Wokisme : à Vouvray (37), une lecture de contes par des drag-queens scandalise

lub de lecture drag queens en Suède. Licence Wikicommons
lub de lecture drag queens en Suède. Licence Wikicommons

Le wokisme jusque dans nos campagnes ? En Indre-et-Loire, à Vouvray, commune de 3.500 âmes, une polémique a éclaté après une vidéo postée sur X par les jeunes communistes locaux. En cause, une séance de lecture destinée aux enfants, prévue samedi 18 octobre à la bibliothèque municipale du village, donnée par le collectif de drag-queens « Contes à paillettes ». Actif depuis sept ans, ce « groupe d’artistes » entend jouer avec les « stéréotypes » en partie « grâce à une nouvelle littérature jeunesse queer et revivifiée par des auteur.ice.s fabuleu.x.se.s ». Les enfants sont ainsi amenés à se plonger dans des « royaumes » et des « reinaumes » – on n’arrête pas le progrès – « où des princesses affichent fièrement leur moustache et dézinguent des chevaliers prétentieux, où des princes se marient avec des princes ». Affichant sans complexe un programme militant « LGBT+ », ces idéologues entendent remodeler l’imaginaire des enfants pour correspondre aux caprices woke de l’époque. Aux oubliettes, Cendrillon, Blanche-Neige et la Petite Sirène !

Levée de boucliers locale

La venue de ce collectif de « six drag-queens parisiennes » fait du bruit, dans le village tourangeau. Sur la page Facebook de la bibliothèque municipale, de nombreux utilisateurs s’insurgent contre un événement « honteux ». « C'est quand même curieux de vouloir déconstruire des individus qui ne sont pas encore construits. Drôle de concept », écrit un utilisateur sous le communiqué de presse. Une pétition en ligne – qui réunit près de 500 signatures pour le moment – a même été mise en place, le 13 octobre dernier, afin de faire déprogrammer l’initiative jugée inopportune : « Les sujets de ces contes abordent la transidentité, le genre et autres sujets qui ne concernent pas des enfants aussi jeunes ».

Une indignation que partage le président et fondateur du collectif Éros, une association d’homosexuels voulant lutter contre « le discours LGBT et ses dérives ». Contacté par BV, Yohan Pawer ne décolère pas : « Un enfant n’a rien à faire dans les clubs de drag-queens. C’est une éponge. Les questions sexuelles et identitaires de manière générale se construisent avec le temps. Cela peut leur amener des questionnements qu’ils n’auraient jamais eus avant ». Pour le militant anti-LGBT, les conséquences chez les enfants peuvent être dramatiques sur le long terme. « Je dis aux parents que cela peut détruire leurs enfants et créer des dysphories chez eux, prévient-il. Les enfants ne se réveillent pas un matin en voulant voir des princesses en string avec des poils aux jambes ».

Un événement loin d’être isolé

Yohan Pawer a déjà mené des actions de perturbations de tels événements afin de dénoncer la politisation de l’imaginaire enfantin : « Les drag-queens sont la porte ouverte à toutes les dérives. Ce n’est en aucun cas un spectacle pour enfant » ! Mais quelle efficacité réelle ? « J’ai permis l’arrêt de trois clubs de lecture et la fin de la gratuité de certains événements », précise le président d’Éros.

Parmi les conteurs, l’un d’entre eux a déjà eu affaire à Yohan Pawer. « C’était ma première action », raconte ce dernier. « Je me souviens que "La Déliche" [nom de scène d’un des membres des Contes à paillettes] avait demandé aux enfants de croiser les bras, rapporte-t-il. En faisant cette action, un petit garçon d’à peine quatre ans a mis sa main droite sous son bras gauche. La Déliche l’a pointé du doigt en lui disant qu’il était homosexuel parce que le reste des garçons avaient mis leur main au-dessus ». Une stigmatisation loin d’être anodine pour un enfant en si bas âge. « L’enfant pleurait car il ne comprenait pas pourquoi il était ainsi stigmatisé et cherchait du réconfort auprès de sa mère, hilare. C’est dingue ! », s’offusque encore celui qui a prévu des actions, très prochainement, contre d’autres séances de lecture.

Contactée, la bibliothèque municipale de Vouvray ne nous a pas répondu, à l'heure de publier ces lignes.

Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Ayant un homo dans mon entourage très proche, je suis très au fait de la situation. Heureusement, au travers de ce collectif, les homos ont décidé de ne plus abandonner leur représentation aux excès de ce type. Ils sont le plus souvent parfaitement intégrés dans le monde professionnels, la plus part d’entre eux sont totalement in-identifiables et souhaitent le rester. Ils veulent juste vivre tranquillement et contrairement à ce qu’on essaye de faire croire, veulent rester « invisibles », non pas par honte de ce qui ils sont, mais juste par volonté d’être des gens comme tout le monde. Ce genre d’outrances n’est absolument pas constructif et ne mènent qu’au rejet. Elles ne sont absolument pas représentatives de l’immense majorité des homosexuels, que souvent nous fréquentons au quotidien sans même nous en apercevoir. Donc bravo à ce collectif qui lutte contre la caricature.

  2. Au lieu de déblatérer au sujet de ces individus, il semblerait bon de les éloigner de la manière qu’il convient…

  3. Elle est trop chou dans son costume tout rose. A parachuter au dessus de Kabul pour lui apprendre les dures réalités de la vie … Encore que lâchée sur la place du marché de Trappes un vendredi matin devrait déja lui donner un aperçu !

  4. Le pire, c’est que nombre de parents opposés à ce genre d’intrusion, n’osent pas le dire, de peur de passer pour des gros beaufs d’ultra droite homophobes XXL, vis à vis des profs et des autres parents. Les wokes sont malins ! ils savent jouer sur ces choses là. Il faudrait juste que les chefs d’établissements refusent cet entrisme. La place des drag-queens est dans les cabarets, pas dans les maternelles. Expliquer les théories du genre à des enfants de 4 ou 5 ans est une aberration et la complaisance voire la complicité de certains parents, me laisse rêveur !

  5. Voir avec parents vigilants, ils ont déjà fait capoter une formation « artistique » de drag queens pour des enfants de 11 à 17 ans à Mérignac (Gironde).

  6. Quelle sorte d’hommes tiennent tant à imposer pareille image des hommes auprès d’enfants?
    Les perversions de la pédophilie peuvent s’exprimer de maintes manières pour troubler leur innocence et en jouir secrètement. C’est d’un malsain sans nom approuvé «communiste», soit la pire façon d’être*, combinée à la pire façon de penser. «Fabuleux»!
    * La pire façon d’être c’est de ne pas être soi-même.

  7. Malheureusement, la pétition n’ayant obtenu que 504 signatures a été fermée… Puis, Change.org, c’est plutôt la gauche, alors ils ne vont pas favoriser l’expression de ceux qui s’opposent à leur idéologie… C’est un scandale que les « jeunes communistes » se mêlent de l’éducation de jeunes enfants ! Et, c’est à peine croyable que le ministère de l’Education Nationale n’interdise pas à l’intrusion de ces détraqués dans les écoles !.

    • « C’est un scandale que les “jeunes communistes” se mêlent de l’éducation de jeunes enfants ». Historiquement cette habitude est solidement ancrée, depuis les Jeunesses Staliniennes.

  8. Ces parents qui acceptent la diffusion de ce genre de spectacle à leurs propres enfants ne respectent ni leur enfance, ni leur innocence.

  9. Mais que sont devenus les vrais communistes que j’ai connu dans mon enfance ? Ils n’auraient jamais accepté çà.
    Et après çà, on s’étonne que les arabes ne veuillent pas s’intégrer dans notre société française !!!!…. (ils n’ont pas totalement tort !)

  10. Interdire ne sert à rien. Il faut expliquer aux parents, devant l’entrée, le danger de ces moments militants. Sans public, ces dragqueens se déplaceront pour rien. Ces jeunes, probablement sans enfant, sont une honte. Ils sont très nombreux dans les facs à tenir un tel discours. Soutien total à Yohan Pawer ! Protégeons nos enfants !

  11. plus rien m’étonne les gouvernements successifs ont laissé faire n’importe quoi pour faire plaisir à des minorités pas très nette dans leurs cerveaux

  12. Les jeunes communistes d’Indre et Loire , comme beaucoup d’autres jeunes ont une connaissance rudimentaire de l’Histoire sinon ils sauraient que Staline et ses sbires déportaient volontiers les homos au goulag . Autre temps , autre moeurs.

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