Zemmour relaxé face à Taha Bouhafs, son avocat Olivier Pardo s’en félicite

procès d'Eric Zemmour poursuivi par Taha Bouhafs
capture écran BFM Lyon et Wikimedia Commons - montage IA

Le 5 février, devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, Éric Zemmour, président de Reconquête, remportait une victoire judiciaire face au journaliste Taha Bouhafs. Ce dernier avait porté plainte avec constitution de partie civile pour injure publique après que l’ex-polémiste devenu personnalité politique l’avait qualifié de « militant indigéniste » et « militant islamiste » sur le plateau de CNews, le 30 novembre 2020. À l’issue du jugement, l’avocat d’Éric Zemmour s’est réjoui, sur son compte X : « Nous sommes ravis, avec mon associée Laurence Dauxin, d’avoir obtenu la relaxe d’Éric Zemmour face à la plainte de Taha Bouhafs. » La plainte de Taha Bouhafs portait également sur un responsable de la chaîne CNews, Jean-Christophe Thiery de Bercegol du Moulin, directeur de la publication du site Internet.

« Le tribunal a innocenté Éric Zemmour »

Pour BV, l’avocat d’Éric Zemmour a exposé l’affaire : « Nous avons fait valoir des arguments de procédure. Cette faute a été relevée par le tribunal. » Il poursuit : « Par ailleurs, nous avons fait valoir que pour monsieur Zemmour, les termes "indigéniste" et "islamiste" n’étaient pas une insulte, mais bien une position revendiquée [par Taha Bouhafs] et que le dire en tant que tel ne pouvait pas être considéré comme une insulte ou une injure. » Selon l’avocat de la défense, la partie adverse n’a pas fait preuve de bonne foi. « Eux soutenaient qu’on essentialisait [ces termes]. Nous avons démontré que tout, dans ses prises de position, était de cette nature-làindigéniste » et « islamiste », NDLR]. » Le verdict est clair : « Le tribunal a innocenté Éric Zemmour », martèle l’avocat.

 

Maître Laurence Dauxin, collaboratrice de Me Pardo, revient pour BV sur le procès : « Le tribunal a relaxé Éric Zemmour sur un argument de procédure que nous avions soulevé : le tribunal considère qu’aucun des éléments du dossier n’apporte la preuve de la diffusion des propos sur le site Internet de la chaîne, CNews. » Or, le seul support poursuivi en justice par monsieur Taha Bouhafs est Internet. L’avocate conclut : si les propos ont bien été tenus par monsieur Éric Zemmour au moment de l’émission, rien ne permet de dire qu’ils ont été diffusés sur les sites Internet de la chaîne. Moyennant quoi, « le tribunal en conclut que la matérialité de l’infraction n’est pas établie ». Autrement dit, l’homme politique est innocent de ce dont on l’accuse. Précisons qu'en cas de relaxe, seul le ministère public peut faire appel, ce qui n'est pas le cas à ce jour.

De son côté, en janvier 2024, Taha Bouhafs, accusé d’injure raciste, a été condamné définitivement pour injure raciste à l’encontre de Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat de police. Suite à une manifestation contre les « violences policières » organisée par Adama Traoré, après la mort de Nahel, la jeune femme avait mis en avant la différence entre la mort de George Floyd et celle de Nahel. En réponse à ses propos, Taha Bouhafs l’avait qualifiée d’« Arabe de service ». Il a été condamné en première instance à 1.500 euros d’amende, puis à 1.000 euros avec sursis en appel.

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Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

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