Zemmour préfère les robots aux étrangers, le Japon le fait !

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Et si Éric Zemmour était, en fait, japonais ? Invité d’Apolline de Malherbe sur BFM TV dans l’émission « Face à face », jeudi 9 février, le président du parti Reconquête a affirmé préférer des « robots » plutôt que « des étrangers ». « Régulièrement, on fait venir des immigrés pour cela. Une partie du patronat se réjouit parce qu’il peut les payer moins cher. Et en plus, on régularise les clandestins. Cela ne cesse d’arriver, sans fin, et on arrive aujourd’hui à une situation catastrophique », a-t-il insisté.

Quel lien avec le Japon ? Il est pourtant brûlant d’actualité ! Les autorités nippones viennent d’annoncer que d’ici le mois d’avril, les robots livreurs auront le droit de circuler dans les villes. Cette nouvelle n’est pas aussi anodine qu’il n'y paraît. Face à une cruelle pénurie de main-d’œuvre, le Japon est au pied du mur. Devait-il faire comme la France et laisser aux sans-papiers le métier ingrat de livreur de repas ou bien favoriser son industrie robotique ? Réponse toute trouvée du côté des responsables japonais. Des propos qui entrent en résonnance avec ceux de Dai Fujikawa, ingénieur à Panasonic™, qui explique à l’AFP : « J'espère que nos robots seront utilisés pour prendre le relais là où c'est nécessaire et contribuer à atténuer la pénurie de main-d'œuvre. »

L’urgence démographique

Le constat est sans appel : le Japon vieillit. Quelles solutions pour contrer un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur ? Engager une politique nataliste ? Favoriser l’immigration ? Une chose est sûre, le pays va mal. En 2021, celui-ci a connu une baisse de 0,51 % de sa population. Au total, un peu moins de 30 % de cette dernière est composée de personnes de plus de 65 ans. La population japonaise est loin d’avoir un taux de renouvellement suffisant. Autre chiffre parlant : celui du nombre moyen d’enfants par femmes passé à 1,33 en 2021 – loin des 2,1 recommandés par l’OCDE. « Quand on réfléchit à la bonne politique pour rajeunir la population, on constate qu’il n’y en a pas. En résumé, les tentatives pour changer la structure d’une population vieillissante ne marchent pas », déplore, à France Culture, Saijo Hasegawa, maire d’une commune où plus de deux tiers des habitants ont plus de 65 ans. « Je pense que vieillir est un phénomène naturel : il y a plus de vieux, moins de personnes actives, il faut réfléchir aux problèmes que ça pose et comment y répondre. Par exemple, il y a des personnes qui ont besoin de soins ; ce qui est nécessaire, c’est de construire des maisons de repos adaptées, de se concentrer sur les besoins des personnes âgées pour qu’elles soient heureuses, c’est cela qu’il faut faire au mieux », poursuit-il.

Vers un changement progressif de politique migratoire ?

De réputation fermé, le Japon commence pourtant peu à peu à s’ouvrir. En novembre 2021, le pays était contraint d’octroyer des titres de séjour illimité aux travailleurs étrangers qualifiés. « Les travailleurs expérimentés pourront renouveler leur titre de séjour indéfiniment. De même, en vertu de cette mesure, le regroupement familial sera autorisé », rapportait, en 2021, le journal économique japonais de référence Nihon Keizai Shimbun. « Nous devons débattre avec urgence de l’accueil de travailleurs étrangers, alors que la concurrence pour la main-d'œuvre va s’accroître dans le futur face à des pays comme la Chine », déclarait, lors d’un colloque, le président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Shinichi Kitaoka. Et d’ajouter : « Nous devons prendre des mesures pour rendre le Japon plus attrayant à plus long terme, pour qu’il soit un pays choisi par les travailleurs étrangers. » Mais les Japonais restent encore majoritairement fermés à la solution migratoire. Seule évidence : ce ne sont pas des robots qui pourront cotiser pour les retraites des plus vieux Nippons…

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 13/02/2023 à 7:56.
Julien Tellier
Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Les robots, c’est idéal pour certaines tâches répétitives et beaucoup plus rentables que les caissières lentes et jacassantes des super marchés. Les robots font progresser la technologie, et ils n’égorgent pas leurs hôtes en hurlant des obcènités. Pour ma part, je préfère qu’on construise des robots que d’accueillir ces envahisseurs qui viennent en France plus pour notre générosité que dans le but d’aider les secteurs qui manquent de main d’oeuvre.

