Vu de ma fenêtre : des insectes, des oiseaux

Les écologistes sonnent la charge à propos des conséquences ravageuses qu’ils attribuent (notamment) à certains pesticides récents que les agriculteurs utilisent.
Je n’ai pas beaucoup d’atomes crochus avec ceux qui s’auto-promeuvent aujourd’hui comme « écologistes » et prétendent confisquer à leur profit exclusif la défense de la nature. Rappelons, tout de même, que ce que porte aujourd’hui le discours écologiste « de gauche » est historiquement né au sein de la droite catholique, monarchiste et conservatrice, laquelle défendait un « ordre naturel » qu’il convenait de préserver et de prolonger. Mais passons…
Toutefois, ce n’est pas parce que les écologistes actuels m’agacent qu’ils ne disent que des sottises. Je voudrais, ici, leur donner raison sur deux points, à partir d’observations personnelles que chacun, me semble-t-il, peut faire aisément.
La première concerne la diminution frappante du nombre des insectes, que je constate de deux façons.
D’abord, je rejoins mon lieu de vacances d’été en voiture (seul moment de l’année où je conduis). Autrefois, c’est-à-dire il y a une vingtaine d’années, à l’arrivée, après 600 ou 700 kilomètres de voyage, le pare-brise était littéralement couvert d’une épaisse bouillie d’insectes « explosés », au point que la conduite en devenait difficile et qu’il fallait impérativement nettoyer cette vitre pour continuer à voir la route. Aujourd’hui, je fais l’aller et le retour sans rien nettoyer et sans être incommodé, car quelques taches éparses n’empêchent aucunement de conduire.
Ce fait vérifiable par chacun peut avoir deux causes : soit les insectes ont appris depuis vingt ans à se garer des voitures lancées à pleine vitesse ; soit le nombre des insectes s’est considérablement réduit. La première hypothèse étant assez peu vraisemblable, c’est donc à la seconde qu’il convient de se rallier.
Ensuite, arrivé sur place, je fais des promenades l’après-midi dans un environnement où existent en particulier des troupeaux. Il y a vingt ans, j’étais fréquemment incommodé par des mouches provenant des vaches ou des moutons qui paissaient, ainsi que par des abeilles, des guêpes, des taons, etc. Aujourd’hui, il n’est pas rare que je passe les deux heures de marche sans être aucunement gêné, et lorsque je le suis, c’est une ou deux fois, au maximum, au lieu de dix ou douze fois précédemment.
La diminution des insectes entraîne mécaniquement celle des oiseaux qui s’en nourrissent (du moins, c’est la supposition que je fais). Cette diminution, je ne la repère pas durant les promenades car, à l’heure où je les fais, les oiseaux sont prudemment à l’ombre et se reposent. C’est plutôt durant la journée, lorsque je lis au frais dans la maison, que je suis frappé par le silence. Autrefois, j’étais égayé ou gêné (selon les cas) par le chant des oiseaux ; désormais, j’entends beaucoup moins leur entêtant gazouillis, ils ne virevoltent plus beaucoup devant mes fenêtres.
Je ne prétends à aucune compétence en matière de « sciences de la vie », et donc je ne sais pas précisément pourquoi les insectes et les oiseaux tendent à régresser, voire à disparaître : a priori, ce genre de phénomène possède des causes multifactorielles et complexes. Mais parmi les causes potentielles, celle d’une action ravageuse de certains pesticides récents (qui n’existaient pas il y a vingt ans) paraît relativement plausible.
En tout cas, il semble nécessaire et urgent de se préoccuper de cette diminution, d’en rechercher les causes et d’éradiquer ces dernières pour que reviennent les insectes et les oiseaux. Car nous savons tous que la nature constitue un vaste cycle où les uns vivent grâce aux autres : la disparition des insectes et des oiseaux annoncerait donc d’autres disparitions et, in fine, peut-être celle de l’humanité elle-même.
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59 commentaires
Non il y a plein de mésanges, de sitelles, rouge-gorge, rossignol, et même des chauve-souris (une dort sur notre balcon) et pleins d’autres oiseaux. Bien sûr, écureuils, chevreuils, sangliers qui s’invitent dans nos jardins et renards qui mangent les poules, et aussi des rapaces. Venez dans le Lot et vous verrez la nature est belle.
