[VIVE LA FRANCE] Lapalisse fête la nostalgie de la grande époque de la N7
Automobilistes parisiens qui pestez contre les embouteillages générés par Mme Hidalgo, un saut à Lapalisse, ce week-end, vous les aurait peut-être rendus plus sympathiques. La petite commune de l’Allier, surfant sur l’engouement actuel pour les commémorations et les restaurations, a eu l’idée, dès 2006, de reconstituer l’embouteillage des 31 juillet et 1er août sur la route des vacances des années soixante. La Route bleue avant le maillage autoroutier.
À l’époque, la fameuse N7, descendante directe d’une des anciennes routes royales reliant les provinces du royaume, traversait la France et connaissait de nombreux étranglements dans la traversée des villes. Lapalisse comme Nemours, Cosne-sur-Loire ou Orange assistaient au défilé des Aronde, 4 CV, Ami 6, Traction, Versailles et autres Dauphine roulant à la vitesse des escargots, pare-chocs à touche-touche, comme sur le périphérique parisien... La traversée de ces bourgs était un pensum pour les vacanciers en route pour la Côte d’Azur, en quête de soleil pour un mois de vacances. Mais chacun prenait son mal en patience et rares étaient ceux qui s’énervaient.
Alors, les nostalgiques de cette époque que la mémoire collective qualifie d’heureuse à travers les Trente Glorieuses, les amoureux de vieilles voitures et de belles carrosseries se retrouvent tous les deux ans à l’appel de Lapalisse pour reconstituer le grand embouteillage façon années soixante.
Bibendum, ginguettes et Estafette
Ce week-end, la ville de l’Allier a reçu plus de 850 inscriptions venues de six pays pour participer à « cette douce folie », comme qualifiée par les organisateurs trop heureux d’avoir transformé « ce cauchemar des automobilistes en sourires radieux » devant 30.000 spectateurs. Un rassemblement vraiment populaire ouvert à toutes les bourses, puisque l’inscription ne coûte que 20 euros pour les voitures et camions et 15 pour les deux-roues. Les collectionneurs de Solex et mobylettes bleues étaient aussi à la fête.
Les participants regroupés dans cinq villages alentour se sont progressivement engouffrés, samedi, sur cette bretelle de la N7 de 5 km qui traverse encore le bourg pour recréer ce grand embouteillage désormais supprimé. La déviation a fluidifié le trafic, comme l’ont souhaité les édiles de ces villes moyennes de la fin du XXe siècle, sans anticiper que leur centre-ville allait en mourir. Un commerce sur trois est fermé, dans ce bourg de 3.000 habitants qui, pourtant, fait preuve de dynamisme, puisqu’il vient d’être primé « village étape de l’année ».
L’espace d’un long week-end, Lapalisse a trouvé la solution à ce manque d’activité, tous les commerçants et les associations jouant le jeu. Décoration des vitrines vintage, rétrospective des panneaux de signalisation routière d’époque et Bibendum Michelin à l’honneur, tubes des sixties dans une guinguette et musique yéyé à travers la ville, exposition d’affiches publicitaires, Estafette de la gendarmerie et maréchaussée en tenue : l’atmosphère est parfaitement rendue. Les visiteurs ont été invités à ressortir les polos gris ou marron boutonnés jusqu’au cou, les chemisettes en nylon, les jupes taille de guêpe ou plissées-bouton, les robes à carreaux Vichy, les corsages manches bouffantes, les cardigans aux 15 petits boutons et les tennis bleues à semelle bien plate...
Pour cette dixième édition, le succès de cette sympathique et nostalgique initiative s’est confirmé. La source d’espoir d’une nouvelle dynamique pour la municipalité et son maire Jacques de Chabannes, descendant direct des fondateurs du majestueux château féodal qui domine la ville.
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28 commentaires
Excellent article plein de douce France nostalgique mais paradoxe évidemment on voudrait tous une autoroute pour aller à Paris…Prenez Paris Strasbourg: sur la carte une ligne droite quasi parfaite mais l état a choisi au nord Reims et Metz puis plus tard au sud Troyes et Langres…Résultat (je laisse de coté la partie Nancy Strasbourg) une RN4 interminable de la sortie de la Meuse au milieu de la Seine et Marne avec des radars non signalés partout un cauchemar!!!Conséquence? Précisément celles d une autoroute!!! centres villes moribonds (Vitry le François notamment-j ignore volontairement Saint Dizier gangréné par la racaille du quartier du vert bois-) anciens relais routiers bars garages stations services en ruine tout du long c est d une tristesse…Donc autoroute ou pas la France profonde se meurt…PS il est saisissant de relire un roman des années 70 par exemple un polar de Pierre Siniac « le tourbillon » les divers protagonistes sillonnent la France en tous sens par le centre ville de multiples sous préfectures ils pouvaient y trouver un jambon beure faire réparer la voiture (inévitablement en panne!!!) et y faire des rencontres.. quelquefois fort risquées!
Je n’ai qu’une chose à dire ! Vivement que l’Autoroute A77 entre Montargis et Roanne soit bouclé ! On pourra alors allé de Paris à Saint Etienne sans feu rouge ! De la même manière je me languis que l’Autoroute A5 soit prolongé de Langres jusqu’à Belfort où se trouve la dernière usine opérationnelle d’Alstom, à Belfort dans le territoire automne de Belfort ! Hervé de Néoules !
Vue le prix de péages qui augmentent d’année en année , le prix du carburant également, le nombres d’heure passer dans les embouteillages sur les autoroutes ; autant reprendre les nationales qui certes ne permettent pas de rouler vite mais au moins il y a le paysage et l’on peux s’arrêter ou l’on veux pour déjeuner ou faire une pose , voir faire un détour pour voir un site intéressant.
Certes pour les VE c’est foutu vue qu’il ni y a pas beaucoup de point de recharge .
La route des vacances en 4cv, Ariane ou 404… Enfant des années 60, les voyage étaient à chaque fois une petite aventure. Alors, voir toutes ces vieilles voitures où j’ai usé mes fonds de culottes, bichonnées par des passionnés, est comme un voyage dans le temps bien agréable et un peu (beaucoup ?) nostalgique…
S’ils y tiennent à leurs bouchons qu’ils demandent donc à quelques agriculteurs de fermer autoroute A 7 et déviation de ville et ils en auront des bouchons à pas cher. Les voitures plus récentes mais encore bien plus nombreuses. Montbazon sur la N10, Poitiers et sa gare, Angoulème et combien d’autres. Pourquoi ne pas faire la journée des bouchons un 31 juillet-1 Aout, il y a des journées pour tout maintenant. A votre bonne patience mais sans clim!