[VIVE LA FRANCE] Fêtes Johanniques : une jeunesse qui donne de l’espérance

Les fêtes de sainte Jeanne d’Arc sont célèbres dans toute la France. On se souvient qu’Emmanuel Macron lui-même, à l’époque où il entretenait l’ambiguïté (une fois de plus) sur une éventuelle nostalgie de l’ordre ancien, avait rendu visite au maire d’Orléans, qui était un de ses soutiens. Chaque année, la municipalité choisit une jeune fille de seize ou dix-sept ans pour incarner la Pucelle d’Orléans, grâce à qui la France cessa d’être localisée dans Bourges et sa banlieue.

Cette année, c’est une certaine Capucine Delaloy qui a été choisie. Née en 2008, dernière d’une famille de quatre enfants, elle est en première au lycée privé Sainte-Croix-Saint-Euverte. Elle est belle comme le jour, semble parfaitement bien élevée, s’exprime remarquablement et, dans un sourire lumineux, raconte que ce choix correspond à un vieux rêve. Capucine, qui sera donc Jeanne 2025, pratique la danse classique et le scoutisme, se forme à l’École des Chefs pour encadrer des mouvements associatifs, visite les personnes âgées et fait partie d’un groupe de rock catholique. Ne mégotons pas : elle est parfaitement « castée » pour ce rôle.

Nous avons l’honneur de vous présenter Capucine Delaloy, Jeanne 2025, ainsi que ses deux pages Erwann Mayeux et François-Xavier Mercury !

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— Orléans Jeanne d'Arc (@orleans_jeanne) February 3, 2025

Selon la tradition, Jeanne sera assistée de deux pages - pas très patriarcal, tout ça, mais très occidental, n’en déplaise aux imbéciles. Deux garçons venus, eux aussi, de familles nombreuses, scolarisés dans le même lycée, eux aussi scouts, sportifs, musiciens, engagés dans la vie catholique de leur ville. Ils ne se sont pas exprimés : les feux des projecteurs seront braqués sur Capucine et c’est très bien ainsi.

Une belle et émouvante leçon d’espérance

Il est de coutume de se désespérer de la jeunesse et de la génération qui va nous succéder. C’est une vieille tradition d’aigreur qui remonte au moins à Platon. Pourtant, le choix des acteurs des fêtes Johanniques est en soi une raison d’espérer et de mettre un terme à toutes les critiques faciles. Voyez qui va incarner les héros d’hier, voyez ces trois jeunes gens. Leurs yeux ne semblent pas plombés par la lumière bleue des écrans. Ils rendent service à leur prochain. Ils se dépassent et se dépensent. Certainement, ils ont des défauts ; qui n’en a pas ? Mais enfin : cette jeune fille parle un français pur et simple, elle rêvait d’incarner Jeanne d’Arc et la réalisation de ce rêve la renvoie, de son propre aveu, à l’appréhension qui correspond à une immense responsabilité. On n’osait presque plus l’espérer.

Peut-être Charlotte d’Ornellas, qui incarna le même rôle, lors des mêmes fêtes, il y a une poignée d’années, dira-t-elle quelques mots sur ce que lui inspire la survivance des jeunes filles qui sont capables d’incarner Jeanne d’Arc. N’empiétons pas sur l’éventuelle réaction de quelqu’un qui s’y connaîtrait mieux. Mais disons seulement ceci : en France, en 2025, il y a, dans l’archipel français, quelques îles bienheureuses. Il y a des « isolats », comme disait Raspail, dans lesquels on a la foi et on aime la France millénaire. C’est une belle et émouvante leçon d’espérance.

Il paraît qu’à Grenoble, le maire écolo avait prévu de faire jouer une pièce dans les cités pour promouvoir la cohabitation avec les dealers. C’est une autre île de l’archipel - un archipel qui est peut-être à la dérive sous l’effet de plaques tectoniques mouvantes, mais dans lequel tout n’est pas perdu.

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