[VIVE LA FRANCE] La fille aînée de l’Église n’a pas dit son dernier mot
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C’est une tendance qui se confirme, voire qui s’accentue : avec 7.135 adultes baptisés à Pâques, ce week-end, ce nombre progresse de près de 31 % par rapport à 2023. De plus, l’Église de France annonce, dans un communiqué : « Dix diocèses en comptent le double par rapport à l’an dernier, 21 diocèses progressent de 50 à 100 %. » Une nouvelle réjouissante, à l’heure où notre société semble rongée par un islamisme galopant, nos vieilles racines chrétiennes ne sont pas encore mortes et enterrées ; mieux : elles connaissent un regain et une vitalité qui n’ont pas fini de nous étonner. Le nombre de baptêmes d’adolescents explose, avec une hausse de 50 % en France en moyenne. En outre, si toutes les tranches d’âge progressent, c’est chez les jeunes de 18 à 25 ans que la hausse est la plus forte : 36 % des baptisés ont entre 18 et 25 ans, une belle raison d’espérer contre toute espérance. Et preuve qu’il n’y a pas d’âge pour demander le baptême, quelques-uns des catéchumènes ont plus de 80 ans !
Barbara Skowronek, référente catéchuménat adultes et jeunes de Grenoble, n’en revient pas : « L’une de nos aumôneries d’étudiants a enregistré vingt-cinq demandes en septembre, contre trois ou quatre habituellement ! » Qu’est-ce qui peut bien expliquer un tel réveil de la chrétienté dans notre pays ? « Un certain nombre disent avoir été touchés par la beauté d’une liturgie, le silence apaisant d’une église, le témoignage d’un ami, souligne l’abbé Vincent Breynaert, directeur du Service national jeunes et vocations. Dans une société où 80 % des jeunes n’ont pas reçu d’éducation religieuse […] ils ont soif de formation, de repères, de fraternité et d’enracinement. »
Anaïs, jeune femme baptisée dans le diocèse de Luçon l’année dernière, nous confiait : « Je n’ai reçu aucune éducation religieuse, je n’allais pas à l’église, je n’ai pas eu de catéchèse et je suis fille de parents athées. Les messes m’étaient inconnues, pour autant, j’ai côtoyé l’Église par le biais de la musique. » Pour beaucoup d’entre eux, la sinistre période de pandémie a été révélatrice du sens à donner à leur vie. En témoigne cette dernière : « Le Covid a été une période difficile, j’ai arrêté de regarder les informations à la télévision, j’ai stoppé tous les écrans. Je me suis rendu compte que ça me faisait du bien de cesser de me renseigner. Tout ce temps gagné, je l’ai consacré à lire la Bible. Quelque chose n’allait pas, je ne trouvais pas mes réponses, j’allais chercher autrement. C’était quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. Je ne connaissais pas Jésus, j’allais aller vers Lui en lisant la Bible. »
À ce sujet — Les croisés des chemins
De l'importance du silence et du patrimoine religieux
Autre source d’inspiration, preuve que les statues que l'on défend bec et ongles, les vieilles pierres et la défense du patrimoine demeurent des enjeux primordiaux, l’Église de France note que « le patrimoine religieux a un impact majeur sur la mise en route d’adultes vers le baptême et peut clairement jouer un rôle de déclencheur ». Ne répète-t-on pas, à longueur de colonnes, que selon la formule de Dostoïevski, « la beauté sauvera le monde » ? Beauté des édifices religieux, des vitraux, tableaux, gravures, enluminures : ces personnes témoignent avoir été touchées et transcendées. Un catéchumène évoque le clocher paroissial « comme si : Le Seigneur est là, au milieu de ta vie ». Par ailleurs, au milieu du bruit et de l’agitation de nos vies trépidantes, nombreux sont ceux qui citent « l’impact du silence dans les églises ». Ceux-ci ont été saisis par « la quiétude, la lumière, l’ambiance paisible des églises, leur donnant le sentiment d’un havre de paix, pouvant aller jusqu’à les remplir d’une grande joie intérieure ». Signe que toutes nos traditions populaires et rogations souvent reléguées au rayon suranné sont à redécouvrir et encourager : certains se sont convertis « à l’occasion de la fête populaire autour du saint du village ».
Qu'en conclure ? Que ce n’est pas en brandissant les sacro-saintes « valeurs de la République » ou la laïcité servie à toutes les sauces que l'on étanchera la soif d’une jeunesse en quête de sens, mais bien en entretenant précieusement nos racines et en redécouvrant ce trésor que nous avons enterré.
Joyeuses Pâques !
Iris Bridier
Journaliste à BV
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19 commentaires
Il faut que les prêtres aient le courage d’affronter et de dénoncer des vérités en chair.
