Zemmour condamné ! Ben voyons !

Après Marine Le Pen, Zemmour condamné pour des propos tenus sur Cnews. La liberté d'expression mise à mal, en France.
Capture écran Cnews
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Le lendemain de la condamnation de Marine Le Pen, c’est au tour d’Éric Zemmour de subir les foudres de la Justice, qui vient de le condamner, après pourtant deux relaxes, pour ses propos défendant la thèse d’un Pétain « sauveur » des Juifs français pendant la Seconde guerre mondiale.

Décidément, pour passer entre les mailles du filet, la voie est étroite. Après la chef de file du Rassemblement national, c’est au tour d’Éric Zemmour de subir une nouvelle condamnation judiciaire pour des propos tenus sur le plateau de Cnews. Le 21 octobre 2019, Bernard-Henri Lévy interpellait celui qui, à l’époque, était encore le chroniqueur vedette de l’émission Face à l’info présentée par Christine Kelly. « Un jour [...] vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs », déclarait notre redresseur de torts national, avant de jeter ses anathèmes : « C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme. » Éric Zemmour lui répondait alors qu’il s’agissait des Juifs « français » et ajoutait, sans renier ses travaux : « C’est encore une fois le réel, je suis désolé. »

L'Histoire ne peut plus être débattue

Pour ces propos, Éric Zemmour vient d’être condamné par la cour d‘appel de Paris à 10.000 euros d’amende pour contestation de crime contre l’humanité. Encore une fois, par une législation intransigeante, les débats historiques deviennent impossibles. Nous ne trancherons pas, ici, une question qui mobilise légitimement des historiens depuis 70 ans. Nous constatons seulement qu’émettre publiquement un jugement historique sur une question sensible, c’est prendre un risque judiciaire avéré. Zemmour n’a jamais hésité à affirmer fort et clairement ce qu’il estime être vrai et juste. N’est-ce pas son droit ? Pourquoi le juge donne-t-il raison aux associations qui « harcèlent », selon ses propres mots, le président de Reconquête ? Les accusations de Bernard Henri-Lévy font allusion à des questions qu’Éric Zemmour a abordées dans Le Suicide français, ouvrage au succès retentissant qui s’est vendu à plus de 400.000 exemplaires. Dans un communiqué suite à sa condamnation, l’ancien journaliste défend ses recherches : « J’ai évoqué […] la situation particulière des Français de confession juive, qui pour beaucoup d’entre eux ont mystérieusement survécu – quand leurs coreligionnaires étrangers présents sur le sol français furent odieusement livrés et massacrés. » Il indique s’être appuyé sur des « historiens, pour beaucoup de confession juive », citant un spécialiste de l’Holocauste ou un rabbin.

Une condamnation précédées pourtant de deux relaxes

Pourtant, le tribunal de Paris en 2021 et la cour d’appel en 2022 avaient prononcé la relaxe. Cette dernière avait considéré que, même si les propos d'Éric Zemmour pouvaient « heurter les familles de déportés », ils n'avaient pas pour but de « contester ou de minorer, fût-ce de façon marginale, le nombre des victimes de la déportation ou la politique d’extermination dans les camps de concentration ». Éric Zemmmour affirme lui-même, dans son communiqué, n'avoir « à aucun moment souhaité défendre Pétain » ni voulu « minimiser l’ampleur du massacre des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ». Des propos qui laissent de marbre les cinq associations militantes qui le poursuivent : l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), J'Accuse, SOS Racisme, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme). Les deux relaxes étaient insupportables, aux yeux de ces associations pour qui le débat historique et la liberté d’expression semblent assez peu importer. Elles avaient, avec le parquet général, saisi la Cour de cassation qui avait annulé la relaxe, ordonnant ainsi un nouveau procès. Pour l’ancien journaliste, nul doute, « la Justice a cédé » face à des « associations politisées ». Il annonce également « former un pourvoi en cassation ».

Éric Zemmour ne cesse d’être la cible des professionnels de la pensée unique. Depuis 2010, on dénombre pas moins d’une quinzaine de poursuites dont il fait l’objet, pour des délits d’opinion (provocation à la haine, injures raciales, contestation de crime contre l’humanité). Il cumule sept condamnations définitives, à ce jour, dont le dernière en date dans l’affaire Crépol, où il vient d’être condamné, en mars, à 9.000 euros d’amende pour injure raciale pour avoir tenu ces propos : « Nous avons, aujourd’hui, une situation où nous avons deux peuples, deux France, deux jeunesses, celle de Thomas, celle de Chahid. »

Face à la Justice, Marine Le Pen et Éric Zemmour même combat, semble-t-il.

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Yves-Marie Sévillia
Journaliste chez Boulevard Voltaire

Vos commentaires

101 commentaires

  1. Je n’ai d’affinités ni avec E.Zemmour , ni encore moins avec LFI, mais je constate avec consternation que bientôt dire qu’Israël a tué des dizaine de milliers d’enfants et de civils palestiniens,sera passible des tribunaux inquisitoriaux pour négationnisme.

  2. Zémmour est un combattant, un patriote et il est la cible favorite des juges rouges ! Soutenons cet homme courageux, il dit vrai et ça dérange tout ceux que la présentation de réel dérange ! Et ce sont ceux là qui sont hélas encore aux commandes ! Electeurs, renversons les !

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