Violences à l’école : ce nouveau plan qui cible les établissements privés

La sordide affaire de Bétharram, cet établissement catholique situé près de Pau, semble avoir relancé les ardeurs républicaines de l’Éducation nationale, en particulier dans la lutte contre l’enseignement privé. Élisabeth Borne a dévoilé, ce lundi, un plan baptisé « Brisons le silence, agissons ensemble » qui vise à « empêcher les violences physiques, morales et sexuelles de se produire à l’école ». Jusque-là, c’est très bien, et il est même étonnant que ce plan soit considéré comme nécessaire après des années d’abus, dans le public comme dans le privé. Or, justement, c’est là que le bât blesse : parmi les trois « piliers » décrits dans ce plan (l’amélioration du recueil de la parole des élèves, l’obligation faite aux établissements privés sous contrat de mettre en place un dispositif de remontée des faits de violences et le renforcement des contrôles au sein de ces établissements), deux concernent exclusivement le privé. On est donc tenté de se demander si la volonté bonne qui a présidé à la rédaction de ce plan n’est pas légèrement – oh, trois fois rien - entachée par une idéologie qui entend laisser de côté les problèmes que rencontrent les établissements publics pour se concentrer exclusivement sur les établissements privés – et, évidemment, ces établissements ne sauraient être que catholiques.
Le retour de la lutte des deux écoles
Justement, le même lundi 17 mars, une mission d’inspection commanditée par le rectorat de Bordeaux a commencé à inspecter le Beau Rameau, nouveau nom de l’établissement de Bétharram. À l’origine de cette mission, la rectrice, Anne Bisagni-Faure, qui avait déjà déclenché une inspection à charge au sein d’un établissement palois cette fois au-dessus de tout soupçon, l’Immaculée Conception. Par conséquent, au-delà de ce plan, au-delà d’une lutte tout à fait bénéfique contre des abus odieux, il y a peut-être un énième retour de la lutte des deux écoles. Dans un article du Monde, l’historien de l’Éducation Claude Lelièvre remet l’église (ou la mairie, bien sûr…) au centre du village en rappelant que les châtiments corporels et les abus éducatifs n’ont jamais été l’apanage du privé. L’usage des gifles ou des fessées a ainsi perduré au moins jusque dans les années 1980, et beaucoup de lecteurs s’en souviennent peut-être encore.
Des établissements privés plus contrôlés
On prétendra sans doute que le privé est ciblé en priorité parce que les établissements sous contrat ne se sont pas tous alignés sur ce que fait le public, en particulier ce « dispositif de remontée des faits de violence ». Certes. Pour autant, le troisième pilier, qui prévoit un renforcement des contrôles au sein des établissements privés, est très explicite : sous couvert d’un objectif tout à fait louable moralement (préserver les enfants de la violence et de la perversité de certains adultes), c’est d’un plus étroit contrôle de l’enseignement catholique qu’il s’agit foncièrement. Pourtant, les affaires d’agression sexuelle ou de violence (physique ou morale) concernent aussi les établissements publics. Au fond, on sent bien que ce n’est pas la question. Dans l’imaginaire des rédacteurs de cette nouvelle circulaire, les curés, quand ils ne sont pas en train de violer des scouts, sont toujours en train de mettre des coups de règle en fer à des enfants agenouillés sur des bûches. Nos pédagogues ne voudraient-ils pas, une bonne fois pour toutes, sortir de l’idéologie et du grand-guignol et prendre, enfin, le problème à bras-le-corps… dans l’ensemble de l’appareil éducatif du ministère ?

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43 commentaires
La seule boussole de madame Borne, lutter contre le privé. S’attaquer à tout ce qui marche, une valeur de gauche.
Madame Borne ne peut pas, à la fois, faire enseigner l’apprentissage la mise en place d’un préservatif à nos bambins de 3 à 10 ans et se permettre d’oublier les infernales moyens disciplinaires dispensés dans les écoles libres …
Si la lutte contre la violence devient plus efficace dans le privé que dans le public, l’école publique sera encore moins attractive.
Avec la baisse du nombre d enfants, l’ école publique va disparaître et le niveau scolaire va augmenter ?
Madame Borne…. doit aussi engager des contrôles dans les écoles juives sous contrat. S’assurer par exemple qu’elles sont ouvertes à toutes les confessions …
Au ministère de l’éducation nationale on a refait du neuf avec du vieux. Ainsi et comme d’habitude avec force de blabla rien ne changera. Chacun veut apporter sa pierre à l’édifice, pierre qui n’est que du plâtre cache misères. L’école est faite pour apprendre des matières culturelles mathématiques, grammaire française, histoire, géographie, toutes sciences permettant le développement de nos élèves et non des cours de sexualité.
En France on aime casser ce qui marche : les écoles privées dispensent un enseignement généralement de qualité et ça dérange
Mes cheveux temporeaux se souviennent de mon instituteur de CP comme le bout de mes doigts de la règle de mon instit de CE1 en 1947 et 48! mais ils m’ont beaucoup appris .
E. Borne est un fléau gauchiste, toujours prompte à prendre la direction du vent idéologique du moment. Avant de sévir au poste de premier ministre puis à l’Education Nationale, n’oublions pas qu’au Ministère de Travail, elle a organisé les conditions de suspension des professionnels non vaccinés avec beaucoup de dureté (elle était pour le licenciement pur et simple!). Que ne ferait-elle pas pour piquer à la gamelle? Comment Bayrou a-t-il pu la nommer à l’Education Nationale? C’est à pleurer…
Le monde est violent, la rue est violente, l’école publique est violente.
Et on s’attaque aux établissements privés, alors que la violence est omniprésente dans le public., harcèlements, viols, rackets
Les établissements privés refusent des élèves.
Le privé est tellement horrible que les chefs d’établissements publics y mettent leurs enfants tout comme nos têtes pensantes gauchistes …
Un peu comme la France qui accueille très mal les étrangers mais ils veulent tous venir.
Ceci dit il est malvenu dans l’article de parler « d’enseignement catholique » car l’enseignement y est tout à fait laïc et les programmes semblables à ceux du public.
Mais qui sature les programmes de cours relatifs à la sexualité, éveil, tolérance envers les perversions, contraception, pratiques érotiques en tous genres, et ce dès la maternelle !
Borne la gauchiste ne pouvait faire mieux que relancer son débat sectaire envers l’enseignement public catholique qui prône la méritocratie !
Alors, son patron soit disant chef d’un gouvernement va-t-il encore s’écraser ?
Borne Taubira belloubet … le gauchisme au pouvoir ….
Rien qu’à voir sa tête on a peur !
Discrimination madame , les enfants des écoles publiques souffrent davantage de harcèlement , d’insécurité , de manque d’enseignants et le niveau on en parle pas .
Qu’en dit le chef « lou bayrou » ?
l’incompétence de Borne à son paroxysme déjà 1ère ministre c’était une catastrophe, mais comme ministre de l’éducation nationale c’est un séïsme d’incompétence, ne sachant pas où se rendre « intéressante » elle vise les écoles privées celles qui enseignent pas celles du public qui ne font que de la garderie d’ados dégénérés, la pauvreté dans les compétences de notre « personnel » (eh oui c’est nous qui les payons) frise la schyzophrénie voulue par les électeurs hélas.