[Vive la France] On ne fait pas taire les cloches
Saint-Laurent-du-Mottay. Dans ce petit village des Mauges [commune déléguée des Mauges-sur-Loire, NDLR] d’un peu plus de 700 âmes, situé dans le Maine-et-Loire et au nom typiquement français, les cloches ont bien failli ne plus sonner. Celles qui rythment les heures du jour et de la nuit dérangeaient de nouveaux riverains à l'esprit chagrin. Manifestement peu habitués à ce mode de vie rural et ses coutumes, ils se plaignent alors auprès du maire-délégué Yannick Benoist, qui décide de lancer une consultation auprès de ses administrés. « Même si cela relève de la responsabilité du maire, il était hors de question que je prenne cette décision d’arrêter les cloches de façon arbitraire », confie-t-il à BV.
Ainsi, par la voix du bulletin municipal, l'édile leur pose la question et soumet ces trois propositions : arrêter la sonnerie des cloches de 21 heures à 6 heures du matin, stopper simplement la répétition des heures ou laisser les choses en l’état. Et Yannick Benoist de nous confier sa surprise au vu des réactions suscitées par ce débat : « Je n’avais pas perçu que les cloches avaient cet emblème village, très vite je me suis rendu compte que le sujet a pris une ampleur importante et que les gens souhaitaient s’exprimer. » Et les retours sont peu équivoques : 9 habitants sur 10 se prononcent en faveur du statu quo.
Le cœur du village et le rythme du bourg
Le maire de nous raconter l’utilité de ces cloches qui indiquent aux habitants quelle heure il est quand ils se réveillent dans la nuit ou si c’est bien l’heure de revenir du jardin : « C’est le cœur du village et le rythme du bourg », souligne-t-il. Un d’entre eux l’a même prévenu : « Je suis venu ici pour cette ruralité, si vous m’enlevez les cloches, je quitte la commune ! », raconte-t-il.
Un journaliste du Courrier de l’Ouest a enquêté dans le bourg et raconte chercher « en vain celui qui nous fera part d’une réserve sur le carillon local ». Notre confrère relate les témoignages de ceux pour qui ces cloches ont sonné leur mariage, ou celui de ce voisin direct de l’église encore plus remonté contre cette idée : « Les cloches, il n’y a que quand elles ne sonnent pas que je les remarque ! Faut arrêter les conneries ! Et puis la nuit, on dort. » Un autre s’agace : « Bientôt, on demandera de faire taire les coqs, et puis les ânes. Et l’école, elle fait du bruit aussi ! »
Situé en Vendée Militaire, Saint-Laurent-du-Mottay a été oublié en 1794 par les colonnes infernales. Ce fut le seul village du district à être épargné. Ironie du sort, ce que les révolutionnaires n’ont pas réussi à faire, ce sont des citadins qui ont bien failli faire taire les cloches… Mais le bon sens s'est exprimé, preuve qu'à l'heure de tout déconstruire, certains symboles, même dans des terres déchristianisées, demeurent sacrés. Puissent maintenant les jeunes générations s'inspirer de cet héritage transmis par leurs aînés.
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54 commentaires
On ne fait pas taire les cloches: ben, non, on entend Véran, Dupond-Moretti, Darmanin, etc. Un vrai carillon permanent.
Ceux quine supportent pas la vie à la campagne n’ont qu’à rester, ou s’installer, en ville. Il y a plein de quartiers où l’on sera ravi de les accueillir pour y instaurer un peu de diversité.
Lorsqu’ils n’auront plus que des minarets ils regretteront les cloches
Qu’auraient fait les mêmes emmerdeurs, si au lieu que ce soit une église c’eut été une mosquée? Ils auraient fait semblant de ne pas entendre, bande de lâches!
Mais au rythme où çà vas des minarets vont bien un jour à arriver, déjà en Normandie une toute petite à été inauguré par le maire et un membre du gouvernement. Sans doute elle finira par faire des petits alors citadins ou pas, bouche cousu.
Les wokes bobo-gaucho, propriétaires du week-end, qui se déplacent en 4×4 électrique, le coffre plein de victuailles de la ville, qui ne font pas vraiment vivre le commerce local pas assez « chic », ces « cloches endimanchées » n’ont plus qu’à rester chez eux !
Quand les acheteurs passent devant le notaire, ce dernier devrait indiquer dans les conditions de vente que les cloches font partie des servitudes… ça serait inattaquable…
Excellente idée !
Les habitants de ce village ne devraient pas se contenter de conserver leur patrimoine, ils feraient bien de foutre hors les murs ces citadins des métropoles arrogants qui croient que tout leur est acquis.
C’est très tendance ça : les nouveaux arrivants veulent imposer leur mode de vie.
Bravo à ce Maire
Avant de venir habiter dans nos villages » gens des villes » , venez passer une nuit d’abord dans nos villages , et s’il y a du bruit qui vous dérange, passez votre chemin !
Ces gens des villes sont bien contents de devenir propriétaires, en milieu rural, chose qu’il leur est impossible en ville à cause des prix. Mais ils oublient vite les nuisances qu’ils fuient, bien plus nocives que les cloches, les coqs ou l’odeur des vaches…
Poème de Lamartine.
» L’airain retentissant dans sa haute demeure, sous le marteau sacré tour à tour chante ou pleure, pour célébrer l’hymen, la naissance et la mort. «
Ainsi soit-il ! et partout en France
Il faut vraiment être gonflé pour arriver dans un village qui fait sonner son clocher depuis la nuit des temps et déclarer que le bruit vous gêne. Les coqs et les vaches de même ?… Ils n’ont qu’à retourner à Paris, il est vrai que les rats de la mère Hidalgo sont plus silencieux !
Au sujet des coqs, le problème c’est déjà posé, et procès a suivi. Heureusement, le coq a été acquitté. Et il a été autorisé à continuer de chanter au lever du jour.
Moi. Lorsque j’entends les cloches sonner. Je me sens francaise, voire bretonne. Elles m’emeuvent, et me rappellent certaines étapes de ma vie, selon le chant qu’elles diffusent.
D’accord pour les cloches. Par contre les coqs !! J’habite un lotissement (de retraités ) des bobos écolos ont acheté une maison et ont (adopté) 2 coqs une dizaine de poules et 2 chiens qui aboient chaque fois qu’un promeneur passe devant chez eux . Depuis fini le calme et la tranquillité.
Bravo monsieur le maire d’avoir sondé vos villageois , c’est cela la démocratie . Quand aux nouveaux arrivants ils peuvent toujours repartir si ça les gêne .
Je suis d’avis qu’il faut faire taire les cloches … mais pas celles de clochers !
Je l’aime bien celle-ci
Bien d’accord
Nouveaux riverains … tout est dit … c’est une forme d’intégration…de nos bro ruraux qui se comportent comme certains envahisseurs …