Voile islamique : la CPE du lycée Charlemagne, accusée d’islamophobie et menacée, porte plainte

C'est une nouvelle affaire du voile qui a fait irruption, jeudi dernier, pour l'épreuve anticipée de français.

Refus d'enlever le voile islamique pour l'épreuve de français du baccalauréat

L'affaire est ainsi relatée par Le Figaro : « Le jeudi 16 juin, une candidate d’un lycée parisien se présente à son centre d’examen – le lycée Charlemagne [...]. Mais cette dernière est voilée, ce qui contrevient à la loi de 2004 sur le port des signes religieux à l’école. » L'élève refuse d'enlever son voile pour entrer dans l'établissement et permettre au personnel de la vie scolaire de vérifier les identités, et ce, « malgré les rappels à la loi effectués à plusieurs reprises par le personnel de la vie scolaire présent à l’accueil de l’exame n». Finalement, la candidate accepte de retirer son voile et peut aller composer.

Cabale sur les réseaux sociaux et menaces de mort

Mais l'affaire n'en reste pas là puisque un ami de l'élève diffuse l'affaire et le nom de la fonctionnaire sur les réseaux sociaux, dénonçant une CPE « islamophobe », des faits « inadmissibles », d'« une violence inouïe », avant de supprimer ses tweets, puis son compte Twitter. Dans la foulée, de nombreux internautes réclament l'identité de la CPE : « Balance le nom et la photo de la CPE », « le nom de la CPE peut être mentionné pour être dénoncé ».

Le souvenir de l'affaire Samuel Paty

Effrayés par cette cabale, d'autres internautes demandent à la police et à l'Éducation nationale d'intervenir pour éviter le début d'une cabale qui pourrait ressembler à celle ayant amené l'assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020, à Conflans-Sainte-Honorine, par un terroriste islamiste Abdoullakh Anzorov, qui lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Il avait, en effet, eu connaissance de l'identité du professeur via les réseaux sociaux. D'autres messages sont violents. Des menaces de mort auraient aussi été proférées.

Une plainte déposée

Le lendemain, une plainte a été déposée auprès du parquet de Paris et une enquête est ouverte pour « menaces de mort », « harcèlement moral en ligne » et « mise en danger de la vie d'autrui par diffusion d'informations relatives à la vie privée », selon le parquet de Paris cité par Le Figaro. Enquête confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH).

Le rectorat de Paris a également réagi : « Fort de son attachement aux valeurs de respect et de liberté portées par le principe de laïcité, l'académie de Paris condamne avec la plus grande fermeté les menaces de mort et le cyber-harcèlement dont sont actuellement victimes ses personnels et tient à les assurer de tout son soutien dans cette épreuve. »

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