Yassine Belattar, l’étonnant invité du Président
C’est ce qu’on appelle une erreur de casting. Alors que le président de la République a entamé, lundi, une visite d'État de trois jours au Maroc dans le but de pacifier nos rapports avec le royaume chérifien et d’ouvrir un nouveau chapitre dans cette relation stratégique, un invité d’Emmanuel Macron sème le trouble dans la communication élyséenne et accapare toute l’attention médiatique : il s’agit de Yassine Belattar. La polémique est d’autant plus grande que cet « humoriste », auquel on reproche des accointances avec la mouvance islamiste, ne figurait pas dans la délégation officielle communiquée en amont du voyage par l’entourage du Président. Le pot aux roses a été révélé par deux journalistes, l’un de CNews, l’autre d’Europe 1. « Comment ce prétendu humoriste, condamné pour menaces de mort, proche des antisémites du CCIF [Collectif contre l’islamophobie en France, NDLR], peut-il être présent à un voyage de cette importance en compagnie du président de la République ? », a dénoncé le président du RN Jordan Bardella, sur X.
L’Élysée en mode gestion de crise
Dans la précipitation, l’Élysée a actualisé, lundi soir, la liste de la délégation officielle avec douze noms supplémentaires, dont celui de Yassine Belattar, et tenté de déminer la polémique. « C'est une personnalité franco-marocaine », a ainsi expliqué, maladroitement, l’exécutif au sujet de l’humoriste, ajoutant que « sa présence dans la délégation ne vaut en aucun cas adhésion à ses idées ».
Une scène, en particulier, a cristallisé l’attention sur les réseaux sociaux : on peut y voir le Franco-Marocain, quasiment bras dessus, bras dessous, avec notre ministre des Armées, partageant manifestement un instant de franche camaraderie… En réponse à cette vidéo pour le moins inquiétante, l’entourage de Sébastien Lecornu a assuré que le ministre ne « connaît pas » Yassine Belattar et qu’« au regard de sa tenue », il l’avait pris « pour un technicien ». Des propos « racistes et éliminatoires », selon l‘intéressé. Invité à réagir à ces polémiques sur BFM TV, lundi soir, Yassine Belattar a au contraire affirmé « connaître monsieur Lecornu » pour l’avoir « croisé à plusieurs reprises ». « Je trouve déplorable que quelqu’un autour de lui dise que je suis un technicien », a-t-il encore fustigé.
https://twitter.com/FranceSouvUnie/status/1851344856787845512
Cet entretien télévisé a, d’ailleurs, donné lieu à de vives tensions entre l’humoriste et son intervieweur. « Votre petit monde d’éditorialistes, d’animateurs ou de quasi-journalistes n’a jamais accepté l’idée que des gens comme moi s’émancipent de venir vous voir sur un plateau télé pour raconter des blaguounettes. Nous avons d’autres ambitions, a-t-il assené, face à Benjamin Duhamel. Je sais que vous ne faites pas d’audience sans l’islam… »
Un conseiller très influent
En dépit de ses plaintes et postures victimaires, l’agitateur est tout sauf un lapin de six semaines. Il se doutait bien des réactions que susciterait son apparition sur le tarmac, vêtu d’un jogging, au moment de saluer le roi du Maroc. Depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, Yassine Belattar enchaîne les polémiques avec régularité. Dès le début de l’année 2018, il avait été nommé membre du Conseil présidentiel des villes. Son influence sur le Président s’était fait sentir lorsque celui-ci avait enterré le rapport commandé à Jean-Louis Borloo, déclarant qu’il était inconvenant que deux « mâles blancs » puissent statuer sur l’avenir des cités.
Malgré ses déboires judiciaires, l’humoriste serait ensuite resté proche du pouvoir. Puisque c’est encore lui qui, cinq ans plus tard, aurait conseillé au Président de ne pas participer à la grande marche contre l’antisémitisme, en novembre 2023, au risque de se mettre à dos les quartiers islamisés. De quoi provoquer l’indignation de la communauté israélite et de ses soutiens. Aujourd'hui, c'est même une personnalité musulmane comme l'imam de Drancy, Hassen Chalghouni, qui réagit, sur X, à la présence de Belattar dans la délégation française : « Yassine Belattar représente un danger pour notre société et pour notre jeunesse. […] Il se pose en gardien de ces idées auprès des jeunes des banlieues, où il défend ouvertement l’islamisme radical, notamment à travers son soutien aux Frères musulmans et au CCIF », ajoutant qu'« il est incompréhensible que le président de la République puisse s’entourer de personnes comme lui ».
