[Vu de mon terroir] Migrants : les maires de France doivent dire non !

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Depuis bientôt trente ans, je suis le maire de droite d’une ville de gauche, Lavaur, capitale du Pays de Cocagne.

C’est tout dire... Ici, l’abondance a du sens. Là se marient le souvenir de celle qui défendit « ses » Cathares, Guiraude de Laurac, notre aïeule sans visage ni tombe, martyrisée par Simon de Montfort, et une identité spirituelle figée dans une magnifique cathédrale de briques que nous avons restaurée. J’attends, d’ailleurs, Henri d’A. au pied de celle-ci !

Les platanes ornent les allées Jean-Jaurès, le tribun tarnais, assassiné à la veille de la Grande Guerre, dont la dépouille reçut comme premier et pieux visiteur Maurice Barrès, son éternel et respectueux adversaire.

Jaurès est mon compatriote du Tarn. Je lui ai consacré un livre, sa maison n’étant guère éloignée du petit cimetière de Carbes où sont enterrés tous les miens. Un livre affectueux, un peu trop, selon Éric Zemmour qui lui consacra une chronique dans Le Figaro. Mais rendre hommage à un homme politique qui savait écrire et parler, réciter sur le lit de mort de sa mère la prière en latin des Agonisants, parler aux humbles mieux qu’aux puissants, rester fidèle à sa terre, était quand même bien naturel.

C’est dans le même patriotisme charnel que je défends ma terre et le souvenir de ceux qui se sont battus pour elle, la langue de mon pays, son histoire et ses rites immémoriaux.

Plus personne n’ignore la politique calamiteuse d’immigration des gouvernements qui se succèdent depuis plus de dix ans. Un sujet de conversation fréquent dans les cafés de ma ville où les plus modérés de mes concitoyens se surprennent à tenir des propos définitifs. La colère est montée de plusieurs crans lorsque « notre » préfet a décidé, sur instruction de son ministre, d’ouvrir un centre de migrants dans la petite ville de Réalmont. Bronca dans la population, mobilisation de quelques élus : le préfet recula et décida, alors, de consulter les maires et de disperser les migrants. « Chez nous ? » Mais « ils » sont fous, me dit-on.

La « dispersion » ne change rien au problème. Les « régularisés » resteront comme les autres. La double peine. Et les élus, cette fois, sont en première ligne. « Gare à celui qui ouvrira la porte de sa commune », leur ai-je écrit : il endossera les mauvais sentiments et le reste. L’affaire d’Annecy est survenue au pire moment pour la stratégie gouvernementale. Qu’on ne m’accuse pas de xénophobie ou, pire, de racisme, après que le ministre de l’Intérieur et son préfet de police ont reconnu, il y a peu, le lien (ancien, vérifié et caché) entre la délinquance et l’immigration.

Si 75 % des Français exigent maintenant que le gouvernement mette un terme à l’immigration de masse, il y a bien une raison. Ils ne sont quand même pas tous devenus fachos ! Un vieil ami socialiste tarnais me confiait avec agacement que, de passage à Paris, le kiosque de sa rue vendait le magazine Al-Watan Al-Arabi mais plus le Midi olympique.

Il serait, parait-il, « républicain », au nom de la « solidarité nationale », d’ouvrir les bras. Ce qui revient à dire que les opposants à cette désastreuse politique, qui a toujours pesé sur les classes populaires des villes et menace maintenant les « pays ruraux », ne seraient pas les fils de Marianne ? Comme le patron du PCF, Georges Marchais, qui voulait, déjà, en 1981 « stopper l’immigration officielle et clandestine » ?

Les maires sont les vivants piliers de la République depuis que les instituteurs préfèrent enseigner le tri sélectif à leurs élèves plutôt que les grandes figures de l’Histoire nationale. J’ai rassuré mes collègues qui craignaient un retour de bâton de l’État en leur assurant la confidentialité de nos échanges. Mais serait-il « républicain » de nous punir ?

Je sais bien que la pensée dominante ne pratique pas le « vivre ensemble » avec ceux qui disent la vérité. Et que la tyrannie de dingues minoritaires est à l’honneur dans beaucoup de médias. Mais, comme le rapportait Suétone du centurion Marcus Flavinius s’adressant à l’un de ses cousins de Rome, Tertullus : « Que l’on prenne garde à la colère des légions. »

Après tout, ce qu’un gouvernement a fait, un autre peut le défaire. Et mon petit doigt me dit que ceux qui ont reçu aujourd’hui l’ordre d’ouvrir les portes recevront, demain, celui de les fermer.

Blog : bernardcarayon.fr

Bernard Carayon
Bernard Carayon
Maire de Lavaur (Tarn), ex-député du Tarn, avocat

Vos commentaires

19 commentaires

  1. Nouveaux propos scandaleux de Macron, affirmant aujourd’hui que l’immigration est « très peu un problème de principes », mais un problème de traitement, qui doit se faire grace à l’intelligence artificielle ! Avec cela, la France va résoudre sans aucun doute l’envahissement de son territoire !
    Aussi ignoble que d’affirmer « qu’il n’y a pas de culture française » !!!

  2. Quand les élus ne respectent plus la parole du peuple, il faut en changer. J’avoue être fatigué d’entendre les gens se plaindre des mesures gouvernementales mais qui, à chaque élection, disent: « oui, mais on n’avait pas le choix » ou  » on ne pouvait vraiment pas voter pour le RN », voire  » je ne me déplace pas, ça sert à rien ».