Pour l’autoroute j’ai fait dernièrement cahors- Chalons en champagne., mon parebrise et la voiture était couverte d’insectes et j’ai du la laver , je ne voyais plus clair.
Idem : Chauves-souris, chouettes et rapaces diurnes, incursion de renards, faisans, fouines, et mon indéboulonnable équipe d’écureuils triplés ( bon : présence d’un noyer et 2 noisetiers..
Mon jardin l été est un petit havre de paix pour les tourterelles rouges gorge moineaux et autres oiseaux et un agaçant voisinage avec les guêpes frelons et cette annee à la saint Jean des nuées de hannetons. Le constat pourtant en comparaison de mes souvenirs d enfance est que tout cette vie est moindre les hirondelles ont quasiment disparu. Les abeilles sont menacées par un ennemi redoutable qu est le frelon asiatique mais pas que. nos butineuses ont un rôle primordial pour la pollinisation. Il faut donc protéger tout cet écosystème en réduisant dans la mesure du possible l utilisation des pesticides en trouvant des alternatives. Ce que bon nombre d agriculteurs font déjà.
Oui, nous nous sommes débarrassés des frelons asiatiques, en mettant, dès avril (afin de prendre les reines) un piège à frelons avec du sirop de cassis et de la bière blonde, qu’ils adorent et que nos abeilles (sauvages) n’aiment pas. Ceci dit, nous avons eu la surprise de voir ces abeilles se mettre à plusieurs (nous n’avons pas compté, mais je dirais des dizaines) et se précipiter sur un frelon asiatique, l’entourer, et la bestiole est tombée par terre, morte!
Les hirondelles se posaient généralement sur les lignes électriques, leur suppression les a fait rechercher d’autres « parkings » pour se reposer ou se regrouper lors de leur voyage de fin d’été vers des cieux plus cléments.
Chez nous (sud Rouergue) les oiseaux sont si nombreux qu’ils sont devenus une nuisance (pour les potagers et vergers). En revanche moins de lapins, hérissons et de serpents. Mais plus de loups, de chevreuils, et de rapaces. Les haies et les bois sont essentiels et dans certaines régions ils ont été stupidement arasés : il y a donc aussi des glissements de la terre des champs. La droite doit s’occuper d’écologie et pas se raidir face à l’éco-stupidité. Plus de haies et moins d’éoliennes : petite sauvagine, insectes et oiseaux aiment ça.
Je partage l’avis des précédents commentateurs, perso mon figuier, cerisier, fraisiers et autre fruitiers sucrés sont envahis par les guêpes et mouches qui ruinent les fruits sans parler des limaces et escargots. Bien qu’avec quelques petites combines je ne fait que limiter, pas plus, exemple le matin je ramasse les escargots pour les emmener ailleurs mais c’est loin de suffire une myriade de bébés escargots sous les cailloux de la joie à venir.
Curieux de constater comme les pesticides sacrifient des colonies d’insectes indispensables mais laissent proliférer les moustiques, qu’il soient tigrés ou non, les chenilles processionnaires et guêpes maçonnes .
Les pesticides laissent sûrement proliférer aussi d’autres insectes . Mais on remarque seulement la disparition des insectes utiles et la persistance des insectes pénibles. C’est l’esprit humain qui est ainsi fait. Il remarque ce qui est important pour survivre. Il semble, ainsi, bien le produit d’une évolution par la « sélection naturelle ».
Les départements du sud ou la démoustication était régulière a été supprimée à cause des écolos . Résultats il est impossible de manger ou prendre l’apéro en extérieur sans se badigeonner de produits chimiques pour éviter les piqûres de moustiques tigres et autres.
Finis les vols de martinets dont les arabesques enchantaient notre enfance, finis les magnifiques rassemblements de départs des hirondelles se tenant serrées sur les fils électriques, eux aussi presque disparus pour avoir été enterrés. Oui, la chimie agricole ne doit pas être tout à fait étrangère à ces changements, sans compter entre autres “réductions”l la raréfaction des écrevisses là où elles étaient si nombreuses
Moi aussi je les entends moins les oiseaux…mais je suis devenu pas mal sourd !?
