Volodymyr Zelensky reçu à Washington : les dessous d’une visite officielle
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Dans les actuels conflits asymétriques, il y a une règle non écrite voulant que lorsque le faible fait jeu égal avec le fort, il est considéré que le faible a gagné. Ce fut vrai en 2006, quand le Hezbollah tint Israël en échec ; ça l’est encore aujourd’hui avec le conflit russo-ukrainien, passé de la guerre éclair vendue par l’état-major russe à Vladimir Poutine à celle d’inéluctable enlisement.
Ceci expliquant probablement cela, Volodymyr Zelensky, le nouvel homme fort de Kiev, est invité – ou convoqué ? – ce mercredi 21 décembre à Washington. Officiellement, le motif de cette visite marquant le 300e jour de guerre consiste à s’assurer du soutien financier et militaire américain. Ce dernier ne devrait pas faiblir, la Maison-Blanche ayant déjà dépensé près de vingt milliards de dollars depuis le début de l’équipée russe. Mieux : les forces ukrainiennes devraient désormais bénéficier de la livraison de missiles Patriot, le fin du fin de la défense anti-aérienne.
Officieusement, Joe Biden devrait aussi faire comprendre à son homologue que cette aide n’est pas non plus inconditionnelle. Bref, Volodymyr Zelensky doit savoir jusqu’où ne pas aller trop loin. Ce qui explique que Washington lui ait toujours refusé ses drones de combat MQ-1C Gray Eagle ou ses systèmes de missiles à longue portée, les ATACMS, lesquels auraient permis à Kiev de porter le feu jusqu’à Moscou, ce dont l’administration américaine ne veut à aucun prix.
Plus officieusement encore, il s’agit de tordre le bras de Zelensky et de l’obliger à s’asseoir à la table des négociations. Pour le moment, le message semble avoir été bien entendu, le même Zelensky ayant renoncé à son ambition première : la destitution de Vladimir Poutine avant d’engager d’éventuels pourparlers.
À la manœuvre, le général Mark Milley, chef d’état-major de l’armée américaine qui a affirmé, ce mercredi dernier, « que le soutien des États-Unis n’avait pas diminué mais que Kiev était en bonne position pour entamer des discussions, ses soldats parvenant à tenir tête à la Russie ». Les raisons d’un tel pragmatisme, allant à l’encontre de la vision, souvent messianique et belliciste, développée par la puissante Amérique ? L’AFP nous en dit plus : « Le général Mark Milley a comparé cette situation à celle de la Première Guerre mondiale, lorsque les deux camps se sont enlisés dans un conflit qui avait fait un million de morts entre août et décembre 1914, avec une ligne de front stabilisée et un refus de tenir des négociations de paix. Quatre ans plus tard, fin 1918, on déplorait la mort de vingt millions de personnes. "Donc, quand il y a une occasion de négocier, quand la paix peut être atteinte, saisissez-la". » Sages paroles, tant il est vrai que vaut mieux parfois une mauvaise paix qu’une bonne guerre ; et plus encore quand la guerre en question n’est pas bien bonne, surtout quand opposant deux nations naguère données pour être sœurs.
Dans un semblable registre participant du bon sens le plus élémentaire, notre général poursuit : « Les Russes renforcent désormais leur emprise sur 20 % du territoire ukrainien et les lignes de front allant de la ville de Kharkiv à celles de Kherson se stabilisent. […] La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, consistant à chasser les Russes de toute l’Ukraine, y compris de la Crimée ou du Donbass, n’est pas élevée, militairement parlant. »
L’inquiétude des USA est d’autant plus grande que la Russie, puissance nucléaire de premier plan, n’est pas un État à traiter à la légère. D’où une autre grande inconnue : Vladimir Poutine. Avouer que son expédition ne s’est pas tout à fait passée comme prévu et trouver un arrangement lui permettant de sauver la face ? Il sait bien qu’il devra en passer par là, à condition que ces possibles négociations à venir ne passent pas comme une reddition. Comme quoi on devrait toujours y réfléchir à deux fois avant de déclencher des guerres aux issues par nature incertaines.
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54 commentaires
Les applaudissements en grande pompe pour l’ex comique Ukrainien au congrès américains vont finir par se transformer en larmes voire de sang. Les américains et l’OTAN poussent l’Europe à la guerre contre les russes qui vont finir par être vraiment méchants. La dernière guerre mondiale ne s’est pas déclarée du jour au lendemain mais par étapes, nous y sommes…
À la différence que JAMAIS Vladimir Poutine n’a voulu annexer l’Ukraine dans son entièreté, il n’est pas aussi fou qu’on veut bien le dire !
