Viry-Châtillon : en larmes, le maire sort enfin du déni

JM. VILAIN

Ce n’est pas tous les jours qu’un homme pleure en direct à la télévision. Encore moins un élu. Jean-Marie Vilain, le maire de Viry-Châtillon, n’a pas pu retenir ses larmes, vendredi 5 avril, en apprenant la mort de l’un de ses administrés, tabassé à mort par un groupe de jeunes. « Il faut apprendre aux enfants qu'il y a le bien et le mal. Et que le mal, on n’a pas le droit de le faire, a prononcé l’édile, entre deux sanglots. Il va falloir nous réapprendre à vraiment punir. À être forts, à être fermes aussi… »


Il était environ 16h30, ce jeudi 4 avril, quand les faits se sont produits dans le quartier des Coteaux. Shamseddine sortait du collège lorsqu’il a été pris à partie par un groupe de jeunes, porteurs de cagoules. L’ado aurait alors subi un véritable lynchage, à coups de pied et de poing, avant d’être laissé pour mort sur le bitume. Transféré en urgence à l’hôpital Necker avec un pronostic vital engagé, le collégien est finalement décédé, ce vendredi, en début d’après-midi. L’enquête, confiée au service de police judiciaire de l’Essonne, porte sur les chefs « d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire ».

Un réveil brutal après des décennies de déni

Si le meurtre de Shamseddine a en effet de quoi indigner, les larmes du maire aussi. Ce dernier se réveille bien tard. En 2022, Jean-Marie Vilain tenait un tout autre discours et n’hésitait pas à poursuivre en justice quiconque pointait l’ensauvagement croissant de sa ville. « Il y a deux ans, le maire de Viry-Châtillon portait plainte contre moi parce que j’avais comparé sa ville à l’Afghanistan. Cette semaine, il pleure devant les caméras car la loi des talibans s’est bel et bien imposée chez lui, a ainsi tweeté Éric Zemmour. Aujourd’hui, l’enclave talibane de Viry-Châtillon, demain la France entière ? »

Pour rappel, en octobre 2016, la ville avait été le théâtre d’une violente attaque contre les forces de l’ordre. Une vingtaine d’individus s'en étaient alors pris à une voiture de police à coups de barres de fer et de pierres, avant de jeter des cocktails Molotov sur les agents coincés à l'intérieur. Une policière avait été grièvement brûlée tandis que le pronostic vital d'un adjoint de sécurité avait été engagé. Quelques mois après le procès en appel - qui avait abouti à la condamnation de seulement cinq assaillants sur les seize jugés -, le maire avait reconnu la gravité des faits tout en cherchant à sauver les apparences. « Il fait bon vivre à Viry-Châtillon », voulait-il encore croire.

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes »

Cet aveuglement volontaire n’est-il pas, en partie, responsable de la situation actuelle ? La mort de Shamseddine - comme celle, avant lui, de Thomas, Lola, Adrien, Philippe et tous les autres - n’est-elle pas le fruit de décennies de promotion d’un « vivre ensemble » impossible et de diabolisation de tout discours critique sur l’immigration ? Les mêmes qui, hier, portaient plainte contre les « discours de haine » sont les premiers aujourd’hui à réclamer une justice plus ferme et la fin du laxisme. Après une vie passée dans le déni, ils se retournent en pleurs sur les ruines d’un pays qu’ils ont contribué à dévaster. Hélas, à moins d’un changement radical de doctrine, de nombreux maires n’ont pas fini de pleurer.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

80 commentaires

  1. Je suis sur que ce type ne sort pas du déni. il adopte simplement une stratégie pour faire oublier ses lacunes, et je suis gentil …..

  2. Seuelement, ses déclarations démontrent qu’ils n’a toujours rien compris ! « Expulsion immédiate et définitive de tout ceux et leur famille au sens large qui ne respectent pas les lois et les français

  3. Staline disait le problème c’est les hommes pour éliminer le problème, il faut et il suffit d’éliminer les hommes qui causent le problème. A méditer, Monsieur le maire.

  4. Sans commentaire !

    Le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, a porté plainte au nom de la commune pour diffamation contre Eric Zemmour après ses propos comparant cette ville de l’Essonne à l’Afghanistan début février.

  5. Lui a pleuré » ! … Mais les autres ? … La prochaine fois, faudra t-il que ce soit vraiment un « proche » de ces « élites » qui soit sur la liste funéraire pour que « ça » change vraiment ! … Le mal est bien encré dans la société entière et ce ne sera pas un traitement homéopathique qui sera suffisant mais bel et bien un nettoyage radical ! …

    La liste est trop longue pour que les coucous poly-tocards soient vraiment décidés et volontaires pour que la FRANCE et les français soient protégés ! … Nous n’en serions pas là si ces coupables, responsables avaient été condamnés ! …

