Violences, narcotrafic : « Si Mâcon cède… », avertit le maire, J.-P. Courtois
Dans la nuit de samedi à dimanche, le quartier des Saugeraie a vu se dérouler un violent épisode de « guérilla urbaine » - ce sont les mots du maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois (LR). Bâtiments publics dégradés par le feu, voitures incendiées, véhicules de police endommagés, le bilan ressemble à tant d’autres émeutes. Il n’y manque pas non plus les usuels tirs de mortiers d’artifice qui signent le son et lumière ethnique.
Cet évènement devrait faire la une de tous les journaux.
Des trafiquants de drogue demandent un local à la mairie qui refuse.
Conséquence : les délinquant brulent tous les locaux et tous les véhicules de la mairie ⤵pic.twitter.com/13QUZXzfbW
— Olixy (@Bioxartan) January 19, 2025
Lors des émeutes nahéliennes (juin 2023), Mâcon avait déjà morflé. Mais ce week-end, pourquoi ? Serait-ce la programmation du complexe sportif ? « Avec de l’escrime, du squash, c’est pas forcément adapté ; ça n’excuse rien, mais ça peut expliquer certaines incivilités », avance un éducateur spécialisé. Il y a les infrastructures, mais pas les bonnes activités ? On se pince.
Le narcotrafic à visage découvert
Joint par BV, le maire de Mâcon nous explique de quoi il retourne vraiment. « Quelques jeunes ont demandé une salle de réunion dans le quartier des Saugeraies. » Or, d’une part il existe déjà un « point jeunes » pour les 16-25 ans, d’autre part, leur association a paru « bizarroïde » au maire, d’où son refus. « Ils ont alors fait savoir à mes services, explique-t-il, que si on ne leur donnait pas satisfaction, il pourrait y avoir des répercussions. On a vu passer des messages comme quoi le quartier serait “à feu et à sang”. »
Louer un local à la mairie pour une association loi 1901 n’est pas aussi anodin qu’il y paraît. « Ayant un local, avertit Jean-Patrick Courtois, ces jeunes auraient été sous le droit de la propriété privée, ce qui les aurait mis à l’abri de toute descente de police inopinée, hors prescription de la justice. Juridiquement, c’est assez bien vu pour faire du trafic et du blanchiment. » Le maire n'est pas intimidé par la victimisation des jeunes qui pleurent sur l’air de « le maire ne nous aide pas, c’est scandaleux », il ne se sent pas non plus en danger: « J’ai 73 ans, ce n’est pas maintenant que je vais me sentir menacé. J’ai des convictions, je ne céderai pas. »
Un quartier porté à bouts de bras
Les Saugeraies, selon un journaliste de TF1, est « un quartier populaire réputé plutôt calme malgré des incivilités répétées ». Savourons l’intrication de l’oxymore et de l’euphémisme ! Moins littéraires, les données de l’Insee sont révélatrices. Les Saugeraies, ce sont :
- 93,3 % de logements sociaux ;
- 1986 habitants, dont 1616 couverts « par au moins une prestation CAF » ; ces habitants sont issus « majoritairement de l’immigration » selon La Voix de l’Ain ;
- des prestations sociales qui entrent pour 25,1 % dans les revenus des gens ;
- une population très jeune: 39,4 % ont moins de 25 ans ;
- 23 % d’étrangers ;
- du point de vue professionnel, 49,7 % d’actifs pour la tranche 15-64 ans (le taux national étant de 73,9 %).
Les uns diront qu’il est juste d’aider une population pauvre et discriminée. Les autres, qu’on ne peut qualifier de « discriminée » une population qui a accès à un aussi large éventail d’aides sociales.
La politique de la ville, ou l’argent par les fenêtres
De plus, les Saugeraies sont un Quartier Prioritaire de la Ville (QPV). En avril 2024 a été lancé un énième plan, dénommé « Engagements quartiers 2030 ». Il prend bonne note que « les habitants des Saugeraies et les forces de l’ordre rapportent des faits de violences, de dégradations, d’attroupements nocturnes et de trafics de stupéfiants de plus en plus nombreux ». Comment y répondre sans tout miser sur la « répression » ? « Au travers d’approches ludiques », afin de favoriser le « vivre ensemble ». Les vieilles lunes !
Dans la nuit de samedi à dimanche, les « jeunes » et les « narcos » ont montré en quoi consiste leurs approches ludiques. Le narcotrafic ethnique a de beaux jours devant lui, avec les désagréments afférents pour les populations qui le subissent - à moins de durcir sérieusement le ton. Le maire de Mâcon a donc demandé au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, que la loi contre le terrorisme soit appliquée au narcotrafic. « Autrement, on ne s’en sortira pas, dit-il à BV. Tout le monde a conscience que si Mâcon cède, deux ou trois autres villes du département céderont aussi… »
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Un vert manteau de mosquées
4 commentaires
Expulsion des binationaux , plus d’allocations pour les autres . Ces allocations serviront à réparer ce qui a été cassé . Les français laborieux n’en peuvent plus de payer , de voir leurs assurances augmenter par la faute de ces voyous .
Et qu’a répondu bruno au maire ?
Curieusement quand je vivais en Arabie et aux émirats.
Je ne croisais pas de dealeurs aux coins des sorties d’écoles.
Simplement, la peine de mort ou 30 ans de taule au mieux.
Cela refroidit les vocations.
Selon la charia , la consommation de drogue est interdite.
On attend quoi pour traiter le trafic de drogue comme crime.
Mettre la déchéance de nationalité française pour les binationaux délinquants.
Expluser les étrangers délinquants
Vite, un maire lfi à Mâcon et tout rentrera dans l’ordre.