  3. Merci Monsieur le Maire, pour cette touchante confidence.
    Il est particulièrement agréable de lire un texte dicté par une saine affectivité et une fidèle solidarité avec nos compatriotes mal considérés, le tout pimenté de zestes d’une culture classique dont la classe politique actuelle manque cruellement…

  4. Certains se demandent ce que vont faire ces migrants dans la ruralité … Ben , RIEN , il n’y a plus rien . Ils vont rôder , vagabonder ici et là , voir ce qu’ils pourront s’approprier . Voler ? non , ce qui est à moi est à eux …

  5. Les maires doivent refuser l’arrivé de migrants dans leurs villes c’est pour la sécurité des habitants .
    Macron doit les renvoyer dans leurs pays .

  6. Macron fait cela pour les JO de 2024 afin de montrer aux étrangers une belle vitrine de Paris, mais il faudrait qu’il demande à madame Hidalgo de terminer les travaux et de nettoyer les rues

  7. Mais que vont-ils faire de leur journée ? Il n’y a plus rien dans les pays ruraux : travail, transport, logement aux normes, services publics.

    • Justement, ils vont travailler, rétablir les transports, restaurer les logements, créer de nouveaux services publics, pour le plus grand bien de la ruralité ! Bref, ils vont magnifier le « vivre ensemble » ! Alléluia ! Ben voyons…

  8. Quand va t on cesser ce « saupoudrage » national et les « Pubs » banalisant les couples et familles mixtes !! On veut transformer notre pays en un laboratoire de métissage ??

  9. Les migrants dans en France profonde c’est évidement incommensurablement une action programmé pour le grand remplacement. Il est de fait que ceux qui sont placés dans les petits bourgs ne s’intègrent pas et ne le seront pas plus dans le futur.

  10. Volonté de l’Europe ,Grand remplacement ….Mondialisme … Ce n’est pas près de s’arranger ..

  11. Il faut arrêter totalement l’immigration hormis 2 ou 3 000 chrétiens par an réellement menacés dans leur pays.
    Il faut aussi renvoyer tous les déboutés du droit d’asile, les clandestins et les fichés S dans leur pays d’origine.
    C’est le programme de mon mouvement l’ALS.
    [email protected]

  12. En finissant par ces mots: « Après tout, ce qu’un gouvernement a fait, un autre peut le défaire. Et mon petit doigt me dit que ceux qui ont reçu aujourd’hui l’ordre d’ouvrir les portes recevront, demain, celui de les fermer. », vous utilisez le bon verbe qui perdure depuis Pompidou, à savoir le verbe « Pouvoir » ! … Sauf que tout a été fait pour favoriser tous les excès au détriment du peuple français …
    Ca ne peut pas durer encore longtemps car face à une invasion, les français de FRANCE ont toujours réagit dans un bain de sang tout comme dans l’Europe … macron, vonderlayen et tous ces mondialistes ne sont pas des « intouchables » et leurs « protection « démocratique » ne tiendra pas lorsque le tsunami sera complet à tous les étages des peuples fracassés … Il y a toujours eu un « Général DE GAULLE » pour faire se « soulever » le peuple … Et les « Henry des cathédrales » pour le suivre ! …

  13. Encore faudrait-il que les habitants d’une commune soient informés des arrivées d’immigrants.
    Dans ma commune de plus de 30 000 habitants , aucune information de la municipalité , et on voit de plus en plus de femmes voilées dans les rues , et on voit de plus en plus de jeunes africains , de jeunes arabes , de jeunes maghrébins , dans les rues , et eux ne mendient pas .

    • Et si c’est le maire (nupes) comme dans ma commune qui distribue des permis de construire de « logements sociaux », en espérant voir venir des électeurs pour sa prochaine réélection. Même si une autre personne est élue le mal sera fait.

  14. Désormais la coupe est pleine, à force d’accueillir toute la misère du monde comme le disait Michel Rocard , les Français n’en peuvent plus. M.Macron qui n’arrive pas ou pire ne veut pas mettre un coup de frein brutal à cette invasion est en train de dresser les Français les uns contre les autres . Gérard Collomb l’avait dit nous y sommes . Pour tenter de dissimuler son échec , ce petit président disperse les migrants dans les campagnes , c’est mettre la poussière sous le tapis. Disperser ces migrants dans des zones qui connaissent déjà des difficultés, combien de petites villes sont dépourvues de médecins. Donc , que vont faire ces migrants ? L’emploi dans certaines zones est déjà un problème. En plus tout ça se fait sans concertation, les élus sont mis devant le fait accompli . Stop à cette politique mortifère. La France seule doit décider de qui peut venir , et qui ne le peut pas .

  15. Quel signal populaire salvateur, à la fois fort et fiable, va enfin permettre à des personnalités telles que Bernard Carayon de s’unir pour prendre le commandement démocratique de la « Colère des Légions » ?
    C’est aussi la désunion qui a permis que la Dame de Lavaur finisse précipitée dans son puit par la croisade !
    Sept siècles plus tard, le laurier a de nouveau cessé de refleurir et je suis persuadé que le vendéen Philippe de Villiers, lui-même, en conviendrait volontiers ! Pour ne citer que lui !

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