« Éducation nationale » : vraiment ?
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Je suis un grand ancien, maintenant. Mais j’ai gardé le souvenir et l’empreinte de mes instituteurs de primaire. Je me souviens encore de leurs noms. Pourtant, c’était il y a 75 ans ! Tous ceux de ma génération sauront de quoi je parle. À cette époque, on ne parlait pas de professeur des écoles. C’était l’instituteur ou, mieux, le maître, ou la maîtresse. Ce mot ne comportait pas de nuance de mépris entre le dominant et le dominé. Il marquait seulement la différence qu’il y a naturellement entre celui qui sait et ceux dont le devoir est d’apprendre ; et pour marquer symboliquement la différence, il officiait sur une estrade en bois, sorte de podium de deux à trois mètres carrés et 30 cm de haut, placé contre un mur, sur laquelle on trouvait une table-bureau et une chaise. Quand on arrivait en classe, en rang et en silence, il avait déjà écrit au tableau noir le titre de la leçon de morale du jour. Eh oui ! De morale ! À l’école publique ! J’entends déjà les remarques : ce n’est pas à l’école de faire l’éducation des enfants mais à la famille. Pourtant, jadis « l’instruction publique » s’occupait aussi d’éducation. Depuis que le vocable a hélas changé, l’« Éducation nationale » ne s’occupe plus que d’instruire ; et de plus en plus mal.
Depuis 1968 et le temps où il était interdit d’interdire, on a descendu le maître de son estrade. À peu près en même temps, on a descendu le curé de sa chaire. Y a-t-on gagné quelque chose ?
Voici un extrait de la table des matières d’un livre d’« éducation morale et d’instruction civique », imprimé en 1883, quand M. Jules Ferry était ministre de la République, qui méritait bien alors son « R » majuscule. Sa lecture en vaut la peine.
« 1. L'enfant dans la famille
Devoirs envers les parents et les grands-parents.
Obéissance, respect, amour, reconnaissance. Aider les parents dans leurs travaux. Les soulager dans leurs maladies. Venir à leur aide dans leurs vieux jours.
Devoirs des frères et sœurs
S'aimer les uns les autres. Protection des plus âgés à l'égard des plus jeunes. Action de l'exemple.
L'enfant dans l'école
Assiduité, docilité, travail, propreté, convenance dans la tenue et dans l'extérieur. Devoirs envers les camarades.
La Patrie
La France ; ses grandeurs et ses malheurs. Devoirs envers la patrie et la société.
2. Devoirs envers soi-même
Le corps. Propreté, sobriété et tempérance...
Économie. Éviter les dettes ; funestes effets de la passion du jeu ; ne pas trop aimer l'argent et le gain ; prodigalité ; avarice.
Le travail. Ne pas perdre de temps. Obligation du travail pour tous les hommes. Noblesse du travail manuel.
L'âme. Véracité et sincérité. Ne jamais mentir. Dignité personnelle ; respect de soi-même. Modestie. Ne pas s'aveugler sur ses défauts. Éviter l'orgueil, la vanité, la coquetterie, la frivolité. Avoir honte de l'ignorance et de la paresse. Courage dans le péril et le malheur. Patience... »
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28 commentaires
J’ai 78 ans et j’ai connu tout cela ! ! !
Ce qui faisait la FORCE d’un jeune ce n’était pas seulement ses connaissances théorique mais son EFFICACITE à les mettre en œuvre ………….
ILS gouverneront plus facilement avec 90 % de la population inculte, et leur nouvelle Religion de Soumission Woke dans laquelle pleins de fantasmes seront permis….Ils n’ont pas abandonné par contre le Contrôle absolu par le Pass machin chose….La France traverse une période trouble de son Histoire….
L’I.A. ce n’est pas le Peuple qui va le gérer. ILS pourront décider de tout.
Mon Dieu, c’est l’apologie du fascisme!
M’étant plaint à mes parents d’une claque infligée par le maître, mes parents ont doublé la dose.
Comme moi
Et…si encore cette ‘Education nationale’ remplissait effectivement la mission seule ‘ »d’instruire » (que vous lui reconnaissez..) ? mais pas du tout, les classements internationaux des performances scolaires l’attestent : les jeunes français sont sous cotés, sous qualifiés, en un mot décérébrés : l’étude de la grammaire et de l’histoire de France ont été remplacées par l’initiation sexuelle et l’adhésion aux théories ‘woke’ .
Au secours ALAIN, PEGUY, revenez inspirer à ces jeunes ‘professeurs des écoles’ les idéaux dont ils ont tant besoin…
Merci mon Général pour ce rappel. Que de bons souvenirs, même si nous faisions nos « punitions » en cachette des parents. Que vont devenir nos enfants et petits-enfants dans ce monde sans foi ni loi où l’argent est roi?
« Avoir honte de l’ignorance et de la paresse », la honte n’existe plus chez certains.
Le « nouveau français » refuse la honte, il la transforme en droit à la paresse, ou en discrimination à son encontre.
Il est urgent de réabiliter la honte car elle est salvatrice.
Il y avait une semaine avec la blouse grise et une semaine avec le tablier noir et son petit liseré rouge !! Souvenir souvenir !! Et on savait lire et écrire et à 14 ans on avait le niveau du bac d’aujourd’hui !! Mais c’était avant ! 1955