"Belattar est encore plus dangereux que Dieudonné, il incarne la haine"
Le coup de gueule de Hassen Chalghoumi (@Imam1chalghoumi) imam de Drancy pic.twitter.com/qjBZO4K6Ui
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) October 29, 2024
Incompréhensible, vraiment ? Soumission à sa « rue arabe » ? Fascination morbide pour les voyous ? Volonté de provoquer son propre peuple ? L’étrange relation unissant Emmanuel Macron à Yassine Belattar peut être interprétée de diverses façons. Une chose est certaine : il s’agit d’une relation pleinement assumée, entretenue en toute connaissance de cause. Le Président ne pourra pas dire qu’il ne savait pas. En mars 2019, déjà, Éric Zemmour donnait son paquet à l’humoriste et dévoilait le vrai visage de ce dernier. « Je veux dire aux gens ce que vous êtes : un faux comique et un vrai militant, lançait le journaliste français, face à celui qui était alors connu pour son rejet de l’assimilation et sa proximité avec le CCIF, « association ennemie de la République » dissoute en 2020. Yassine Belattar est l’incarnation de cette stratégie qu’on appelle la taqiya, la dissimilation qui est ordonnée aux musulmans dans le Coran pour islamiser en douce quand le rapport de force n’est pas favorable. Il est l’incarnation rigolarde et sarcastique de cette taqiya. »
Si c'est le cas, il faut croire que cette stratégie a, depuis, largement porté ses fruits.
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Un vert manteau de mosquées
68 commentaires
Etrange, cette fascination de Macron pour les « bad boys »…Il nous les fera toutes.
A quand le prêchiprêcha dans une grande tournée des prisons ? …
Pourquoi sire ?
« Car tel est mon bon plaisir », répondait Louis XIV.
L’absence de Belatar sur la liste officielle est la confirmation de cette seule justification : car tel est mon bon plaisir
Avec Macron, en de telles matières, nous n’avons le choix qu’entre les provocations délibérées, accompagnées si besoin de mensonges ou de camouflages, ou les génuflexions absurdes devant, entr’autres, le président algérien.
C’est ce monsieur que l’on a vu sur les chaînes de la tv en survêtement devant le roi du Maroc, à l’issue des investigations, une juge d’instruction du tribunal de Paris a ordonné le 21 septembre 2021 un procès contre Yassine Belattar, 41 ans, pour des appels malveillants en 2017, des menaces de mort réitérées en 2018 et 2019, ainsi que des menaces de crimes réitérées en 2018.
Décidément Macron nous aura mis la honte tout au long de ses mandats , Benalla en premier , maintenant Belattar et le prochain qui sera t il ???
Je ne connais pas ce comique pas drôle comme Jamel mais apparemment ce sont de tristes individus qui s activent pour la déconstruction et de la France
Le président Macron ne pouvait pas mieux choisir pour cette visite que de s’entourer de personnages sulfureux, si on a mis en évidence , ce « syid » Bellatar, décliné comme « comique des banlieues » , son exercice dans ce domaine cache une tout autre réalité, un pourfendeur de notre civilisation , de nos moeurs et coutumes , qui plus est un conseiller occulte de M. Macron ; mais il n’est pas le seul dans cette panoplie d’accompagnants , prenez le cas de Jamel Debouzze qui sous son rempart de facéties n’est autre qu’un activiste à l’image de son confrère nommé ci-dessus (pour s’en assurer et se remettre en mémoire ses propos que Philippe De Villiers a relaté dans son entretien au JdNews ) . Triste spectacle qui continue sous cette mandature macroniste dont son commandeur avec ses phrases sibyllines n’honorent pas la France.
Benalla, Belattar…qui sera le prochain?
Des proches du président qu’on vous dit !!! Proche jusqu’à quel point répondent les mauvaises langues…
Pauvre France, et dire que ce pingouin de président reste encore au pouvoir pendant près de trois ans.
Dis moi qui tu fréquente et je te dirai qui tu es.
ou » qui se ressemble, s’assemble ! … »
Yassine Belattar fait partie des conseillers de Macron (voir plus) et on s’étonne de la déconstruction de la France : va-t-on pouvoir la réparer par la suite ? Monsieur 17 % ne devrait-il pas démissionner ?
Rien de surprenant à ce compagnonnage :qui se ressemble ,s »assemble .
Son propos est discriminatoire envers les techniciens, selon lui sans doute indignes d’être invités par le Président… (comme quoi, moi aussi je peux faire du wokisme de bas d’étage!).
C’est un technicien supérieur du CCIF.
Macron surfe encore avec la provocation en invitant ce sinistre personnage Belattar.
300 personnes ! Pour quoi faire ? Cracher sur la France ne nécessite pas de déplacer autant de monde, Macron sait le faire tout seul.
Et puis ce cirque médiatique de signature de contrats alors que les entreprises privées concernées ont négocié depuis des mois et des années sans l’appui de l’Etat.
C’est exactement comme ça que ça se passe. Que du cinéma!