  6. Il faut bien comprendre une chose. Aujourd’hui, en France, personne n’est à l’abri, que ce soit dans une cité pourrie de la pire des banlieues, dans un village (jadis) paisible de 853 habitants au fin fond de la Creuse, en passant par les quartiers chics des villes huppées, qu’on croyaient (à tort) épargnées. Nul n’est désormais à l’abri, y compris à son domicile. Pour le reste, je trouve bien étranges les réflexions de ce maire sur le « bien » et le « mal ». Parce que justement, ce que ces « jeunes » ont fait représente le « bien », ou du moins le « bien » selon leurs repères. Il faut bien comprendre que toute une partie de la population présente sur notre territoire ne se réfère pas à nos valeurs ancestrales. Ces gens ne se réfèrent pas aux valeurs judéo-chrétiennes de l’Occident, le devoir, l’honneur, la compassion, le respect de l’autre, la protection des plus vulnérables, tout cela leur est étranger. A force de « déconstruire » l’Europe chrétienne avec ses valeurs ancestrales, de ringardiser notre civilisation, nous avons construit un monstre qui est le contraire de ce que nous sommes, une sorte de double en négatif. Aujourd’hui, ce monstre est en train de nous dévorer. Plus nous tardons à l’affronter, plus il se renforce et nous n’avons que trop attendu.

    • J’approuve totalement votre analyse. Effectivement, pourtant, on en est retourné au paléolithique, à la distinction entre bien et mal, en balayant des millénaires consacrés à bâtir la forteresse du « bien », pour le seul amusement de quelques-uns à se promener ( et commercer) d’un bout à l’autre de la terre en faisant fi des nations patiemment élaborées et en faisant semblant de respecter et comprendre les moeurs et modes de pensées ( sommairement appréhendés) des soit-disant » semblables » ( mais un peu différents quand même ! ): C’était la  » grande époque » des 30 glorieuses et leur suite, où le voyage exotique et ludique était l’incontournable mode offerte à tous. Résultat : le déferlement du mal suite au « chamboule tout », avec la paresse (mentale) et le j’m’en foutisme en dogme d’appoint !

  7. Des larmes de crocodile d’un élu qui a toujours refusé de voir la réalité, des revirements soudains (sous la menace? ), la France est tombée bien bas….Offrez une protection policière à la mère de la fille tabassée et vous verrez qu’elle changera encore d’avis…

  8. Le vivre ensemble est une fumisterie de gauchiste.

    Michel Onfray : « Y a-t-il un Grand remplacement ? L’ONU dit “oui”, la démographie dit “oui”, les indigénistes disent “oui” et quand Renaud Camus dit “oui”, on répond “non, c’est un fasciste” »

  9. Ce maire a t’il versé des larmes pour Thomas , Lola et tant d’autres . Ce maire comme tant d’autres porte la responsabilité de ces décès . A force de laisser faire au nom du « pas de vague , pas les bons codes , acheterla paix sociale  » voilà ou ça mène et lui comme tous ces élus du même acabit sont les grands coupables . Et la barbarie de certains s’étend partout dans ce pays , ceux qui se croyaient à l’abri vont avoir un réveil brutal très bientôt .

  10. « C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens » La longue fête qui débuta en mai 81 arrive à son terme, l’euphorie engendrée par la force tranquille a laissé place au sanglots « Tous derrière, tous derrière » chantaient Mr Vilain et ses compagnons du vivre ensemble bienheureux, fallait surtout pas toucher à leurs potes. Aujourd’hui ce n’est plus la même chanson, les musiciens ont été grassement payé avant la fin du bal et à coups de dizaines de milliards, on appelait ça le plan Borloo, ils ont remballé leurs instruments en plantant les danseurs au milieu de la piste. Maintenant qu’il n’y a plus un rond dans les caisses, que fait t-on? Le drapeau blanc peut-être? Mr Vilain est triste, mais gageons qu’ il retrouvera sa combativité lors des prochaines échéances électorales, lorsqu’il s’agira de combattre la bête immonde venue par trop à droite pour venir compromettre la paix et la sérénité que connait notre pays aujourd’hui.

  11. Je ne me souvenais pas de ces « incidents » dans cette charmante bourgade où il fait si bon vivre, mais j’ai trouvé que ce maire en faisait un peu trop, surtout se doutant d’où venaient les coups. J’ai attendu en vain qu’il accuse l’extrême-droite de mettre de l’huile sur le feu, mais il n’a pas osé faire appel aux pompiers qui auraient été caillassés. Tout comme la mère et sa volte-face en 24 heures.

    • Trop d’immigration en France ? : Valérie Hayer (RE) mal à l’aise. « Donc non, conclut le journaliste après avoir insisté plusieurs fois. — Je… J’attends la position des acteurs économiques. — C’est à eux de décider de la politique migratoire ? — Non… »
      BFM TV

  12. Il y a un moment que l’on dit, même ceux qui se croient à l’abri de la violence seront touchés, et même un jour ou l' »autre les beaux quartiers seront menacés. Personne, même bunkérisé dans sa maison, ne sera à l’abri. La bien pensance moralisante ou hypocrite et l’angélisme hors sol nous ont amené au désastre. « qui veut faire l’ange, fait la bête ».

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