  2. Nous pouvons nous passer des deux, plus exactement en limiter le nombre. Pourquoi avoir 4 caisses automatiques et 2 caissières ? Il faudrait faire payer une redevance annuelle sur les robots pour compenser les cotisations sociales.

  3. Eh bien pour une fois, je suis de l’avis de M Zemmour.
    je préfère un robot qui fonctionne à un immigré déséquilibré qui agresse mes concitoyens.
    Et je préfère une politique nataliste à l’invasion de mon pays par des personnes de culture différente qui ne veulent pas s’assimiler à la mienne et la fin du versement d’une retraite pour ceux qui n’ont jamais cotisé et ne viennent en France que pour cela, pour résoudre le problème des retraites par répartition.
    Pourtant je n’ai pas de sang japonnais dans les veines (enfin je ne le crois pas), mais je suis de leur avis.

  4.  » Seule évidence : ce ne sont pas des robots qui pourront cotiser pour les retraites « . Seule évidence pour boulevard Voltaire, seule l’immigration est susceptible de financer les retraites. Les masques tombent …

    • Vous avez bien appris votre leçon, mais l’utilisation de robots implique une autre vision des choses : Moins de bouches à nourrir et une production plus économique devient facilement exportable (demandez aux chinois) dégageraient des revenus permettant d’assumer les retraites et moins de conflits internes.

  5. Zemmour préfère les robots (moi, je préfère la formation de ceux quyi sont en demande d’emplois, jeunes et moins jeunes, et de ceux qui fréquentent le cursus scolaire, et ce en fonction des besoins et des bassins d’emplois), il préfère nous voir travailler jusqu’à 65 ans ( alors que l’emploi des moins de 60 ans est faible), et il considère les musulmans comme « ses frères » (voir sa profession de foi présidentielle) … Bref, un « vrai » révolutionnaire combattant Macron!

  6. Etant donné que les pays occidentaux sont condamnés irrémédiablement par les autres et ce, quoiqu’ils fassent, à la peine infamante d’anciens coloniaux, de suceurs de sang ou de négriers, on ne va quand même pas pousser l’humiliation à faire venir chez nous des gens à exploiter pour faire les sales boulots que nous ne voulons plus faire. Un peu de respect, que diable ! Qu’elles restent chez elles, ces forces vives de ces nations, afin qu’elles mettent en valeur leurs innombrables ressources et toutes les capacités de leurs beaux pays ! Zemmour a donc parfaitement raison.

    • Bonjour Johnny, C’est exactement comme vous l’écrivez qu’il faut jouer la partie. Avec des : « Si l’immigration de quantité est un désastre pour le pays d’accueil, l’immigration de qualité est un désastre pour le pays d’origine ». (Laurent Obertone) Puis, « L’immigration contemporaine est une nouvelle forme d’esclavage ». Et « Comment osons nous voler la main d’œuvre qualifiée dont l’Afrique a tant besoin ». Avec allocations familiales dès le premier enfant comme en Nouvelle-Calédonie et des crèches pour les enfants des salariés de toutes les zones industrielles et dans toutes les tours publiques ou privées de bureaux.

      • Combien sommes nous à avoir ce raisonnement ? Utiliser l’immigration parce que nous ne voulons pas travailler et nous salir les mains, ce n’est ni plus ni moins que de l’esclavagisme. Comment peut on soutenir cette barbarie en se cachant derrière des arguments soit disant humanitaire?

