Zemmour pas le bienvenu à « Villeurbanne la rouge »

Il devait y rencontrer ses lecteurs. Éric Zemmour devait participer à une séance de rencontre et de dédicace de son nouvel ouvrage Je n’ai pas dit mon dernier mot (Éditions Rubempré), ce samedi 25 mars, dans une salle de la mairie socialiste de Villeurbanne. Un programme qui n’a pas échappé aux instances « antifascistes » qui se sont empressées de s’agiter afin d’empêcher un tel déplacement. Citons l’inénarrable Raphaël Arnault, qui cumule le porte-parolat de la « Jeune Garde », une candidature aux élection législatives au nom du NPA et une place de membre de la coquille vide « Observatoire national de l’extrême droite » créée et dirigée par… le député LFI Thomas Portes. Celui qui posait avec la tête d’Olivier Dussopt en ballon de football.

Or, donc, les collectifs antifas et syndicats locaux se sont mobilisés pour faire pression sur l’équipe municipale. « Villeurbanne la rouge […] ne peut accueillir un militant d’extrême droite et contraindre des agents de la municipalité à l’accueillir », a notamment écrit l’union locale des syndicats confédérés, dans une lettre publique envoyée au maire Cédric Van Styvendaele. Une mobilisation qui a payé, puisque la mairie a interdit à Éric Zemmour de venir dans sa ville, du moins dans la salle qui lui était allouée pour l’occasion. « Je viens de prendre un arrêté pour interdire la réunion organisée par le parti Reconquête samedi au CCVA en présence d'Éric Zemmour », a déclaré le maire, hier, dans un communiqué, rappelant ironiquement « son attachement à la liberté d’expression », mais il motive cet arrêté devant les « risques de troubles à l’ordre public ». Une position qui a fait réagir Éric Zemmour, qui a déclaré : « Un jour, nous reconquerrons Villeurbanne. En attendant, je vous donne rendez-vous au tribunal, Monsieur le Maire. Et à mes lecteurs, à samedi, car notre rendez-vous est évidemment maintenu. » Du côté du parti, on maintient le rendez-vous en attendant une décision judiciaire cassant ou confirmant l’arrêté. « Nous gagnerons », affirme Stanislas Rigault. Le président de Génération Zemmour avait été contraint d’annuler sa venue à l’université de Nice, quelques jours auparavant, en raison des menaces de collectifs antifas qui avaient fait reculer la direction. « Le maire de Villeurbanne fait en réalité un aveu : il n’est pas capable d’assurer la sécurité de sa commune », a martelé le président de Reconquête.

Un jour, nous reconquerrons Villeurbanne. En attendant, je vous donne rendez-vous au tribunal monsieur le Maire. Et à mes lecteurs, à samedi, car notre rendez-vous est évidemment maintenu. https://t.co/tAcPZehaWA

— Eric Zemmour (@ZemmourEric) March 22, 2023

Véritable symbole des bastions de gauche en proie à la délinquance et au communautarisme, Villeurbanne avait porté Jean-Luc Mélenchon en première place au premier tour de l’élection présidentielle avec près de 38 % des voix, devant Emmanuel Macron (25,83%). Marine Le Pen n’y avait fait que 11 %. En revanche Éric Zemmour, y avait fait 7 %, à peine moins que son score national. En tout cas le député local Gabriel Amard (LFI) a affiché son soutien au maire « Les racistes condamnés ne sont pas les bienvenus à Villeurbanne » a tweeté le député du Rhône. Villeurbanne la rouge n’a jamais aussi bien porté son nom.