Versailles : une conférence des auteurs du livre Transmania annulée

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Le 15 octobre prochain, Marguerite Stern, co-auteur de Transmania (Magnus) avec Dora Moutot, devait donner une conférence au théâtre Montansier de Versailles, sur le thème : « L’idéologie transgenre, quelles conséquences sur la société ? » Celle-ci n’aura finalement pas lieu.

L'association « Les Éveilleurs », chargée de l’organisation de l'événement, a annoncé son annulation, ce dimanche 6 octobre. La raison ? Le théâtre qui devait recevoir Marguerite Stern s’est débiné, suite à la réception d’un « certain nombre de plaintes et par l’inquiétude provoquée par les récentes attaques qui affectent les conférences de l’auteur de Transmania ».

Le règne de la terreur

Pour rappel, ce samedi 5 octobre, soixante-quatre personnes ont été interpellées dans le Ve arrondissement de Paris alors qu’elles projetaient de perturber la séance de dédicace de Transmania se déroulant non loin de là, sur une péniche. Elles étaient munies de matraques télescopiques et d’explosifs. Elles ont été placées en garde à vue pour « participation à un groupement armé » et « détention d’armes et d’explosifs », comme indiqué par le procureur de Paris. Le jeudi 19 septembre dernier, une catastrophe a également été évitée de peu dans le IIe arrondissement de Lyon. Les locaux de l’école de science politique ISSEP ont été vandalisés, quelques heures avant l’arrivée de Marguerite Stern. Pour empêcher la tenue de la conférence prévue, un individu a tenté d’incendier l’établissement en mettant le feu à un transformateur électrique voisin. Vingt-cinq pompiers ont dû être dépêchés sur place pour éviter la propagation des flammes et sécuriser les immeubles alentour.

Les deux auteurs ne peuvent faire la promotion de leur ouvrage sans qu’il « y ait des violences et des interventions policières », comme le confie Marguerite Stern à BV. Elle précise : « Il y a une forme de terreur qui s’est construite à notre encontre et cette terreur marche. Les moyens déloyaux utilisés pour nous faire peur fonctionnent. » Non pas sur elles mais sur les gérants des lieux qui doivent les recevoir et sur les municipalités. L’auteur de Transmania s’inquiète de voir ces gérants renoncer : « J’ai l’impression que les gens ne se rendent pas compte qu’à reculer ainsi, on préserve la tranquillité de sa petite ville pendant une journée mais qu’à l’échelle collective et sur le temps long, on met en danger tout le pays. C’est comme cela qu’on aboutit à une dictature. »

Un danger pour la liberté d’expression

Marguerite Stern revient également sur le profil des individus à l’origine de ces perturbations régulières : « Ce sont des personnes manipulées par les réseaux qui vivent dans une forme d’emprise sectaire », des petites mains sous influence des lobbys LGBTQIA+ qui auraient pour mission de l’empêcher de s’exprimer, de dénoncer certaines réalités. Forte de l’enquête qu’elle a menée, retranscrite dans son livre, elle suggère à la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) de s'intéresser à ce milieu. Jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas dans les tuyaux de la mission interministérielle, qui a pourtant bien conscience que les « conversions » peuvent être influencées.

Comble de l’affaire : tout, dans cette annulation ou dans les tentatives d’intimidation subies par les deux auteurs, montre que le titre de la conférence était particulièrement bien choisi. L’idéologie transgenre est suffisamment puissante pour museler ceux qui s’y opposent ou qui veulent simplement apporter une nouvelle grille de lecture. Marguerite Stern conclut : « Ça me fait peur pour l’état de la liberté d’expression dans mon pays. »

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