Trump élu : en France, les leaders de la droite enthousiastes
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Ce sont les yeux rivés vers les Etats-Unis, que la classe politique française s’est réveillée ce mercredi matin. Si la gauche n’a pas caché son amertume face à l’élection de celui qui a tant de fois été accusé de représenter « le pire » pour l’Amérique, à droite les réactions se sont faites plus enthousiastes. Entre félicitations et réjouissances, les différents dirigeants n’ont pu s’empêcher de voir une victoire dans l’accession de Donald Trump à la Maison blanche.
Face à la censure, « la victoire de la Démocratie »
C’est une « victoire de la Démocratie », avant même d’être celle de la droite. Sébastien Chenu, qui s’est exprimé auprès de BV, se réjouit que les Américains aient pu faire entendre leurs voix. Pour le vice-président du Rassemblement national, les résultats témoignent d’ « une remise à l’heure des pendules de la réalité », une grande victoire des « gens libres et qui se déterminent eux-mêmes ». Face aux priorités concrètes mises en avant comme le pouvoir d’achat, les taxes, l’immigration, l’adhésion populaire semble s’être imposée malgré la diabolisation effectuée par la gauche. En France aussi, l’élection du Républicain Trump a réjoui de nombreux sympathisants, en dépit de l’hostilité témoignée par la grande majorité de la classe médiatique.
Le symbole d’une « victoire des catégories populaires », explique le député du Nord, qui comprend cet enthousiasme, face à la défaite de la censure, de la diabolisation et de l’intimidation. En face, le refus de la gauche de saluer les résultats « prouve son problème avec la démocratie », selon le conseiller régional des Hauts-de-France qui ajoute que ces réactions en disent long sur « ces inquisiteurs ». « Aujourd’hui les censeurs et les propagandistes pleurent » a, de son côté, ironisé l’eurodéputée Reconquête!, Sarah Knafo, avant d’ajouter sur X que « les amoureux de la liberté d’expression, des nations, de la souveraineté, de la puissance, de la civilisation occidentale et de la paix sourient ». Pour elle, comme pour Eric Ciotti, qui croie que cette élection symbolise une « affirmation des valeurs de liberté et de souveraineté », la victoire de Trump témoigne de celle d’ « un peuple qui décide de prendre son destin en main ».
« Français, à nous de jouer ! »
Cette victoire de la droite américaine, pourrait-elle résonner comme un message d’espoir en France et en Europe ? Dans un communiqué publié ce matin, le fondateur du parti de l’Union des Droites pour la République n’a pas retenu son enthousiasme : « le succès des idées de droite dans les urnes, aux Etats-Unis comme en Europe, marque le chemin à suivre : celui de la victoire », a-t-il déclaré. L’ancien président des Républicains y voit un « signal encourageant pour les mouvements de droite en France et en Europe », qu’il appelle à « partager cette volonté de redonner la parole aux peuples ». De son côté, la présidente du jeune parti Identités-Libertés, Marion Maréchal, s’est saisie de l’opportunité pour exhorter Français et Européens à rendre leurs pays « grands à nouveau » en saluant la « victoire indiscutable du peuple américain contre le « wokisme », le socialisme, l’immigration massive ».
Félicitations à @DonaldTrump pour cette victoire indiscutable du peuple américain contre le wokisme, le socialisme, l’immigration massive et un système médiatique hostile, après une campagne qui fut une vraie leçon de courage.
Now, our turn to Make France and Europe great again !— Marion Maréchal (@MarionMarechal) November 6, 2024
Plus réservée, Marine Le Pen a, elle aussi, tenu à féliciter le nouveau président des Etats-Unis, mais sa ligne directrice reste claire : se concentrer sur « l'intérêt de la France ». Pour elle, la victoire de Trump est le signe que l’Europe, comme le fait l’Amérique en choisissant son président, va devoir « se réveiller et défendre les siens ». Après la célébration, place à l’action.
Un commentaire
Bonjour. « pour Eric Ciotti, qui croie » il faut lire « qui croit » : indicatif présent (croie : subjonctif présent) et « Cette victoire de la droite américaine, pourrait-elle » : dans ce cas, supprimer la virgule entre le sujet et son verbe. Merci !