[VIVE LA FRANCE] Journées des métiers d’art : encore une excellence française !

On les croirait disparus, et pourtant ils demeurent un lieu d’excellence française : relieurs, verriers, vitraillistes, ferronniers d’art, tailleurs de pierre, facteurs d’orgue, doreurs… ces métiers d’art sont loin d’être de simples objets de curiosité. Certains sont même en plein essor et voient grandir, chaque année, le nombre d’entreprises et d’apprentis qui s’y consacrent.
Les Journées européennes des métiers d’art, qui se déroulent du 31 mars au 6 avril, ont pour ambition de mettre en valeur ces professions souvent méconnues et pourtant toujours vivaces.
Un « effet Notre-Dame »
Mis en lumière par la reconstruction de Notre-Dame, les métiers d’art ont connu un essor dès la fin du Covid-19. Selon un rapport publié par l’Institut supérieur des métiers, la période du confinement a été « propice à la révélation de nouvelles vocations ». Vocations suscitées, aussi, en grand nombre par la restauration de la Dame de pierre. L’Institut supérieur des métiers parle même d’un « effet Notre-Dame » pour expliquer l’extraordinaire augmentation du nombre d’apprentis dans les métiers d’art du bâti : des professions rares comme facteurs d’orgue et vitraillistes ont augmenté de 160 % et 72 % le nombre de leurs apprentis, tandis que les apprentis maçons du bâti ancien et les zingueurs ont vu leurs effectifs quasiment doubler.
L’essor de certaines de ces professions, comme la photographie ou la bijouterie, s’explique aussi par la réforme du régime de micro-entrepreneur, qui a permis la création de nombreuses entreprises indépendantes. Nombreux sont, en effet, les créateurs ou les restaurateurs qui ont choisi d’acquérir le statut d’auto-entrepreneur pour fonder leur entreprise, que les réseaux sociaux participent à faire connaître.
Depuis trois ans, ce sont 18.000 entreprises qui sont créées, chaque année en France, portant à plus de 120.000 le nombre d’entreprises d’artisanat d’art. Des chiffres qui ne doivent pas cacher, toutefois, les difficultés de certains secteurs. Car si la bijouterie-joaillerie profite à plein de cet essor, les métiers du tannage de cuir et du verre peinent à maintenir leur emploi. Pas de quoi inquiéter, toutefois, l’Institut supérieur des métiers d’art, qui parle d’un véritable « boom de l’économie créative et artistique ».
En témoigne le succès de ces Journées européennes des métiers d’art, qui réunissent chaque année deux millions de visiteurs, dans les ateliers des artisans ou lors de marchés ou d’expositions organisés dans toutes les régions de France et d’Europe.
Des professions pas si dépassées !
Artisan dans un atelier de reliure parisien, Marie-Capucine Bourges attend une centaine de personnes pour présenter son métier, ce week-end. Un nombre important mais qui n’atteint pas, toutefois, celui des Journées du patrimoine, qui bénéficient d’une publicité beaucoup plus importante. « On refuse, chaque année, des gens pour les Journées du patrimoine », rapporte-t-elle à BV. Si « les Journées des métiers d’art ne sont pas très connues », Marie-Capucine se réjouit de cette occasion de faire connaître une profession qui « n’est pas réservée aux moines dans leurs abbayes ! »
Installé dans la capitale depuis les années 1940, cet atelier de reliure emploie encore une bonne dizaine de salariés qui travaillent aussi bien pour des institutions que pour des particuliers : « Nous avons des cabinets d’avocats, des universités, de grosses structures comme le Muséum d’histoire naturelle, le secteur du luxe, mais aussi des particuliers, des personnes du quartier - des personnes âgées, par exemple - qui nous apportent des livres de recettes qu’elles tiennent de leurs grands-mères ou des étudiants qui viennent faire relier leur mémoire. »
Ces artisans d’art sont encore nombreux à faire perdurer ces savoir-faire millénaires, qui s’exposent cette semaine dans toute la France, témoins de cette excellence nationale et de l’attrait qu’elle suscite encore !
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8 commentaires
un grand merci pour votre article, car le plus grand défaut de nos métiers c’est leurs invisibilité ou leurs dévalorisation. je me bats de mon coté pour faire connaitre nos métier du bâtiment, en l’occurrence la menuiserie, a travers le prisme de la fabrication traditionnelle dans le respect de l’époque du bâtit et des techniques de l’époque
Ah ? Moi qui ai tant cherché (et donc toujours pas trouvé) un relieur de livres anciens depuis que, à la retraite dans mon trou perdu (banlieue de Troyes, ville d’arts s’il en est), j’ai trié et récupéré les pépites familiales de bibliophilie : Je ne connaissais qu’une seule relieuse, confidentielle et pas très performante (elle m’a bousillé des partitions de musique datant de 1870 !), du temps où j’habitais Versailles ;
Levallois ? Métier inconnu au bataillon. Quand je pense qu’un bon tiers de mes arrières grands parents relevaient de ces « petits » métiers d’artisanat de ville !
Du 31 mars au 6 avril…. Nous sommes le 6 avril… ce sera pour l’ année prochaine
On ne s’intéresse pas assez au concours d’un des meilleurs ouvriers de France, il y a une section pour les métiers d’art, là on voit quand même le génie et le savoir faire français dans tous les domaines, mais cela reste très confidentiel et c’est dommage, on voit bien les cuisiniers avec leur col bleu blanc rouge, bon enfin ceux-là ne font plus de cuisine, ils préfèrent faire des bouquins, de la télé et du commerce de revente, mais il y a beaucoup de métier artisanaux dont on peut se rendre compte des compétences et de l’excellence de de notre savoir faire
Je ne considère pas la cuisine comme un art » », ni même la patisserie : Nos grand’mère faisaient des merveilles dans la plus totale humilité et ces messieurs trouvaient celà normal . Ridicule, ces titres de » chefs » pour des bonhommes plus attirés par la facilité des cuisines que par les ouvrages d’art en extérieur..
Bien
Ces artisans d’art risquent de disparaître avec le grand remplacement qui arrive sur notre territoire avec leurs us et coutumes loin d’apprécier notre savoir faire vu la détestation de notre pays instillé par nos gauchistes
On pourrait s’en sortir à condition que dans tous les medias et autres, on parle avec amour de la France ! Qu’on mette en valeur tout notre art de vivre à la française. A part Philippe de Villiers et Zemmour très peu défende les valeurs de la France millénaire
Heureusement que la politique n’est pas un métiers d’art ça ferait baisser le niveau de façons inquiétante pourtant a la tête on a un Mozart de la finance.