Violences contre Zemmour : l’imprécateur condamné après procès… des victimes

©Inès Chopard
©Inès Chopard

Ce jeudi 9 novembre avait lieu, au tribunal correctionnel de Tours, l’audience de Rayan Benslimane Gaste, charmant jeune homme de 19 ans accusé de violences volontaires sur un représentant des forces de l’ordre et un patron de société de sécurité privée ainsi que de menace de mort à l’égard d’Éric Zemmour.

Insultes et déjections : les curieuses « dédicaces » de Rayan

Retour sur les faits. Le 18 avril 2023 a lieu, à Montlouis-sur-Loire, à quelques kilomètres d’Amboise, une séance de dédicace à l’occasion de la sortie du dernier livre d’Éric Zemmour Je n’ai pas dit mon dernier mot (Éditions Rubempré). Un cadre de Reconquête, présent au moment des faits, témoigne pour BV : aux abords du restaurant où se tenait la réunion, un groupe d’une quarantaine de membre de l’ultra-gauche, LFI, EELV se forme. Leurs rangs s'épaississent. Ils deviennent virulents et profèrent carrément des menaces de mort : « Zemmour fumier, on va te fumer », « Zemmour au fond de la Loire ». Les mêmes brandissent des pancartes aux slogans antisémites : « Pas de shalom pour les fascistes. » Aux violences verbales s’ajoutent des violences physiques, puisqu’ils lancent sur les soutiens de Zemmour du fumier et des déjections. Au tribunal, la défense a jugé utile d’interroger Albéric Dumont à la barre au sujet de la nature de ces déjections... « C’est dire si la défense avait porté le débat très haut », déplore auprès de BV l'avocat de Dumont, Me Henri de Beauregard.

Trois plaintes sont déposées à l’issue de cette manifestation. Éric Zemmour porte plainte pour menace de mort, Albéric Dumont pour violences volontaires : il a reçu un projectile au niveau de la nuque. Et un officier de gendarmerie porte plainte pour atteinte aux forces de l’ordre : Rayan Benslimane Gaste « a essuyé, à deux reprises, ses gants pleins de déjections sur le blouson du gendarme », selon le récit d’un proche du parti, témoin de la scène.

Le parquet avait requis 140 heures de travaux d’intérêt général. L’individu est condamné à 105 heures de travaux d’intérêt général, un euro symbolique réclamé par le gendarme plaignant et 2.000 euros de dommages et intérêts en faveur d’Albéric Dumont, directeur de l’entreprise de sécurité privée prestataire d’Éric Zemmour sur cet événement.

Mais le procès laisse un goût amer. Tous les chefs d’accusation concernant les menaces de mort à l'encontre d'Éric Zemmour ont été abandonnés : « Le tribunal n’a pas développé les motifs qui fondent cette relaxe », s'étonne, auprès de BV, Me Henri de Beauregard, avocat d’Albéric Dumont.

Une audience hallucinante

Surtout, Éric Zemmour se retrouve au passage relégué au banc des... accusés ! Pour l’avocat de la défense, Me Colin Verguet, il l’a bien cherché… « Quand on incarne la haine, il faut s’attendre à la colère », justifie-t-il. Me Verguet estime que « tout être normalement constitué devrait comprendre [la réaction de R. Benslimane Gaste] », et d'ajouter aussitôt : « à considérer qu’Éric Zemmour soit un être normalement constitué... », rapporte un témoin de l’audience pour BV. Ce n’est plus le procès de l’individu auteur de violences pénalement condamnables qui se joue au tribunal de Tours mais bien le jugement des convictions politiques du président de Reconquête.

Il y a eu une « instrumentalisation de la justice pénale à des fins de tribune politique, accuse Me Henri de Beauregard. C’est d’autant plus gênant lorsque, parmi les victimes, figurent un gendarme ou un prestataire de sécurité, mon client. L’agressivité que l’on tente de cacher derrière un prétendu combat politique se révèle alors pour ce qu’elle est : une violence brute. » Éric Zemmour apparaît coupable d’office, ainsi que tous ceux qui sont liés, de près ou de loin, à sa personne. Un proche d’Éric Zemmour, présent au procès, raconte à BV : « Le rapport a été complètement inversé : c’est Albéric Dumont qui était obligé de se justifier d’avoir été à portée de jet. Il a été interrogé plus longtemps que le prévenu à la barre. »