Quant à juger la quantité d’insectes sur un voyage en voiture…!?
Quand on vit à la campagne, la vraie (au cul des vaches)on sait très bien que les mouches ou autres ont leurs moments de sortie (suivant l’atmosphère)
Pour ce qui est des oiseaux, si je les entends moins ,j’en vois pas moins
Bien vu …mais ne pas oublier que les insectes comme les autres espèces s’adaptent et résistent aux pesticides mieux que nous le faisons. Ainsi depuis quelques années il n’y a plus une seule hirondelle dans mon paysage, en revanche nous sommes accablés par les moustiques et les « tigres » arrivés récemment portent bien leur nom.
Une espèce remplace une autre , c’est le grand remplacement moderne qui inclut la machine à la,place de l’homme.
Bof !! De votre seule fenêtre alors Mr Dumaine. Désolé mais moi je n’ai jamais retrouvé une bouillie d’insectes sur mon pare brise et ça fait plus de 50 ans que je roule et ce très souvent . Ne pousseriez vous pas le bouchon un peu loin ? Dans ma région (le centre) toujours autant d’oiseaux, d’insectes, d’écureuils d’animaux sauvages (faisans, chevreuils, sangliers ) Peut-être devriez vous quitter plus souvent la capitale et venir écouter les oiseaux chanter ?
Très bonnes observations ; les hérissons ont disparus de notre jardin , certaines races d ‘ oiseaux se font rares et les pare-brises sont plus nickel qu ‘ avant , c ‘est juste !
Il parait évident que les produits chimiques balancés un peu partout font des dégâts …
Les mésanges ont beaucoup diminué dans le jardin depuis ces cinq dernières années. Point besoin de « compteurs d’oiseaux », c’est d’une telle évidence.
Chez nous (sud Rouergue) la forte rémanence de la désastreuses pyrale (chinoise) du buis a augmenté la fécondité : le nombre des œufs des mésanges charbonnières (qui en mangent ) est passé en moyenne de 5 à 8 ou 10.
Je confirme incontestablement pour les pare-brises. Mais peut-être les véhicules d’aujourd’hui sont-ils mieux étudiés sur le plan de l’aérodynamique… Pour les oiseaux, en banlieue ouest de Paris, les nids d’hirondelles ont disparu de mon toit. Mais j’ai de saletés de pies !
Chez moi dans le 47 dans mon jardin, des oiseaux , des abeilles, guêpes, frelons à gogo et surtout des moustiques à un point relais que sortir dans le jardin est mission impossible. Donc cet été pas de repas dehors , pas de promenade, et pas de piscine. Alors les écolos ……..
Et chez moi dans le 26 c’est invasion d’insectes destructeurs de végétation en tout genre car en plus de vous nous avons papillons palmivores , charançons ,punaises vertes et noires , nuages de fourmis volantes chenilles processionnaires et encore oiseaux dont vol d’étourneaux, pies et tout un tas de passereaux qui fientent allègrement , lézards à foison et sur le golf en face nous ne comptons plus les taupinières .Bref pour moi la nature se porte bien mais elle fait comme le reste du monde elle change
Vécu aussi , mais pas cette année…
Ici beaucoup d’oiseaux , d’insectes , et le bonheur , des hérissons que l’on peut voir se promener tard le soir et aussi les escargots qui se régalent de mes salades …..
Entourez vos salades de cendres ça marche très bien (encore faut-il avoir une cheminée ) j’ai moi aussi une famille hérisson (Un vrai bonheur en effet)
je vis dans le 12 et je voudrais bien adopter des hérissons, disparus, victimes des renards et des buses : mes framboises sont victimes des punaises
Vivant depuis 56 ans à la campagne j’ai toujours autant de chardonnerets, mésanges, pies , corneilles, abeilles, guêpes , mouches , punaises des champs … peut être suffit il de ne pas aller en vacances au Sahara ….
. . . et sans doute aucun islamiste . Heureuse personne protégée !
Excellente, votre conclusion ! restons les pieds enracinés sur notre bonne terre de souche..( et défendons là ! )