent de l'arrivée, en Europe, de la « variole du singe » à grand renfort de communiqués officiels, sans pour autant pouvoir éviter une information autrement plus importante car elle va concerner tous les Français : la diminution drastique des postes d'interne dans les hôpitaux.

La variole du singe est une maladie infectieuse virale due au virus Monkeypox (Mpox) transmise par des rongeurs à l'homme puis d'homme à homme par gouttelettes, contact rapproché cutané ou génital. Ce virus se propage en Afrique, principalement au Congo, Cameroun et Nigeria, mais un cas a été détecté en Europe (en Suède), ces dernières semaines. Ce virus est déjà bien connu des autorités sanitaires et il existe un vaccin qui semble efficace. Les symptômes sont comparables à ceux de la variole, mais la maladie est beaucoup moins sévère et, la plupart du temps, relativement bénigne. La Direction générale de la santé (DGS) nous informe qu'aujourd'hui en France, aucune contamination n'a encore été recensée avec ce nouveau variant (clade 1), bien que depuis l'épidémie de 2022, un virus analogue (clade 2) circule sans bruit avec une vingtaine de cas rapportés par mois entre janvier et juin 2024. Cas majoritairement bénins et aucun décès n'a été signalé. Il existe un dispositif téléphonique « Monkeypox Info Service » mis en place en 2022 qui permet de répondre aux questions suscitées par le Mpox. Cela a suffi, cependant, pour que le Premier ministre démissionnaire déclare, le 20 août, que 232 sites de vaccination étaient déjà ouverts en France. La Direction générale de la santé recommande la vaccination pour les sujets qui ont été en contact avec des sujets atteints, mais en aucun cas pour la population générale.

La France, pour éviter une éventuelle crise sanitaire, a donc été placée en état de vigilance maximale, comme l'affirme Gabriel Attal, qui ajoute : « Nous nous tenons prêts à faire face à tous les scénarios et à tous les risques », et qui compte sur la vaccination pour éviter une éventuelle propagation de cette maladie qui risquerait de saturer très rapidement nos capacités hospitalières, surtout que pour la rentrée 2024, 1.510 postes d'interne ont été supprimés.

Les internes sont la cheville ouvrière des hôpitaux. Sans eux il ne reste plus qu'à fermer les services. Ces fermetures de postes ont des raisons multiples, mais une des principales est liée à la diminution du nombre de candidats au concours de l’internat qui permet de choisir sa spécialité. Concours qui a été modifié récemment et qui comprend maintenant, en plus des épreuves théoriques, des épreuves pratiques, ce qui est une bonne chose, mais aussi une épreuve basée sur des activités non médicales comme l'engagement associatif, qui compte pour 10 % de l'évaluation finale ! C'est ainsi qu'un nombre important d'étudiants ont renoncé à passer les épreuves cette année, préférant redoubler pour se donner le maximum de chances à ce concours et, ainsi, pouvoir si possible choisir la spécialité voulue. Si les autorités ne comblent pas rapidement ce déficit d'internes, les hôpitaux devront faire appel à des médecins étrangers comme « faisant fonction d'interne » (FFI).

Mais faire face provisoirement à cette situation ne sera que reculer pour mieux sauter, car le fond du problème est que nous ne formons pas assez de médecins en France pour répondre aux besoins d'une population vieillissante. Certes, le numerus clausus a été desserré, mais cela reste nettement insuffisant par rapport aux besoins. Jusqu'à présent, dans le domaine de la santé comme dans bien d'autres domaines d'ailleurs, nous vivions sur l’acquis. Acquis qui, maintenant, ne peut plus faire face aux problèmes émergents trop longtemps escamotés.

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Il faut écouter sur le sujet, l’excellente interview d’une très grande clarté, du professeur Martin Zizi diffusé sur le site de France Soir le 23/8.
    Il termine par une note d’humour en disant: « le virus le plus dangereux est le virus de la peur, car il n’a pas de traitement et il tue par sa toxine qui se nome la bêtise »

  2. Voila un virus qui pourrait fort bien arranger les affaires de Macron ! Une bonne période de confinement, disons 1 an et une vaccination « obligatoire » en 3 doses et aussi avec son lot d’interdictions de bars, restaurants et autres lieux publics. Ce sont les « ministres démissionnaires qui seraient heureux d’être confirmés dans leur fonction !! Et … en attendant Godot …. !!

    • La vaccination, comme je l’ai déjà expliqué, ne sera jamais « obligatoire » mais « obligée » car en cas d’un vaccin « obligatoire » l’Etat doit prendre en charge toutes les conséquences car les labos s’en sont désistés et l’ont inscrit dans les clauses de vente. « Obligé » = impossible de vivre normalement si on ne se fait pas vacciner! Le diable se cache dans les détails. Rusé ce gouverne–ment!…

    • Il n’y aura plus jamais de confinement. Avec 3100 milliards de dettes, le FMI nous fera travailler même si la peau se détachait de nos membres nécrosés, et cela jusqu’à 70 ans. Par contre une vaccination obligatoire de tous les retraités, c’est bien possible … Attendez le gouvernement « technique » que nous prépare Macron, vous n’allez pas être déçu …

      • Ça ne sera jamais « obligatoire » car cela engagerait la responsabilité des gouvernement quant aux suites. Mais ils trouveront bien une solution pour nous « obliger » une fois de plus. Conflits d’intérêts?….Qui en profite? Qui sont les dindons de la farce une fois de plus?…

  3. Le vrai problème ce n’est pas la pénurie des médecins mais sa cause : la faillite de notre système de santé.

  4. La question qu’il faut poser, c’est ce gouvernement « démissionnaire » uniquement chargé d’exécuter les affaires courantes avait-il le droit de tailler ainsi les effectifs des hôpitaux…?

