[VIVE LA FRANCE] La Route du Mimosa

@I. Bridier
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Si la Côte d’Azur est traditionnellement associée à cet incroyable bleu de la mer ou du ciel si lumineux, il est, en ce cœur de l’hiver, une autre couleur chaleureuse qui vient égayer nos journées. Du carnaval de Nice à la fête du citron de Menton, ce jaune flamboyant borde toutes les routes, ces trois premiers mois de l’année, et offre à qui veut des bouquets réjouissants avec cette explosion de fleurs de mimosa. De la corniche des Maures au massif du Tarneron en passant par l’Esterel, il n’est un recoin en bord de chemin, sur les pentes, les collines ou les jardins, où éclot cet odorant duvet jaune poussin.

Cette jolie plante venue d’Australie a donné peu à peu son nom à un circuit touristique de 130 kilomètres, de Bormes-les-Mimosas à Grasse. « Ce parcours touristique, recommandé de janvier à mars, est typiquement le symbole d’une Côte d’Azur hivernale qui propose, sous un climat doux, une sorte de villégiature itinérante entre bleu azur et jaune soleil », explique Florian Raoux, président de l’Association pour la promotion touristique de la Route du Mimosa, qui précise également que cette route fait découvrir « son authenticité, son terroir unique, son ambiance festive, son patrimoine insoupçonné à travers les effluves parfumées de mimosa ». Favorisée par la douceur du climat et cette lumière exceptionnelle, cette plante couvre donc d’or la côte et offre à tous une expérience inouïe de couleurs et de senteurs.

 

 

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Outre l’incontestable plaisir des yeux qu’offrent Sainte-Maxime, Saint-Raphaël, Grasse, Bormes ou Mandelieu, cette route surnommée par ses promoteurs « le soleil en hiver sur la Côte d’Azur » permet de découvrir les nombreuses essences : on dénombre entre 800 et 1.200 espèces, en rencontrant producteurs et mimosistes. Cette fleur emblématique peut être utilisée à des fins variées : fleur coupée, plante ornementale, haie brise-vent, etc. Elle inspire les plus grandes marques de parfum qui glissent des notes subtiles de mimosa dans leurs créations, à l'instar d' « Amarige » de Givenchy, « Paris » d’Yves-Saint-Laurent ou encore « Champs-Élysées » de Guerlain. Sur cette route ensoleillée, il faudra s’arrêter à la savonnerie de Bormes ou les célèbres parfumeries de Grasse.

 

 

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Plus étonnant, ces petits grelots dorés servent également en gastronomie et débarquent dans nos assiettes sous forme de pâtisseries aux notes fleuries, mais aussi bonbons, chocolats, glaces ou sirops. Les amateurs de pastis apprécieront cette création raphaëlloise référencée par des chefs étoilés, le pastis millémisé au mimosa, et pour les palais plus sucrés, il faudra goûter les madeleines au mimosa ou encore la « mimosette », cette brioche décorée de grains de mimosas et fourrée à la crème pâtissière que l’on achète à Pégomas. L’apéritif n’est pas en reste avec cette nouveauté : « la tartine à Saint-Raphaël », une crème à base de pois chiche, citron confit et pointe de mimosa. Autre tradition locale consacrée au mimosa : le fameux Corso, souvent en février, où sont proposés des marchés, animations et défilés de chars fleuris avec bataille de fleurs. Amoureux du soleil, n’attendez pas l’été, il s’est accroché sur toutes les branches de la Route du Mimosa, et il est encore temps d’en profiter.

 

@I. Bridier

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Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

7 commentaires

  1. Pourquoi aller si loin, dans le midi pour aller au mimosa, alors qu’il y en a autant, sinon plus, à Saint-Jean-le-Thomas, dans la Manche, entre Granville et Avranches ? Ne saviez-vous pas, chère Iris Bridier, que Saint-Jean-le-Thomas est connu et surnommé « le Saint-Tropez de la Manche » ?

  2. Depuis quelques années, nous partons chercher les prémices du printemps sur « la route des mimosas » ; les randonnées autour de Tanneron, Grasse, Mandelieu… sont magnifiques au milieu des mimosas et des eucalyptus. A faire en attendant l’arrivée des lilas et autres muguets dans les régions plus froides.

  3. Nous faisons tous les ans cette route du mimosa. Mais seulement la partie la plus belle dans le massif du Tanneron. Le village de Tanneron en étant l’épicentre. Il faut que le ciel soit très bleu. Cette année c’était particulièrement superbe : le ciel d’un bleu intense, la mer simplement bleue, les forêts de mimosas jaunes vifs et dans le fond le massif du Mercantour complètement enneigé. Féerique. On peut cueillir autant de mimosas qu’on veut.

  4. Le mimosa est effectivement sur notre Côte d’Azur symbole de printemps et de festivités carnavalesque et touristique, cependant il est également considéré dans nos collines comme plante envahissante difficile à éradiquer, un parasite qui chaque année gagne des terrains cultivables, agriculteurs et autres propriétaires forestiers le subissent, le vivent ainsi, cela est moins connu.

  5. Le mimosa cette année a fleurit très tard , et a cause de l’excès de pluie les boutons sont insuffisants.
    J’ai un mimosa en région parisienne, il vient de juste fleurir .Mais cette année , c’est pas une année a mimosa

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