En revanche, il a toujours voulu annexer les zones russophones que Porochenko voulait réduire les habitants, selon ses termes « à l’esclavage », et « à les faire vivre dans des caves », et bombardait quotidiennement depuis 2014, sans que cela ne gène quiconque en Europe et aux usa
L’ex acteur de TV réalité Zelensky, déguisé en vassal des américains, n’a fait qu’accélérer la manœuvre en interdisant l’usage du russe sur tout le territoire ukrainiens, avec les terribles conséquences que l’on connaît, qui conduisirent l’ours russe à sortir ses griffes.
Ceci histoire de remettre clairement sur la table les vraies raisons dont pratiquement personne dans l’ensemble des médias occidentaux se refusent de reconnaître, passent sous silence, et surtout se refusent d’en informer les occidentaux.
Merci Jack de remettre les pendules à l’heure, le temps occulte des vérités et les médias alimentent leur propagande grâce à ces nouveau experts (de rien) qui jonchent les plateaux tv…
++++
Nous dirons en effet que jamais Poutine n’a voulu annexer l’Ukraine dans son intégralité.
Dans ce cas, pourquoi avoir voulu prendre Kiev dès le début ? Bien sûr que si que Poutine voulait renverser le gouvernement Ukrainien, et contrôler toute l’Ukraine. Sinon il n’avait qu’à concentrer dès le début ses forces dans le Dombass, au lieu de viser à la fois Kiev, Kherson etc….Retrospectivement, ça a été ça l’erreur. Sinon, ce serait peut-être déjà fini. Les 2 régions pro-Russes du Dombass seraient Russes et la guerre serait finie. Mais il a eu les yeux plus grands que le ventre, comme on dit.
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Suite, Cette force limitée ne pouvait avoir pour prétention de conquérir toute l’Ukraine, comme l’on prétendu nos stratèges de plateaux télé. Les opérations autour de Kiev ne furent qu’une diversion destinée à y attirer des forces pour affaiblir le défense du Dombass.
Très juste. « L’opération spéciale » » russe est sur le point d’atteindre son objectif. Engageant les hostilités en février avec seulement 120.000hommes, en légitime défense des Séparatistes pro-russes sur le point d’être écrasés, rappelons-le
Les ukrainiens poussés parlés USA et l’OTAN se font massacrer par les russes, ils ne tiennent pas tête. La Russie ne lâchera jamais le Donbass et la Crimée. Zelensky se fait des illusions, ce n’est qu’un polichinelle.
La gurere la guerre , mais il y a des guerres de deux sortes.
La guerre classique , ancienne , vintage , un pays envahi un autre pays , c’est le cas de la Russie avec l’Ukraine.
Et puis il y a la guerre moderne , sournoise , diffuse , qui s’apparente à une guerre civile larvée , les envahisseurs sont dejà sur place , arrivés avec l’immigration , et protégés par nos lois et nos « valeurs ».
Cette guerre moderne a fait plus de 250 morts et de 800 blessés dans des attentats islamistes depuis janvier 2015 en France, et notre armée projetée à l’extérieur pour lutter contre les islamistes a eu de nombreux morts et blessés.
Vous oubliez un peu vite que le véritable agresseur c’est Zelinski depuis 2014 il bombarde une partie de son peuple qui voulait rester russe. Poutine est intervenu pour desserrer l’étau. Et surtout contrer les velléités otaniennes dangereuses pour la paix dans cette région. Zelinski est le clown de service qui pour quelques mètres carrés qui seront de toute façon perdus participé au massacre de son peuple. Les usa profitent dece conflit mais attention les républicains pourraient changer la donne. Le général Milley a raison de tempérer ce qui n’est pas le cas des nôtres va t’en guerre.
Pour Biden Zelenski est un pantin qu’il manipule à souhaite pour déglinguer l’Europe et s’implanter définitivement en Ukraine à deux pas de la Russie !!Les contreparties de ces milliards distribués sont déjà bien établies. S’il n’y avait pas eu De Gaulle en 39/45 l’intervention des EU n’aurait pas été si claire et si désintéressée !! toujours des arrières pensées ces Amerlocks !!! être à tout prix les premiers alors qu’ils ont désormais à la traine derrière la Chine et l’Inde !!!
