Sommet de Londres : Macron, le Raoul Volfoni de l’OTAN
Il veut la guerre, il veut du sang, il veut l’apocalypse nucléaire avec vingt-cinq mains sur le même bouton.
« Réunion des employés dans le dos du patron », écrivait, hier, Georges Michel, dans BV. On ne pouvait, en effet, s’empêcher de penser à la réunion des anciens vassaux du Mexicain, sur la péniche, dans Les Tontons flingueurs. « Quand le lion est mort, les chacals se disputent l’empire », disait philosophiquement Maître Feulace (Francis Blanche), avant d’accompagner Monsieur Fernand (Lino Ventura) dans une mémorable distribution de mandales.
De fait, le lion américain n’est pas mort, il a juste décidé de se concentrer sur sa propre savane, et les chacals se rassemblent pour savoir ce qu’il faut faire, maintenant qu’il est parti. Et, en tête des seconds couteaux, dans le rôle de Raoul Volfoni, il y a Emmanuel Macron. « J’ai voulu être diplomate, à cause de vous tous, éviter que le sang coule, mais maintenant, c’est fini ! »
Le président de la République n’a jamais beaucoup aimé l’Alliance atlantique. Il disait déjà, voici quelques années, que l’OTAN était en état de mort cérébrale. La suite des événements lui a certes donné tort (et de quelle manière !) : avec la guerre en Ukraine, l’OTAN s’est au contraire trouvé une raison de reprendre du poil de la bête. Mais maintenant, c’est une autre paire de manches : les États-Unis pressent Zelensky de conclure une trêve, quitte pour cela à lui marcher sur la tête. La Russie va probablement pouvoir conserver les territoires qu’elle a arrachés à l’Ukraine. L’OTAN, si elle n’est pas financée par quelqu’un d’autre que les Américains, va effectivement finir par mourir d’asphyxie. Heureusement, Emmanuel Volfoni a tout prévu.
Autour de la table à Londres, nous sommes tous déterminés à agir pour une paix solide et durable en Ukraine et pour garantir notre sécurité collective. pic.twitter.com/CFgvFvhAht
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 2, 2025
Des alliés grognons mais solides
D’abord - il l’a dit à Londres -, il n’exclut pas de partager le bouton nucléaire avec l’Europe dans son intégralité. Une Europe aux contours flous, d’ailleurs, puisque cette jacquerie verbale avait lieu chez les meilleurs vassaux des États-Unis. François-Xavier Bellamy sur Europe 1 et Jordan Bardella sur RTL ont caractérisé cette proposition comme elle le mérite : c’est une trahison pure et simple. Ensuite, à rebours de tout ce que veulent les grands pays, Macron, comme Ursula von der Leyen, veut la guerre. Il veut son « effet drapeau », comme en 2022 -mais peut-être, cette fois, pour présider l’Union européenne, allez savoir ? Le nucléaire a pour but, depuis le général de Gaulle, de défendre les intérêts vitaux de notre pays, et pas d’offrir une sorte de gilet pare-balles à neutrons, surtout à des pays qui préfèrent, depuis des décennies, acheter du matériel américain parce que c’est plus commode.
La France est sortie du commandement intégré de l’OTAN en 1966. Elle voulait préserver son indépendance. Elle y est retournée en 2009, sous le règne de Sarkozy (fasciné par les USA au point de s’enorgueillir qu’on l’appelle « l’Américain »). Qu’y a-t-elle gagné ? Pas grand-chose sur la scène internationale : aux yeux de l’Alliance, les Français sont toujours, comme en 66, des alliés grognons mais solides. Ils se rêvent en oncles excentriques ; ils ne sont que des cousins mal élevés. Au sein de l’UE, la France croit au couple franco-allemand comme une pauvre fille érotomane qui se dit, pendant des années : « C’est sûr, il va me rappeler. » Pas de quoi pavoiser. « Toi, Raoul Volfoni, on peut dire que tu es un vrai chef », ironisait Madame Mado. C’est probablement ce que pense Emmanuel Macron, avec cette autosatisfaction aveugle qui le caractérise. Il veut sauver l’Europe. Il veut diriger l’UE. Il veut rebâtir l’OTAN sans Trump. Et pour cela, en dépit du bon sens, il veut la guerre, il veut du sang, il veut l’apocalypse nucléaire avec vingt-cinq mains sur le même bouton. C’est à vomir.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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13 commentaires
Cet article est tout à fait excessif. Macron n’a pas les moyens de déclencher une guerre. Par contre qu’il essaye de partager la force nucléaire de la France avec 27 autres États me parait plausible et vraiment dangereux. Les Français dans leur grande majorité l’en empêcheront.