Le prévenu, quant à lui, a assumé avec un aplomb désarmant, à la demande de l’avocat d’Albéric Dumont : « Pour le gendarme, je reconnais, je le regrette. » Il se retourne, montre Albéric Dumont du doigt et ajoute : « Pour lui, je n’ai aucun regret. » Il réitère, lui qui pourtant est peu bavard lors de l’audience, selon France Bleu : « Je regrette d’avoir jeté de la merde sur le gendarme, dit-il. Sur Albéric Dumont, je ne le regrette pas du tout. » C’est alors que l’avocat de la défense entreprend de défendre ou, du moins, d’excuser les actes illégaux de son client : « La Justice a échoué avec Éric Zemmour [sous-entendu à le faire taire] et, dans ces conditions, on se dit qu’il faut peut-être sortir du cadre légal. »

Au bout du compte, l’accusé est satisfait, et, a priori, ne fera pas appel. Aux coupables les mains pleines.

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

56 commentaires

  1. Donc aujourd’hui en France, il existerait des agresseurs vertueux dont la violence est justifiée et d’autres qui sont même coupable d’oser dénoncer ce qu’ils constatent. Mais où est la démocratie, où est l’état de droit, où est la liberté d’expression. Que nos gouvernants qui laissent s’installer cette vilénie, n’oublient pas cette parole de Benjamin Constant: « Quand l’injustice devient loi, la résistance est un devoir ».

  2. Il manque à l’agresseur les honneurs et le pardon des victimes pour finaliser l’affaire
    donc 7 % des Français reçoivent une mise à mort d’avoir voté pour Éric Zemmour ils l’auront bien cherché déduction logique . BV vous serez peut-être les seuls à lire ce post !!!

  3. Ça donne une petite idée de l’état de la justice de notre pays et de la partialité des juges qui la composent.

  4. Honte à cette justice qui n’en n’ai plus une ! C’est fini je ne lui fais plus confiance . Il y en a marre de ce deux poids deux mesures . Un jour les choses vont mal se passer avec les agresseurs gauchiste et là je suis prêt à parier que la justice de gauche fera valoir tout le poids de son parti pris. I

  5. Quand on voit ce qu’est devenue ce que certains osent encore appeler la « justice », il ne faut pas s’étonner du résultat. Soit il est tombé sur un « magistrat » pastèque du syndicat de la magistrature, soit sur un des autres, qui sont tous tétanisés, à l’idée qu’ils pourraient tomber dans leur collimateur. Quand le vent tournera, il faudra faire un grand nettoyage de cet état dans l’état.

  6. J’espère que des élections approchant les électeurs sauront faire la part des choses et que les nouveaux responsables et décideurs politiques sauront eux aussi donner un grand coup de balai au sein de cette justice véreuse et gauchisante à l’extrême, c’est le mot qu’il convient. Il y en a assez de victimiser les fautifs.

  7. Nombre d’entre nous ne sommes donc pas « normalement constitués » selon certain avocat, qui incarnerait donc, lui, la « norme »…celle donc qui voudrait bien éradiquer, chez la plupart des Français (pas tout à fait humains, donc), leur propre conscience ? Rassurons maître Verguet : il n’y arrivera pas !

  8. Toujours la même haine et la même violence quand ces » ras du bocal » comprendront-ils que la haine ne mène à rien !!

  9. Jamais le sacro saint « faire confiance à la justice de son pays »est totalement dévoyé. Moi, je n’y crois plus.
    Victorine=31

  10. Ça me fait penser à l’histoire de cette personne à qui l’on a marché sur le pied, « Excusez-moi d’avoir glissé mon pied sous le vôtre »…

  11. Ce 18 Avril j’y étais… En effet une cinquantaine de brailleurs sont arrivés, puis ils ont arrosés d’oeufs et de fumier les personnes présentes ( personnes âgées, femmes, enfants sans distinctions) on a répliqué par des paroles fautes d’avoir le même genre de munitions. La police était là (une bonne trentaine) mais à distance en fermant les yeux. Lamentable !!
    Ces gugusses là il ne faut pas les craindres, juste des excités bas de plafond.

  12. Zemmour est coupable d’être victime… C’est un nouveau délit inventé par les juges quand les coupables doivent être épargnés, non, par la loi, mais par les convictions.

    • Il est intetrdit de déplaire à la gauche en France. C’est à cela que sert le délit de victime, car le seul coupable est la victime qui « n’avait qu’à pas être là… et a tort d’être encore en vie ». Voyons, une victime a forcément appelé au crime … Elle est pas belle la France de gauche ! (humour très noir…oups faut pô dire noir désolé je l’ai dit).

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