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L’agresseur sont les USA et leur mercenaire innocent Zelensky qui ne comprend pas qu’une fois leur objectif de guerre atteint les USA le mettront dans une poubelle de l’histoire
Très bien vu. Merci à Nicolas. Mais si : « La probabilité d’une victoire militaire ukrainienne, consistant à chasser les Russes de toute l’Ukraine, y compris de la Crimée ou du Donbass, n’est pas élevée, militairement parlant. »(général Milley) il faudrait aussi ajouter que : » la probabilité d’une victoire militaire russe consistant à occuper et annexer toute l’Ukraine, n’est pas élevée, militairement et politiquement parlant ». Il suffit de relire l »incroyable capacité de résistance des Ukrainiens y compris par la guérilla entre 1917 et 1950. Un cosaque vaut trois moujiks. Et Poutine n’est pas Staline : l’armée ou la population le lui feront comprendre. Et donc oui : une paix est possible dès 2023. Prions !
« Prions ». Je n’ai pas une âme de crucifié .
Ce n’est certainement pas avec des drones de combat que Zélensky mettra l’armée Russe à genoux, les Ukrainiens peuvent s’estimer heureux que les Russes n’utilisent pas la même méthode que l’Otan à savoir le bombardement massif des populations civiles, si cela avait été le cas il y a déjà plusieurs mois que ce serait terminé.
Il reviendra de Washington avec sa feuille de route, et la garantie que son implication dans l’affaire des pandora papers sera classée sans suite, les Biden père et fils lui doivent bien cela…
Juste !
L’Ukraine 52ième état des USA ??? c’est pour quand ? Les USA l’achète à cause de ses richesses qu’ils veulent maîtriser
Après, Zelensky …. poubelle de l’histoire, on en reparlera plus
Et l’Europe 53ème.
Un grand stratège affirmait au début du XX siècle qu’à la guerre rien ne se déroule comme prévu ….et ce ne sont certainement pas les américains qui affirmeront le contraire , leurs « exploits « guerriers depuis 1945 sont dans toutes les mémoires . Bien malin qui pourra dire comment se terminera ce conflit a 2h de Paris . La seule chose que l’on sait c’est que le vieux Continent subit le pire conflit de son histoire depuis 80 ans et quelque soit l’issue , rien ne sera plus comme avant . On voit mal la Russie humiliée par un armistice sans avoir réalisé ses objectifs , une Union européenne inexistante ou du moins inaudible et une Amérique qui ne fait pas plier la Russie sous le regard attentif de la Chine qui affûte ses couteaux en lorgnant vers Taiwan…on va vivre des moments très intéressants je pense
Je ne pense pas de toute façon que la Russie veuille négocier, ou plutôt les conditions qu’ils mettrons ne seront pas acceptables et ils ne doivent plus tellement nous faire confiance avec tous nos mensonges. Donc, dès que le sol sera gelé, les russes attaquerons et lorsqu’ils en auront terminé, ils prendront tout l’est et le sud jusqu’à Odessa et personne ne pourra y redire.
Si l’occident et ou l’OTAN a le malheur de vouloir s’interposer, il nous faudra entrer en guerre et nous n’en avons ni les moyens ni la préparation.
J’espère juste que nous, l’occident, n’irons pas jusque là et que cette sal—rie d’OTAN sera démantelée après !
La conclusion suivante de l’article me laisse pantois « Comme quoi on devrait toujours y réfléchir à deux fois avant de déclencher des guerres aux issues par nature incertaines. » Poutine est en position de force contrairement à ce que veut nous faire croire la propagande occidentale, peu importe qu’il ait changé ses plans. Il ne négociera rien avec Zelinsky. Zelinsky ne compte pas. La rédaction de BV regarde trop LCI et BFM…
+++ Effectivement quand on écoute la géopolitologue Caroline Galactéros, le son de cloche est bien différent de celui de LCI, mais voilà les personnes qui ne passent pas leur temps à relayer la propagande occidentale sont exclus des médias aux ordres.
Excellent commentaire. Totalement d’accord avec vous.
Bien vu !
On peut aussi prendre des nouvelles avec Xavier Moreau, histoire de sortir des illusions bisounours de LCI :
a priori N°1 : les Russes sont nuls, N°2 ils sont très nuls ; N°3 ils sont archi-nuls et donc nos illusions triompheront » car nous sommes les plus forts » etc etc etc .Irréalisme criminel.
+++
Ecoutons les spécialistes de la chose militaire. Je cite un bon article de la revue conflit : la Russie à perdu plus de 500 blindés. Opération spécialement ratée. La comparaison dans cet article à la révolte victorieuse des juifs contre l’empire Romain incite à rapeller que l’empire Romain, après avoir changé ses chefs et les légions, le feu nucléaire de l’époque, a maté la rébellion.
Tiens les « parrains » se réunissent !
Excellent…..ils négocient leurs petits pourcentages sur les milliards de $ versés à l’Ukraine.
« je t’en livres pour 15 milliards , tu retiens 5% et m’en reverse 3% «