Violences policières ? Ces policiers eux aussi victimes de violences…

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Depuis maintenant des décennies, les médias évoquent les « violences policières ». Comme chacun sait, il ne s’agit de rien d’autre qu'un oxymore, la police détenant le monopole de la violence légitime, celle de l’État. Ce qui n’empêche pas cette même police d’être aussi victime de violences, tel qu’en témoigne cette vidéo postée par Matthieu Valet, commissaire et secrétaire national adjoint du Syndicat indépendant des commissaires de police, dont il est également le porte-parole.

L’homme est un habitué des plateaux de télévision. Sur CNews, le 23 décembre dernier, il pointait ces « magistrats baignant dans une culture du laxisme ». Fort bien. Il n’est à l’évidence pas faux que ces « magistrats » obéissent aux diktats de cette culture de la perpétuelle excuse voulant que la société soit la seule coupable et que les délinquants n’en soient que les victimes. Mais il est tout aussi vrai que les policiers ne font qu’obéir, eux aussi, aux ordres d’une hiérarchie leur imposant d’avoir, dans certains cas, la main lourde ou de regarder ailleurs, le cas échéant.

Cette main fut singulièrement « lourde » contre la Manif pour tous, mais le devint plus encore avec les gilets jaunes ; inutile de rappeler le nombre de mains arrachées, d’yeux crevés et de manifestants poursuivis jusqu’aux urgences de la Salpêtrière, à Paris. Car il y a vidéo et vidéo. D’un côté, ce fameux gilet jaune, boxeur de profession, qui fracasse un CRS à poings nus. Sauf qu’il le fait à la loyale. De l’autre, celle de Matthieu Valet, dans laquelle plusieurs manifestants s’attaquent en nombre à un autre représentant des forces de l’ordre, n’hésitant pas à s’acharner contre lui alors qu’il est à terre. Les Français étant ce qu’ils sont, ne peuvent qu’applaudir à l’exploit bravache du premier et s’indigner devant le comportement des seconds.

En effet, et peut-être s’agit-il d’une autre exception culturelle française que cette défiance vis-à-vis de tout ce qui porte bicorne, képi et aujourd’hui casquette de baseball. Ce n’est pas pour rien que nous sommes au pays de Guignol, ce théâtre populaire lyonnais destiné aux petits comme aux grands, à l’occasion duquel le gendarme se fait rosser d’importance, devant les applaudissements d’une foule plus que complice.

Pareillement, Philippe de Broca et Jean-Paul Rouve consacrent des films à Cartouche (1962) et à Albert Spaggiari (2008), alors qu’aucun de leurs collègues ne songe à faire de même des pandores les ayant arrêtés. « Liberté, égalité, fraternité » est un slogan ayant pris du plomb dans l’aile ; « Mort aux vaches ! » semble avoir encore de l’avenir devant lui, tant il est vrai que la persécution des automobilistes par la maréchaussée ne fait rien pour resserrer les liens entre la population et ceux qui sont censés les protéger. Bref, on ne changera pas les Français.

Mais la différence, c’est qu’en matière d’icônes canailles, nous sommes passés de Cartouche et Spaggiari à… Adama Traoré, dont la sœur, Assa, pose depuis pour les godasses Louboutin. Comme quoi la gauche médiatique, toujours en retard de plusieurs trains, cherche maintenant ses idoles dans le tout-venant. Loin des voyous de naguère, qui savaient à peu près les lois, voici venu le temps d’autres bandes pour lesquelles les policiers ne sont jamais que des gangs aussi rivaux qu’indésirables en leurs propres territoires.

Le résultat de cette schizophrénie régnant jusque dans les plus hautes sphères de l’État ? Les policiers sont de plus en plus armés, tout en n’ayant pas le droit de se servir de leurs armes, tremblant désormais devant des gauchistes, tous plus ou moins gosses de riches et leurs compères du moment, ce sous-prolétariat issu d’une immigration de masse incontrôlée.

L’ordre républicain ? Le désordre d’État, plutôt.

Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

32 commentaires

  1. Les forces de l’ordre bien malmenées dans cette chienlit de ce jeudi 23 mars , sont à saluer pour leur extrême sens de la responsabilité , du maintien de l’ordre autant qu’ils leur étaient donnés de faire , mais quand ces émeutiers sont arrêtés d’après ce que des intervenants bien informés avancent , ces brigands gauchistes (et d’accord avec les propos à leur sujet de Darmanin « les Black bourges » et il sait précisément d’où sont issus certains factieux ) , ils ne sont pour la plupart du temps pas condamnés , protégés par leurs entourages ; aussi pourquoi ne pas faire payer à leurs familles les frais dans les dégâts qu’ils ont occasionnés , et en guise de « travaux d’intérêt général » de débarrasser les détritus qui encombrent la majorité des rues de la capitale et des villes également dévastées . Peut-être cette forme de condamnation leur donnerait à réfléchir !!!

  2. ils ont toute latitude pour « refuser » ces « ordres » ! mais ça doit leur plaire de « casser du gréviste »

    • Beaucoup de policiers soutiennent les manifs et aimeraient poser le casque, mais ils ne sont pas suivis par les syndicats. Les syndicats se couchent devant macron et sans un mouvement lancé par les syndicats c’est pas pensable.
      Que les syndicats lancent un mouvement et les policiers suivront

  3. Il y a mille fois plus de violence de la part de l’ultra gauche que de la police .
    Tout mon soutien aux policiers .

  4. Le dilemme du cerbère comme de tout gens d’arme est la difficulté de jauger les intentions du vis-à-vis. Une des options du combat étant la surprise, les manifestants les plus déterminés cacheront leurs but agressif en se mêlant à la foule de ceux qui le sont moins ou pas du tout. Ceux-ci devraient dès lors nettement s’en distinguer. La trouille étant la chose du monde la mieux partagée, beaucoup optent pour le risque du coup de matraque plutôt que la confrontation avec la brutalité des exaltés. Un peu comme dans gradins d’un stade de foutbôl.

  5. Personne n’oubliera l’épisode des Gilets Jaunes .Que les policiers en tirent les conséquences qui s’imposent.

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