  7. L’immigration ne devient un problème que lorsqu’elle permet à la racaille de s’installer dans un pays et de vouloir régenter la vie des autochtones.

    • Exact.
      Ceci dit, involontairement, en fonction du nombre, la culture majoritaire devient celle du pays.
      D’où l’importance de faire attention à ne pas être submergé si on aime notre culture.

  8. Les robots, c’est sûrement très bien pour payer nos retraites, mais il faudra bien les construire et savoir les réparer. Faute de politique nataliste réelle (par exemple les enfants comptant pour deux annuités), il faudra bien augmenter l’âge de la retraite … jusqu’à épuisement !

  9. La proposition de Zemmour est farfelue.
    Le robot s’il peut aider dans l’industrie et les services ne remplacera jamais l’homme et encore moins un peuple. Par conséquent, seule l’immigration permet de faire face à la baisse de la natalité. Celle-ci qui semble inéluctable a différentes causes et parmi elles il y a la perte des valeurs de la famille.

    • On ne peut pas obliger un être humain à copuler pour enfanter ! Seule son environnement est à même de lui en donner l’envie. La bonne question est : « pourquoi les Japonais ne font pas d’enfants ? » Trouver la réponse, permettra d’échafauder la solution. Et les Japonais ne sont pas les seuls dans ce cas.

    • Mon arriere grand pere pensait aussi que le courant electrique etait une idee farfelue.
      La robotisation est le futur et c’est avec des francais comme vous que nous marcherons toujours a cote de nos pompes.

  10. Il a plein d’idées ce Monsieur Zemmour. Il s’est fait jeter comme député à Saint-Tropez mais il devrait persévérer. Même à 63 ans, on a encore un avenir.

  11. Les Japonais sont deux fois plus nombreux que les Français, sur un territoire deux fois plus petit et aux 3/4 montagneux.
    Bref, hormis pour l´emploi, que la population baisse n´est pas plus mal.
    Et quant à la conclusion: « ce ne sont pas des robots qui pourront cotiser pour les retraites des plus vieux Nippons », c´est au contraire techniquement réalisable. Par contre, il n´y a pas de pension retraite, d´allocation chômage ou de congé maladie à payer à une machine.

    • Sauf qu’il faut un minimum d’habitants pour « profiter » du travail des robots. Retour à la case départ : pourquoi ne font ils pas d’enfants?

  12. Attention voilà peut être des opportunités pour nos jeunes qui souhaitent quitter la France . Le Japon n’est pas un pays du tiers monde , la sécurité est mieux que chez nous ou ça empire de jour en jour . Et les japonais , bien plus intelligents , choisiront les compétences qui leur manque , je ne pense pas que le pays sera ouvert à tous . Perso si je peux choisir je préfère des robots , avec eux on est davantage en sécurité .

  13. Le Japon restera un grand pays grâce à ses innovations, ses traditions et son « bushido » qui régit jusqu’au relations entre concurrents.
    La France importe le tiers-monde, elle deviendra donc le tiers-monde.

  14. Les soutiens de l’immigration, associations comprises, ne s’arrêtent pas à l’immigration souhaitable (Médecins, ingénieurs, ouvriers et artisans qualifiés, etc.)
    Nous aimerions donc bien savoir pourquoi ils font également en sorte de promouvoir et d’institutionnaliser les phénomènes migratoires sous leurs formes les plus pernicieuses , voire dangereuses et criminelles : Traîne-savates de tous ordres entraînant dans leur sillage l’accroissement de la criminalité sous toutes ses formes, depuis la drogue jusqu’au dossier Lola en passant par la libre circulation terroriste.)
    Ce qui nous ramène imparablement au choix « robots » de Zemmour dans la mesure où ni Zemmour ni nous-mêmes n’avons encore vu un robot martyriser une petite Lola !

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