Et voilà nos va-t-en-guerre, dans une UE appauvrie, ayant perdu l’essentiel de son tissu industriel, croulant sous l’immigration et les dépenses qui décident de ponctionner les Européens de milliards à la pelle (pris où ? sur les comptes bancaires des particuliers ?) pour créer une armée européenne capable de lutter contre la Russie de Poutine aux côtés du célèbre Zelenski.
Et Macron de se sentir enfin à nouveau exister, lui qui ne peut plus sortir de l’Élysée sans une escorte importante, en offrant à Der Leyen ce qui ne lui appartient pas, notre défense nucléaire, payée par nos impôts, notre argent. Ce serait un beau détournement de fonds, carrément un vol et un foutage de gueule aussi ! Comment un seul individu peut-il décider de tout selon son bon vouloir ? La démocratie est foulée au pied. Il faut arrêter cette voiture qui roule à tombeau ouvert vers le ravin.
« C’est à vomir ». C’est l’effet Macron. Ça résume bien toutes les turpitudes dont il est capable. Les traîtrises en veux-tu, en voilà. Quel humain sensé peut-il bien préférer la guerre à la paix ? Toutes les guerres qui sévissent dans notre France — guerre des gangs, des territoires, de l’islamisme conquérant, des sauvages à la machette et autres égorgeurs — ne lui suffisent-elles pas ? Écœurée, je suis. C’est à vomir.
Ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c’est qu’on decouvre l’hyper dépendance de cette Europe et ses affidés à l’oncle sam. ils sont comme des petits enfants qui auraient perdu leur mère.
Très bon article , tout est dit ; en effet , Macron n ‘ inspire que du dégoût ; incompétent , menteur , n ‘ aimant ni la France ni les Français , n ‘ aimant que lui , son arrivisme le conduit jusqu ‘ à souhaiter la guerre et tout mettre en oeuvre , avec UVDL , pour y parvenir ; ce type est vraiment dangereux , je ne comprends pas qu ‘ on le laisse faire …
Partager le force française de dissuasion nucléaire avec l’Europe, c’est, immanquablement finir par la partager avec Zelensky et Von der Leyen.
Ce que ne peu ignorer le président de la France, mais plus particulièrement de sa banlieue.
On dirait que Boulevard Voltaire commence à comprendre le conflit .
De toute façon s’il déclenche la guerre nucléaire il ne présidera plus rien du tout, y a t’il réfléchie ?
Le Raoul Volfoni de l’OTAN,
Le conclave des loosers…
Vraiment, je ne sais pas où vous allez chercher tout ça mais merci ! Quelle rigolade.
Macron n’a plus que le contrôle de la politique extérieure du pays. Et il trouve le moyen d’y être mauvais. Très mauvais. Si au moins il n’avait pas liquidé le corps diplomatique, il aurait pu trouver autre chose que Barrot, parce que lui, c’est sûrement le dernier qu’on prend quand on tire les équipes.
Manu presse-bouton, où frêle bouffon?
Je ne crois pas qu’il existe une cérémonie de récompenses pour honorer les meilleurs articles de l’année, une sorte d’Ammy Awards pour les plus beaux coups de plume journalistiques, mais celui-ci serait un candidat solide pour une statuette. Bravo Monsieur Florac.
les co.s ça ose tout c’est même à ça cons les reconnait ! finissait de dire Lino, qui au final ne doit pas regretter d’avoir quitté cette société de dingues. Et les oppositions aboient toujours mais rien pour le destituer alors qu’ils dégagent aussi ; on n’a pas besoin d’eux