[VIVE LA FRANCE] La fabrication des chocolats de Pâques, une tradition monastique !

Un seul mot d’ordre, la qualité : artisanat monastique reste, en effet, synonyme de savoir-faire et d’authenticité.
@Divine Box
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On connaît leurs bières et leurs alcools, fabriqués selon un savoir-faire transmis à travers les âges, mais on ignore souvent que de nombreuses abbayes fabriquent aussi des chocolats qui n’ont rien à envier à ces précieuses boissons. Pour les amateurs de bons chocolats, et ceux qui souhaitent faire perdurer un savoir-faire artisanal, les boutiques monastiques offrent, en effet, un large panel de dégustation. Chez certaines communautés, la fabrication de ces gourmandises est même une véritable tradition.

Une tradition monastique

Les sœurs du Val d’Igny en fabriquent en effet depuis plus de soixante ans, dans leur abbaye champenoise, près de Reims. Chaque année à l’approche de la fête de Pâques, la cuisine de ces cisterciennes tourne à plein régime pour garnir les tablées familiales. Ora et labora [prie et travaille, NDLR], c’est la devise de ces moniales qui consacrent leur vie à Dieu par la prière et le travail, suivant la règle de saint Benoît. C’est ce père de l’ordre bénédictin, dont les citersiennes sont issues, qui recommande l’exercice du travail manuel aux moines et aux moniales. La production de chocolats fait donc partie intégrante de la vocation des sœurs. Particularité de cette abbaye, ces chocolats ont la forme de bouchons de champagne, un clin d’œil évident à cette région viticole entre toutes ! Le fameux « bouchon d’Igny » est fait à partir d’une ganache en marc de champagne, enrobée d’une coque en chocolat qui lui donne l’aspect et la taille d’un bouchon.

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La vente de ces chocolats permet aux sœurs de financer, notamment, la restauration de leur abbaye, fondée en 1128 par saint Bernard de Clairvaux. Édifiée, à l’origine, pour accueillir une congrégation de cisterciens, elle est dévastée à la Révolution mais reprend vie avec l’arrivée des sœurs, en 1929. Cette fabrication artisanale méritait bien un petit coup de pouce de la part de l’entreprise Divine Box, spécialisée dans la promotion et la revente de produits monastiques. Les « bouchons d’Igny » ont été, en effet, retenus dans la sélection de chocolats pascals proposée par la plate-forme.

Sur la liste des producteurs recommandés, on trouve aussi l’abbaye Notre-Dame de Bonneval, qui produit un chocolat artisanal depuis 1878 ! Nichée au milieu des collines de l’Aveyron, la fabrique poursuit son activité centenaire, au rythme de ses vingt-quatre sœurs cisterciennes. Réputé dans la région, son chocolat se décline dans toutes les formes et les saveurs. De la plaquette de chocolat noir intense aux bâtons de praliné, il y en a pour tous les goûts ! Avec la bière d’abbaye et les produits cosmétiques, le chocolat reste donc un incontournable des boutiques d’abbaye.

L’artisanat monastique, un secteur qui résiste au temps

Loin d’être le vestige d’une tradition passée, le secteur de l’artisanat monastique a su s’adapter aux nouvelles exigences du numérique et connaît même un certain essor, depuis plusieurs années. Les derniers chiffres, donnés en 2019, font état d’un marché de près de 70 millions d’euros en France, avec une gamme de produits très diversifiée. Sur les 340 monastères que compte encore notre pays, plus des trois quarts ont leur production, que ce soit l’alcool, les fromages, les confitures, le miel ou encore les livres ou les objets religieux. Au total, quatre mille produits sont estampillés du label monastique.

Un seul mot d’ordre, pour ces ateliers pas comme les autres, la qualité : artisanat monastique reste, en effet, synonyme de savoir-faire et d’authenticité.

Vos commentaires

12 commentaires

  1. C’est chrétien et c’est très bon !
    Pourquoi s’en priver…
    Avec modération !
    Le chocolat c’est bon pour le moral, et bien d’autres choses.
    Ça aides les Sœurs, les Moniales contemplatives, les Moines, à vivre et à faire vivre leurs couvents et monastères.
    Une visite dans les boutiques de ces couvents et monastères ou celles des villes qui sont spécialisées dans la vente de produits monastiques s’impose. On y trouve souvent des produits, non seulement d’excellentes qualités, mais introuvables ailleurs.

  2. Quand j’étais étudiante, j’ai passé quelques jours dans un couvent de bénédictines pour préparer à fond mes derniers examens sans être dérangée et surtout parce que je ne pouvais pas me payer l’hôtel, étant loin de la fac et ayant des examens à 8 h du matin. J’ai été accueillie comme si j’étais de leur famille. Elles étaient d’une hospitalité formidable. Je leur ai donné le peu d’argent que je m’étais fait en donnant des cours. J’en garde un excellent souvenir. Je leur avais dit que j’étais athée, cela n’a rien changé.

  3. Merci à Boulevard Voltaire pour cet article qui fait connaitre l’existence de ces produits. Les Abbayes, les Monastères qui produisent ces magnifiques produits, ne savent peut-être pas, qu’ils possèdent le meilleur réseau de distribution au monde.à travers les églises, dans chaque petit village du monde chrétien, il suffit de mettre une vitrine avec un échantillon (papier) de ces produits, un bulletin de commande juste derrière le bénitier dans chaque église et revenir à la messe suivante récupérer sa commande.

    • J’ai un très bon souvenir de quelques jours de retraite passés dans un couvent de soeurs bénédictine. Malgré le silence, il y régnait une sérénité et une gaitee inébranlables. Quant à la qualité et la générosité des repas, inoubliables ! On retrouve de nombreuses scènes autour de fêtes conviviales, de partage et d’amour dans la vue du Christ. Témoignage d’une vraie religion de partage et d’amour, d’ode à la vie, d’ode au beau et au bon.
      Alors, très belles fêtes de Pâques au monde entier !

      • Non , pas  » malgré le silence  » mais plutôt  » grâce au silence  » .
        Dans le silence, on entend l’essentiel.

  4. Il est bon de connaître » l’Artisanat Monastique  »
    Autrefois, j’allais à Paris à Denfert Rochereau..
    près de l’hôpital des Quinze-vingts.
    Un magasin où on trouve des trucs super.
    Je recommande l’Eau d’Émeraude…pour les piqûres, les petits boutons .les griffures de chat..c’est formidable !!

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