Avant de dire son dernier mot, encore faudrait-il qu’elle prononce le premier.
Un article plein de fraîcheur et d’Espérance! Comme quoi, la Sainte Eglise est éternelle!
Hier soir, en la cathédrale d’Ajaccio, environ quarante adultes ont reçu le baptême, la communion et la confirmation. En 2023, ce sont 130 adultes qui ont rejoint l’Eglise Catholique, contre un peu plus de 50 en 2022. Et parmi ces personnes, quelques-unes issues de la communauté musulmane…
Oui, Saintes et Joyeuses Pâques à tous! mais il faudrait que vous reconnaissiez ce que l’on vous cache depuis 2013 mais qui est clair et net dans la langue officielle de l’Eglise, le latin (Declaratio de Benoît XVI, Code de droit canonique, Universi Dominici Gregis): Benoît XVI n’a jamais démissionné et il est resté le seul vrai Pape jusqu’à son décès le 31 décembre 2022, mais en « sede impedita », ce qui veut dire en situation de Siège empêché. Il a conservé le « munus », donné par Dieu, donc l’assistance du Saint-Esprit, mais était empêché d’exercer le « ministerium ». Bergoglio est un antipape mis en place par les frères trois points pour détruire l’Eglise de Jésus-Christ. Les vrais cardinaux doivent déclarer que le Pape est mort et se rassembler en conclave pour élire un nouveau vrai Pape. Prions pour qu’ils en aient le courage!
Le régime « République » est laïque mais la `France est chrétienne
Il faut aussi que les éditorialistes remplacent le mot République par « France », « Nation », « Patrie », alternativement.
ah oui alors , mr Dujardin !!!…. d’ailleurs , quand on regarde bien , c’est la république et ses valeurs fantasmées appliquées de façon fanatique et irraisonnée qui détruit la France ; la république est l’ennemie de la France .
Merci Iris. Joyeuses Pâques à vous aussi et à votre famille. Renaissance de la foi… Je voyais trois cancers en voie de ronger puis de détruire l’occident dont la France : la perte de spiritualité, le transhumanisme, l’I.A. sans déontologie. En matière de spiritualité il semblerait que l’on a touché le fond. On rebondit. Des français prennent conscience de ce vide laissé par le matérialisme, de cet arrière goût d’insatisfaction malgré une pratique inconsidérée de l’hédonisme. Nos églises sont beaucoup plus fréquentées . Des rites religieux plus dynamiques contribueraient à renforcer ce renouveau. Car l’air du temps doit porter le dynamisme nécessaire à la reconstruction de la France. L’Eglise doit apporter sa pierre à cet élan.
Oui, joyeuses Pâques et vive la Résurrection, la Vie !
C’est bien joli, mais une fois baptisés, auront ils la volonté et le courage d’afficher publiquement leur foi, de la défendre contre ceux qui nous envahissent et veulent nous anéantir ? ?
Ceci dit cette nouvelle est encourageante.
Une bonne nouvelle…heureusement que BV en parle car autrement on ne serait pas au courant
Mille excuses votre Honneur Le Figaro y a consacré une double page ….
Et le Journal Du Dimanche sa Une et 4 pages.
Joyeuses Pâques ! Que de trésors enterrés. Que de compromissions. Que de renoncements. Que de couleuvres avalées. Au boulot !
C’est un élan d’ espoir historique. Notre France est de culture judeo chrétienne rien d’autre. Bravo et merci à CNEWS pour cette retransmission de la veillée Pascale depuis les sanctuaires chrétiens de Corse.
Espérons que ça continue pour Noël en vous souhaitant une belle journée de Pâques.
Enfin un sursaut de jeunes qui sont porteurs d’espoir d’un mieux vivre. Le chemin est encore long et parsemé d’embûches. Mais la lumière l’emportera.
Quand j’étais gamin, chaque matin ou presque, sortant de la maison, je jetais un oeil sur le clocher de la chapelle du Mont Roland, petite colline de 300 m d’altitude, dominant mon village dans le Jura.
Et puis, descendant le village pour aller à l’école communale, le clocher de mon patelin se dressait devant mes yeux.
Et puis, en apprentissage chez un géomètre, au bureau situé au pied de la Collégiale de Dole, le carillon des cloches sonnait quart, demi, trois quart et chaque heure de la journée.
C’est à la lecture de votre article, Mme Bridier que me reviennent ces souvenirs qui me disent que toute ma jeunesse a été imprégnée de cette culture judéo-chrétienne qui a modelé NOTRE FRANCE. Et cette culture, j’y tiens !!
Bravo pour ces merveilleux souvenirs. Il ne faut pas avoir honte de nos racines qui ont façonné note pays et qui doivent le maintenir tel qu’il fut.