    • Oui et de créer 232 postes de vaccination avec une prime à la vaccination consistante pour les médecins vaccinateurs volant ainsi non seulement des médecins bien plus utiles en cette rentrée et de l’argent qui aurait été mieux utisé ailleurs

  5. Un nouveau test, façon Covid, pour vérifier que le peuple est toujours prêt à se faire enfermer, vacciner, pucer et contrôler ?

  6. Il n’y a pas que la Médecine qui a été sabotée car toutes ces bandes d’incompétents qui se sont succédées ont tout saboté dans le pays et les idiots utiles contemplent lâchement les dégâts.

    • Entièrement de votre avis, les services publics en général ont été dégradés . Les armées malgré les belles images du 14 juillet le sont aussi. Et que dire de l’état pitoyable de nos écoles. A commencer le redressement maintenant il faudra plus de vingt ans pour réparer les dommages.

  7. « Variole du singe ou pénurie de médecins : où est la vraie menace ? » Ni l’une ni l’autre, la vraie menace, c’est la bêtise des gens, qui s’amplifie d’année en année à cause d’un système éducatif défaillant, qui ne leur permet plus de faire la part des choses. En plus, le pays s’enrichit progressivement de gens dont toute la culture ne tient que dans un seul bouquin, je ne développerai pas, et cela n’aide pas non plus, ces gens votant désormais pour promouvoir le clientélisme qu’ils ont fui dans leur pays d’origine. Et nous obtenons donc pour finir un troupeau abruti par la propagande vendant ces JO auquel il ne vient pas à l’esprit que cette débauche de démagogie et de nationalisme a deux sous à laquelle nous avons eu droit pendant 15 jours a coûté aussi cher qu’une dizaine d’hopitaux de premier plan, dotation en personnel incluse pour les faire fonctionner, en faisant au besoin venir des internes et des infirmières de l’étranger, puisqu’apparemment nous ne sommes plus capables d’en former en nombre suffisant. Ce pays est foutu, il meurt asphyxié par sa propre bêtise.

    • Bonjour, je partage votre analyse, on a supprimé de nos écoles et lycée l’apprentissage de la réflexion, ainsi on fait gober ce que l’on veut au peuple (ex covid…) ; le manque de médecins, date de quelques décennies, et aucun gouvernement n’a modifié le numerus clausus, qui aurait permis de fournir plus de personnel compétants ,. etc.

  8. Les hôpitaux ferment leurs services les uns après les autres. C’est une catastrophe. Espérons qu’il restera au moins une place dans un hôpital psychiatrique pour y mettre Macron, notre Président psychopathe.

  9. La vraie menace ce sont nos élus qui ont saboté l’hôpital ( et tout le reste aussi d’ailleurs ) . D’abord quand il y a une menace d’épidémie on ferme les frontières , surtout celles d’ou le danger est le plus important . Et puis pour ceux qui arrivent en masse on vérifie s’ils sont bien tous vaccinés , sinon quarantaine . Mais ça ce sont des mesures que des gens intelligents prendraient …Le manque de médecins et la fermeture de lits ce sont bien nos élus les responsables et pourtant ils accueillent des populations supplémentaires ce qui augmente la charge de nos services de soins , pas très malin non plus . Le vrai problème , la menace , le danger pour nous français ce sont bien nos élus …..

  10. 1500 postes d’internes supprimés. Des lits supprimés. Un concours avec des tonalités woke et burlesques, ainsi, on note « l’engagement associatif, qui compte pour 10 % de l’évaluation finale ! « . Pour détecter un cancer, ça aide ! Un numérus clausus insuffisant, faut pas que certains toubibs perdent des clients, Il vaut mieux trop de patients que pas assez…
    Quelle mauvaise volonté ! alors que l’on distribue un pognon de dingue pour l’étranger et pour une guerre inutile et désastreuse. Mais qui donc veut abréger la vie des Français et des vieux en particulier ?

  11. Suite de mon commentaire : quant au médecins, ils seront bien là, encore, pour nous inciter à nous conformer à l’autorité, la même que celle qui les a remplacée durant le covid…

  12. Allez, une petite campagne de peur du type « nous sommes en guerre » suivie d’une propagande solidaro-culpabilisatrice toujours très efficace du type « protégeons les autres » pour enchainer sur une campagne de vaccination à partir de 3 ans et pour les « dissidents » un bon petit pass sanitaire et enfin, le licenciement automatique si le quidam résiste encore. La bonne société totalitaire que la masse a plébiscité durant le covid est là, à l’affut, prête à montrer la voie de l’obéissance.

    • vous avez raison sauf que le MPOX n’est pas un virus « volatil » il faut qu’il y ait contact tactile – donc exit le masque – mais surtout maintien de l’hygiène primaire du lavage des mains !

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois